Incendies, surexploitation, abus, manque de programmes adéquats de replantation et de régénération sont autant de problèmes qui nuisent à la forêt au Maroc.
Celle-ci est menacée de disparition. L'intervention de l'Homme et les aléas climatiques représentent un grand danger pour ce patrimoine national.
«La perte chaque année d'environ 30.000 hectares, soit 0,3 % de l'espace forestier marocain, signifie que les écosystèmes connaissent une dégradation inquiétante due à un dysfonctionnement de leurs mécanismes physiologiques, biologiques et sociologiques», indique le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts.
De grands espaces forestiers sont détruits chaque année. La désertification rampante engloutit des centaines d'hectares annuellement. Plus de 700 incendies ont été enregistrés en 2004. Ils ont détruit presque 8.660 hectares. L'incendie d'Izaren en a détruit près de la moitié.
Le Rif est la région la plus touchée (69 % de l'ensemble de la superficie incendiée au niveau national). Les causes de l'incendie sont souvent ignorées.
La pluviométrie importante enregistrée en 2004 a engendré la poussée du sous-bois et du tapis herbacé à l'intérieur et autour des forêts.
Ces végétaux sont facilement inflammables. Il suffit d'une vague de chaleur pour déclencher un incendie. D'après le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts, durant les quatre décennies passées, la moyenne d'incendies de forêts s'élève à 230 annuellement, ravageant 2.800 hectares soit une moyenne de 12 hectares par incendie.
Si les incendies détruisent une grande partie des forêts marocaines, la surexploitation n'en est pas moins dangereuse. L'exploitation non rationnelle de la forêt cause sa perpétuelle dégradation. La superficie de la forêt de la Maâmora, à titre d'exemple, a connu lors des quatre dernières décennies une diminution de l'ordre de 40 % à cause d'une utilisation immodérée de ses ressources. Il s'agit du problème du surpâturage et surtout des problèmes causés par la population riveraine qui utilisent les ressources forestières comme moyen de subsistance. Le problème de l'exploitation de la forêt à des fins industrielle commence également à se faire sentir.
Des centaines d'hectares ont ainsi disparu. Il est à noter que le rythme de la dilapidation du patrimoine est plus important que la replantation. Aussi, ceci peut-il se traduire par une réduction encore plus importante du domaine forestier.
Pour sauver ce patrimoine national, il faut doubler voire tripler la capacité de reboisement. Les efforts de régénération doivent être supérieurs au rythme de dégradation. Des solutions alternatives permettant aux riverains de cohabiter avec la forêt et faire baisser par conséquent la pression exercée sur elle s'impose.
«Des formules de partenariat doivent être trouvées afin de stopper un processus de dégradation inexorable, mais sans pour autant priver des familles entières de leurs moyens de gagner leur vie», souligne un responsable. «L'enjeu pour la forêt n'est pas technique, mais économique et social. L'ensemble des acteurs publics et privés sont concernés», ajoute-t-il.
Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts a tracé une stratégie bien claire pour sauvegarder la forêt. Nombreux sont les objectifs : conserver le patrimoine forestier, aménager et valoriser les ressources productives, conserver les sols, lutter contre l'érosion, préserver et valoriser la biodiversité des milieux naturels et promouvoir le développement des zones forestières et péri-forestières. «Le défi est global. Les forestiers ne peuvent agir seuls. Tous les acteurs doivent être mobilisés».
Il est on ne peut plus vital d'intensifier les opérations de reboisement pour pallier l'épuisement des terrains boisés.
Les lacunes de loi devraient être comblées. Le dispositif législatif reste, en effet, insuffisant.
Les forêts doivent être prémunies contre les agressions des riverains. Ceux qui les surexploitent doivent être au courant qu'il existe une autorité.
La superficie de la Maâmora a connu durant ces quatre dernières décennies une diminution de 40 %, à cause d'une exploitation immodérée de ses ressources. Résultats : cette richesse naturelle est menacée de disparition à plus au moins longue échéance si rien n'est fait pour sa préservation. Cette forêt qui draine en moyenne 30.000 visiteurs par semaine se trouve menacée en raison des multiples actions néfastes causées par les aléas climatiques et de l'exploitation immodérée de ses ressources. Après des années de surexploitation, la Maâmora s'est fragilisée.
Les multiples actions néfastes causées par les aléas climatiques et surtout par l'Homme, ont contribué à rendre cette suberaie plus vulnérable. Sa capacité à se régénérer pour faire face aux différents assauts dévastateurs, s'en trouve dès lors diminuée. Ainsi, la superficie du chêne-liège a connu une régression estimée à 40 %, passant de 102.000 hectares en 1951 à 60.000 hectares en 1992.
En 2004, la récolte du miel a été de l'ordre de 1.000 tonnes, celle des plantes médicinales de 5.000 tonnes et celle des champignons de trente tonnes, selon les derniers chiffres de la Direction du développement forestier. La forêt est surtout mise en valeur comme un vaste espace d'élevage, de même qu'elle offre de nombreuses opportunités d'emploi, en assurant quelque 300.000 journées de travail par an.
Celle-ci est menacée de disparition. L'intervention de l'Homme et les aléas climatiques représentent un grand danger pour ce patrimoine national.
«La perte chaque année d'environ 30.000 hectares, soit 0,3 % de l'espace forestier marocain, signifie que les écosystèmes connaissent une dégradation inquiétante due à un dysfonctionnement de leurs mécanismes physiologiques, biologiques et sociologiques», indique le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts.
De grands espaces forestiers sont détruits chaque année. La désertification rampante engloutit des centaines d'hectares annuellement. Plus de 700 incendies ont été enregistrés en 2004. Ils ont détruit presque 8.660 hectares. L'incendie d'Izaren en a détruit près de la moitié.
Le Rif est la région la plus touchée (69 % de l'ensemble de la superficie incendiée au niveau national). Les causes de l'incendie sont souvent ignorées.
La pluviométrie importante enregistrée en 2004 a engendré la poussée du sous-bois et du tapis herbacé à l'intérieur et autour des forêts.
Ces végétaux sont facilement inflammables. Il suffit d'une vague de chaleur pour déclencher un incendie. D'après le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts, durant les quatre décennies passées, la moyenne d'incendies de forêts s'élève à 230 annuellement, ravageant 2.800 hectares soit une moyenne de 12 hectares par incendie.
Si les incendies détruisent une grande partie des forêts marocaines, la surexploitation n'en est pas moins dangereuse. L'exploitation non rationnelle de la forêt cause sa perpétuelle dégradation. La superficie de la forêt de la Maâmora, à titre d'exemple, a connu lors des quatre dernières décennies une diminution de l'ordre de 40 % à cause d'une utilisation immodérée de ses ressources. Il s'agit du problème du surpâturage et surtout des problèmes causés par la population riveraine qui utilisent les ressources forestières comme moyen de subsistance. Le problème de l'exploitation de la forêt à des fins industrielle commence également à se faire sentir.
Des centaines d'hectares ont ainsi disparu. Il est à noter que le rythme de la dilapidation du patrimoine est plus important que la replantation. Aussi, ceci peut-il se traduire par une réduction encore plus importante du domaine forestier.
Pour sauver ce patrimoine national, il faut doubler voire tripler la capacité de reboisement. Les efforts de régénération doivent être supérieurs au rythme de dégradation. Des solutions alternatives permettant aux riverains de cohabiter avec la forêt et faire baisser par conséquent la pression exercée sur elle s'impose.
«Des formules de partenariat doivent être trouvées afin de stopper un processus de dégradation inexorable, mais sans pour autant priver des familles entières de leurs moyens de gagner leur vie», souligne un responsable. «L'enjeu pour la forêt n'est pas technique, mais économique et social. L'ensemble des acteurs publics et privés sont concernés», ajoute-t-il.
Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts a tracé une stratégie bien claire pour sauvegarder la forêt. Nombreux sont les objectifs : conserver le patrimoine forestier, aménager et valoriser les ressources productives, conserver les sols, lutter contre l'érosion, préserver et valoriser la biodiversité des milieux naturels et promouvoir le développement des zones forestières et péri-forestières. «Le défi est global. Les forestiers ne peuvent agir seuls. Tous les acteurs doivent être mobilisés».
Il est on ne peut plus vital d'intensifier les opérations de reboisement pour pallier l'épuisement des terrains boisés.
Les lacunes de loi devraient être comblées. Le dispositif législatif reste, en effet, insuffisant.
Les forêts doivent être prémunies contre les agressions des riverains. Ceux qui les surexploitent doivent être au courant qu'il existe une autorité.
Au secours de la Maâmora
La superficie de la Maâmora a connu durant ces quatre dernières décennies une diminution de 40 %, à cause d'une exploitation immodérée de ses ressources. Résultats : cette richesse naturelle est menacée de disparition à plus au moins longue échéance si rien n'est fait pour sa préservation. Cette forêt qui draine en moyenne 30.000 visiteurs par semaine se trouve menacée en raison des multiples actions néfastes causées par les aléas climatiques et de l'exploitation immodérée de ses ressources. Après des années de surexploitation, la Maâmora s'est fragilisée.
Les multiples actions néfastes causées par les aléas climatiques et surtout par l'Homme, ont contribué à rendre cette suberaie plus vulnérable. Sa capacité à se régénérer pour faire face aux différents assauts dévastateurs, s'en trouve dès lors diminuée. Ainsi, la superficie du chêne-liège a connu une régression estimée à 40 %, passant de 102.000 hectares en 1951 à 60.000 hectares en 1992.
En 2004, la récolte du miel a été de l'ordre de 1.000 tonnes, celle des plantes médicinales de 5.000 tonnes et celle des champignons de trente tonnes, selon les derniers chiffres de la Direction du développement forestier. La forêt est surtout mise en valeur comme un vaste espace d'élevage, de même qu'elle offre de nombreuses opportunités d'emploi, en assurant quelque 300.000 journées de travail par an.
