Menu
Search
Mardi 30 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 30 Décembre 2025
Menu
Search

Le prix Nobel 2005 de la littérature est connu pour son opposition à l'invasion américaine

No Image
Le dramaturge britannique, Harold Pinter, lauréat du prix Nobel de la littérature de cette année, a sévèrement critiqué mercredi le Premier ministre britannique Tony Blair et le Président américain George W.
Bush pour «leurs mensonges» au sujet de la question irakienne, soulignant que les deux hommes «doivent être traduits en justice pour les crimes commis en Irak».

Dans un discours pré-enregistré devant l'Académie suédoise, le dramaturge britannique, connu pour son franc parlé et son opposition a l'invasion de l'Irak, a estimé que Blair et Bush «doivent être traduits devant la cour internationale de justice pour leur crimes commis contre le peuple irakien». Harold Pinter n'a pas non plus épargné les hommes politiques américains et britanniques, les accusant de s'intéresser seulement au pouvoir au dépend de la vérité. «La plupart des politiciens américains et britanniques ne s'intéressent pas à la vérité mais au pouvoir et au maintien de ce pouvoir», a dit Pinter, qui n'a pas pu faire le déplacement à Stockholm pour des raisons de santé. Dans ce discours, intitulé «art, vérité et politique», le dramaturge, âgé de 75 ans, a relevé que les politiciens estiment qu'il était essentiel pour les gens de vivre dans l'ignorance de la vérité.

Revenant sur la question irakienne, Pinter a souligné que la thèse de la détention par l'ancien régime irakien d'armes de destruction massive, adopté par les Américains et les Britanniques comme justification de l'invasion de l'Irak, était dénuée de tout fondement. «L'Amérique a exercé une manipulation quasi clinique du pouvoir tout en se présentant comme une force du bien», a-t-il encore dit, accusant les Etats-Unis d'avoir «soutenu des régimes militaires et dictateurs» dans le monde.

Accablant au passage le suivisme aveugle de Tony Blair vis-à-vis des Etats-Unis, le dramaturge a qualifié l'invasion de l'Irak de «véritable acte de banditisme». Dans ce même ordre d'idées, il a déploré que l'invasion américano-britannique de l'Irak ait apporté au peuple de ce pays «torture, bombes à fragmentation, uranium appauvri, misère, humiliation et mort».
Le dramaturge étant actuellement hospitalisé à Londres, son prix sera remis à son éditeur, Stephen Page, par le roi de Suède Carle XVI.
Lisez nos e-Papers