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Le président de la Ligue nationale de protection des consommateurs : Le consommateur désarmé face à ses choix

Le Maroc a certes entamé un processus qui l'a amené, tout au long du siècle dernier, à mettre en place un arsenal juridique comportant notamment les codes et lois régissant la concurrence, la distribution, la lutte contre la fraude…, en somme un cadre glo

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Ce secteur n'a pas fait l'objet, explique-t-il, d'une stratégie de mise à niveau ni bénéficié de mesures accompagnatrices permettant au consommateur marocain d'exercer ses choix et de disposer d'offres de services à la hauteur de ses aspirations.

«C'est dire que le Maroc a consacré toute une panoplie de mesures et de dispositions législatives pour organiser et réguler uniquement son économie et non protéger son consommateur qui reste la proie facile et la première victime», précise-t-il, surtout qu'aujourd'hui «la mondialisation a aboli les barrières douanières au profit de mesures de contrôles sanitaires visant la protection du consommateur».

Conséquence : celui-ci n'est pas du tout outillé, selon M. Belmahi, pour effectuer les choix judicieux devant le phénomène de la publicité mensongère et les ventes agressives dans le cadre de ce qui est communément connu sous le nom «de services interactifs». «Le monde s'organise à sa guise et la mise en place de nouveaux outils dans les domaines se rapportant notamment aux secteurs du transport, de l'audiovisuel, de la concurrence, du contrôle de la qualité, désormais gérés par des instances spécialisées privées, est aujourd'hui une réalité», constate-t-il.

Face à cette nouvelle donne, ajoute-t-il, le consommateur marocain, «généralement contraint et ne bénéficiant pas de la liberté de choix», est tenu, en dépit de l'existence de la loi sur la concurrence 6/99, devant la publicité mensongère et le monopole exercé par l'Etat, de subir en silence. Certes, cette loi donne le droit aux associations de consommateurs d'agir au nom de ceux-ci, néanmoins, cette disposition est caduque, puisqu'elle «impose la condition d'utilité publique, condition qu'aucune association au Maroc n'a pu avoir à ce jour».

C'est dire que la loi en question, à elle seule, ne peut assurer et préserver les droits du consommateur. En attendant de corriger cette anomalie, le consommateurs marocains restent «confrontés à de sérieux problèmes au niveau de la prestation des services, liés à la multiplication des documents contractuels quotidiens et à la technicité croissante de leur contenu», dont ils ne sont pas en mesure de «comprendre la portée et de saisir les nuances des clauses qui leur sont applicables».
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