Les Kurdes d'Irak, qui doivent désigner le 30 janvier les 111 députés de leur Parlement outre les 275 députés de l'Assemblée nationale transitoire, vivent en situation d'autonomie depuis avril 1991.
Peuple d'origine indo-européenne, descendant notamment des Mèdes et des Scythes, les Kurdes, musulmans sunnites dans leur majorité, sont établis essentiellement dans quatre pays, la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie. En Irak, leur nombre est estimé entre 4 et 5 millions, soit 15 à 20% de la population.
Revendiquant dès 1965 la création d'un Etat avec une culture, une histoire et un langage communs, les Kurdes sont considérés comme une constante menace à l'intégrité territoriale des pays que traverse le Kurdistan.
En Irak, au début des années 1970, les autorités de Bagdad déplacent de force des populations kurdes, menant une politique d'«arabisation» à outrance. En 1988, pendant la guerre Irak-Iran, l'armée de Saddam Hussein réprime le soulèvement kurde et bombarde à l'arme chimique la ville de Halabja, faisant près de 5.000 morts.
En 1991, après la fin de la guerre du Golfe, les Kurdes d'Irak se soulèvent, provoquant une brutale répression des troupes de Bagdad et l'exode de centaines de milliers de personnes vers l'Iran et la Turquie.
Les Occidentaux lancent alors l'opération «Provide Comfort» de secours en leur faveur, instaurant une zone de protection de la région, assortie d'une interdiction de survol au nord du 36ème parallèle.
Depuis cette date, les Kurdes gèrent un territoire autonome de fait, dans le nord de l'Irak, regroupant les trois provinces de Souleimaniyah (contrôlée par l'Union patriotique du Kurdistan, UPK), et de Dohouk et Erbil (contrôlées par le Parti démocratique du Kurdistan, PDK).
En 1992, les Kurdes élisent un Parlement, partagé à égalité entre les deux grands partis rivaux, le PDK de Massoud Barzani et l'UPK (née en 1975 d'une scission avec le PDK) de Jalal Talabani.
Mais ces deux formations entrent en conflit ouvert en 1994, paralysant les institutions. Au total, les affrontements inter-Kurdes, entrecoupés par des cessez-le-feu précaires, feront quelque 3.000 morts.
Le 8 septembre 2002, les dirigeants du PDK et de l'UPK signent à Washington un accord qualifié d'«historique», au moment où le régime de Saddam Hussein est menacé d'une frappe américaine.
Ils conviennent notamment de réactiver le Parlement unifié. Un mois plus tard, au cours de sa première session depuis six ans, cette Assemblée scelle la réconciliation des deux factions en ratifiant l'accord.
Les Kurdes s'allient ensuite aux troupes américaines dans leur guerre pour renverser Saddam Hussein, ce qui leur permet d'entrer en avril 2003 dans Kirkouk. Depuis, ils revendiquent ouvertement l'attachement de cette riche ville pétrolière à leurs provinces autonomes, avançant des raisons historiques.
Les partis kurdes ont décidé de présenter une liste commune aux élections pour s'assurer du caractère fédéral de l'Irak qu'ils craignent de voir remis en cause lors de la rédaction de la Constitution permanente, même si ce statut a été reconnu dans la Constitution provisoire adoptée en mars 2004.
Le 1er février 2004, les directions de l'UPK et du PDK ont été décimées dans un double attentat suicide, perpétré contre les sièges de leurs deux formations à Erbil et revendiqué par le groupe islamiste Ansar al-Sunna, lié à Al-Qaëda (105 morts).
Peuple d'origine indo-européenne, descendant notamment des Mèdes et des Scythes, les Kurdes, musulmans sunnites dans leur majorité, sont établis essentiellement dans quatre pays, la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie. En Irak, leur nombre est estimé entre 4 et 5 millions, soit 15 à 20% de la population.
Revendiquant dès 1965 la création d'un Etat avec une culture, une histoire et un langage communs, les Kurdes sont considérés comme une constante menace à l'intégrité territoriale des pays que traverse le Kurdistan.
En Irak, au début des années 1970, les autorités de Bagdad déplacent de force des populations kurdes, menant une politique d'«arabisation» à outrance. En 1988, pendant la guerre Irak-Iran, l'armée de Saddam Hussein réprime le soulèvement kurde et bombarde à l'arme chimique la ville de Halabja, faisant près de 5.000 morts.
En 1991, après la fin de la guerre du Golfe, les Kurdes d'Irak se soulèvent, provoquant une brutale répression des troupes de Bagdad et l'exode de centaines de milliers de personnes vers l'Iran et la Turquie.
Les Occidentaux lancent alors l'opération «Provide Comfort» de secours en leur faveur, instaurant une zone de protection de la région, assortie d'une interdiction de survol au nord du 36ème parallèle.
Depuis cette date, les Kurdes gèrent un territoire autonome de fait, dans le nord de l'Irak, regroupant les trois provinces de Souleimaniyah (contrôlée par l'Union patriotique du Kurdistan, UPK), et de Dohouk et Erbil (contrôlées par le Parti démocratique du Kurdistan, PDK).
En 1992, les Kurdes élisent un Parlement, partagé à égalité entre les deux grands partis rivaux, le PDK de Massoud Barzani et l'UPK (née en 1975 d'une scission avec le PDK) de Jalal Talabani.
Mais ces deux formations entrent en conflit ouvert en 1994, paralysant les institutions. Au total, les affrontements inter-Kurdes, entrecoupés par des cessez-le-feu précaires, feront quelque 3.000 morts.
Le 8 septembre 2002, les dirigeants du PDK et de l'UPK signent à Washington un accord qualifié d'«historique», au moment où le régime de Saddam Hussein est menacé d'une frappe américaine.
Ils conviennent notamment de réactiver le Parlement unifié. Un mois plus tard, au cours de sa première session depuis six ans, cette Assemblée scelle la réconciliation des deux factions en ratifiant l'accord.
Les Kurdes s'allient ensuite aux troupes américaines dans leur guerre pour renverser Saddam Hussein, ce qui leur permet d'entrer en avril 2003 dans Kirkouk. Depuis, ils revendiquent ouvertement l'attachement de cette riche ville pétrolière à leurs provinces autonomes, avançant des raisons historiques.
Les partis kurdes ont décidé de présenter une liste commune aux élections pour s'assurer du caractère fédéral de l'Irak qu'ils craignent de voir remis en cause lors de la rédaction de la Constitution permanente, même si ce statut a été reconnu dans la Constitution provisoire adoptée en mars 2004.
Le 1er février 2004, les directions de l'UPK et du PDK ont été décimées dans un double attentat suicide, perpétré contre les sièges de leurs deux formations à Erbil et revendiqué par le groupe islamiste Ansar al-Sunna, lié à Al-Qaëda (105 morts).
