Le Matin : Comment l'idée vous est-elle venue d'écrire un livre sur la vie du Prophète Sidna Mohammed -sur lui paix et bénédiction-, telle que racontée par ses compagnons ?
Bahgat El Nadi : Lorsque nous sommes arrivés en France, nous avons été frappés par l'absence à la télévision et sur les journaux d'émissions ou d'articles sur la civilisation arabe. Pourtant, celle-ci avait joué un rôle éminemment important dans la civilisation européenne. Quand nous en parlions avec nos amis européens, ils nous répondaient que personne n'en savait rien et c'est là que nous avons réalisé qu'en effet personne n'en parlait, en tout cas pas d'une manière qui pourrait intéresser un public européen.
Nous avons alors décidé de faire un scénario pour 10 émissions sur la civilisation arabe, mais nous avons été surpris de voir que cela n'intéressait pas tant que ça les chaînes de télévision en France. C'est seulement plus tard, il y a six ans, que nous avons reçu un coup de fil d'un de nos amis qui nous annonçait qu'un producteur était finalement preneur. Jean-Pierre Ramsay Levy avait vendu sa maison d'édition pour se lancer dans la production pour le cinéma et la télévision et semblait séduit par notre projet.
Il nous a fallu plonger dans les livres que nous avions déjà lus auparavant mais qu'il fallait relire, notamment des ouvrages sur la période ancienne et de revenir plus en arrière et de lire des livres sur l'Islam et voilà qu'on découvre que si les Européens ignoraient beaucoup de choses sur la civilisation arabe, les Musulmans en ignoraient autant sur l'Islam. Il faut dire que les livres anciens, donc les plus authentiques, ne sont pas accessibles aux générations actuelles. Il y a aussi des écrits très valables, des études sérieuses, mais qui traitent l'Islam comme un phénomène qu'ils essaient de comprendre, d'expliquer et de critiquer.
Il n'y a pas de livre qui relate l'Islam comme les premiers chroniqueurs l'avaient fait ou comme les premiers compagnons du prophète l'avaient vécu. La série télé "Quand le monde parlait arabe " ayant été faite, l'idée nous est venue d'utiliser cette somme d'informations que nous avons réunie et que nous n'avons pas utilisée dans l'émission pour faire un livre abordable, qui parle à tous les publics. C'était en 2000.
Adel Rifaat C'était un pari, en quelque sorte. Nous nous sommes mis au travail en nous demandant si ce que nous faisions était publiable.
A quel moment êtes-vous intervenus sur les textes que vous avez compilés ?
B.E.N : Jamais. Nous voulions faire un livre qui relate "Al Sira" de la manière la plus fidèle, sans que nous intervenions. La seule interférence que vous pouvez relever dans le livre, se situe au niveau de l'ordre chronologique. Si vous lisez les premiers livres sur Al Sira, ce qui compte le plus pour les chroniqueurs, ce n'est pas tant l'ordre chronologique, mais plutôt la chaîne de transmission. Nous avons essayé, quant à nous, de mettre un peu d'ordre logique dans les événements. Sans plus et c'est seulement afin de faciliter la compréhension de certains textes, en les plaçant dans leur contexte.
A.R : Notre background d'universitaires -nous sommes de formation historiens du politique- nous a permis d'élaborer une méthode de travail à cet effet
Chacun des chroniqueurs a fait sa propre recension. Les événements ont été relatés par chacun d'eux avec des nuances différentes, donc nous n'allions pas répéter les mêmes textes plusieurs fois.
Notre souci c'est que le livre que nous voulions faire soit accessible et même attrayant pour le grand public et pas uniquement pour les spécialistes, tout en prenant le soin de garder la saveur originelle, la manière d'écrire. En tout cas, il n'y a eu de notre part aucune tentative de prouver ou de cacher quelque chose. Aujourd'hui on peut dire que c'est un travail aussi honnête que possible.
Nous avons tenu dès le départ à dire et à montrer que ce que nous avions fait ne dispensait personne de ceux qui seraient intéressés à aller vers les textes pour réfléchir, travailler et tirer ses propres conclusions. C'est un devoir pour chaque Musulman. Il ne faut pas oublier que dès le 9e siècle, avec l'introduction du papier, tout le monde avait accès au texte sacré. Ce n'est pas un hasard si c'est la période de l'ijtihad par excellence. Les chroniqueurs qui avaient écrit Al Sira, les gens qui ont fait les hadiths, travaillaient et discutaient sur la place publique dans le cadre d'un débat ouvert. Tout était discuté et chacun faisait un effort aussi honnêtement que possible. Pour notre part, nous avons essayé de préserver cet esprit.
Quelles sont les difficultés que vous avez pu rencontrer pendant que vous écriviez le livre ? D'abord au niveau de la composition, en arabe et ensuite au niveau de la traduction.
B.E.N : Nous ne parlerons pas de difficultés. C'est vrai, nous avons fourni de grands efforts, certes. Dans une première phase, il fallait lire tous les livres des différents chroniqueurs et au fur et à mesure que nous avancions, nous voulions aller encore plus loin et plonger encore plus profondément. Ensuite, entre la composition et la traduction, nous avons mis un an avant de commencer à rédiger, car là encore il fallait trouver les mots qu'il fallait, lire les autres traductions et établir une grille de lecture française. Nous ne voulions pas nous tromper sur le sens d'un mot pour éviter de compromettre la compréhension d'un texte.
A.R : Nous avons fait nos propres choix et je pense que ce sont nos origines arabes qui nous permettaient, pendant que nous décidions du mot à choisir, de savoir que c'était ceci plutôt que cela.
Le deuxième tome a été annoncé à la fin du premier et il serait actuellement prêt à être publié. Peut-on penser que cette partie a été plus facile ?
A.R : Le deuxième tome en préparation sera publié en octobre prochain. En effet, la deuxième partie a été beaucoup plus facile, car il y a moins de questions idéologiques. Il y a plutôt des faits et des histoires à raconter. Disons que pour ce deuxième tome, nous n'avons pas eu à nous passer des coups de fils au milieu de la nuit, pour nous concerter sur tel ou tel point.
Vous avez publié tous vos livres sous la signature de Mahmoud Hussein. Etiez-vous obligé de choisir un pseudonyme pour écrire ?
A.R. : Oui, mais ce n'est pas ce que vous croyez. L'histoire est toute simple. En 1969, lorsque nous avions écrit notre premier livre, nous avons contacté un éditeur qui nous a fait comprendre que l'ouvrage était intéressant, mais que nous étions deux inconnus. Il nous a alors demandé de choisir un nom. Mahmoud Hussein est né et ne nous quitte plus, car même lorsqu'on le voulait, on ne pouvait plus faire marche arrière.
Vous avez souhaité et vous l'avez même écrit dans votre livre, que le public fasse un bon accueil à «Al Sira». Quels échos en avez-vous eus jusqu'à présent ?
B.E.N : Aux dernières nouvelles, nous avons vendu 16 000 copies en France. C'est un chiffre intéressant, mais nous souhaitons faire plus, notamment en direction des auditoires musulmans en Europe, qui ne sont pas, dirions-nous, particulièrement avides de ce genre de lecture. Parmi les Musulmans en France, nous avons eu l'impression qu'il y en avait qui ne donnaient pas l'air de vouloir en savoir plus sur l'Islam. Ils se contentent même quelquefois de se sentir victimes et lorsque vous discutez avec eux, vous vous rendez compte qu'ils ne savent pas grand-chose sur l'Islam.
A.R : Il y a eu une période où beaucoup de non Musulmans se sont jetés sur les livres traitant de l'Islam, pour essayer de comprendre. C'était notamment après les attentats du 11 septembre. Si le livre était paru à cette époque, nous aurions fait 100 000.
Avez-vous le sentiment d'apporter un plus dans le débat actuel sur l'Islam ?
A.R : Il faut d'abord préciser que ce livre ne choque pas un Musulman. Tout simplement parce que, à aucun moment, nous n'avons dit : Mahmoud Hussein pense que….Nous avons choisi d'aider les gens qui voulaient revenir à la source et de mettre à leur disposition des données qu'ils auraient aimé connaître, sans qu'ils aient à faire le travail que nous avons fait. C'est une entrée en matière assez féconde pour ceux qui veulent enrichir leurs connaissances.
B.E.N : Je crois que le livre peut apporter une certaine vision correcte de l'Islam. Nous y racontons l'histoire de Oussama qui au cours d'une bataille avait un homme à sa merci. Ce dernier a prononcé la chahada, mais fut tué quand même.
Lorsque le Prophète Sidna Mohammed l'eut appris, il posa la question suivante à Oussama : est-il vrai que tu as tué un homme qui a prononcé la chahada ? Oussama répondit alors que cet homme n'était pas sincère et qu'il voulait simplement éviter de mourir.
Le prophète répéta trois fois à son interlocuteur la phrase suivante : Dieu t'a t-il donné le pouvoir de lire dans le coeur de cet homme ? Cette histoire, comme beaucoup d'autres contenues dans le livre, est très riche en enseignements.
«Nous ne proposons pas une analyse personnelle, une biographie du Prophète, ou un essai sur l'avènement de l'Islam. Nous proposons un condensé de la Sira, que nous avons voulu aussi proche que possible du contenu essentiel, comme du style d'écriture, du corpus originel». D'emblée, Mahmoud Hussein montre au lecteur à quoi il doit s'attendre en lisant «Al Sira». Un travail de longue haleine qui a donné sur un condensé vivant de la Sira, qui raconte les faits et gestes du Prophète Sidna Mohammed- sur lui paix et bénédiction-, tels qu'ils ont été rapportés par ses compagnons.
Le livre se décline en cinq parties, plus l'introduction et le prologue.
Le lecteur y fait un voyage qui commence avec les commencements, se poursuit avec les Arabes avant la Révélation, les ancêtres de Mohammed, Mohammed, la Prophétie et se termine par le temps des épreuves. Une lecture agréable et attrayante comme l'ont voulue les auteurs, sans prétention, mais simplement avec le désir que cette «prose soit aussi accessible au lecteur d'aujourd'hui que le fut celle du texte arabe, il y a mille ans, aux lettrés musulmans de Bagdad, de Cordoue ou de Samarkand». Un ouvrage à lire pour tous ceux qui veulent mieux comprendre l'Islam ou simplement se ressourcer .
Bahgat El Nadi : Lorsque nous sommes arrivés en France, nous avons été frappés par l'absence à la télévision et sur les journaux d'émissions ou d'articles sur la civilisation arabe. Pourtant, celle-ci avait joué un rôle éminemment important dans la civilisation européenne. Quand nous en parlions avec nos amis européens, ils nous répondaient que personne n'en savait rien et c'est là que nous avons réalisé qu'en effet personne n'en parlait, en tout cas pas d'une manière qui pourrait intéresser un public européen.
Nous avons alors décidé de faire un scénario pour 10 émissions sur la civilisation arabe, mais nous avons été surpris de voir que cela n'intéressait pas tant que ça les chaînes de télévision en France. C'est seulement plus tard, il y a six ans, que nous avons reçu un coup de fil d'un de nos amis qui nous annonçait qu'un producteur était finalement preneur. Jean-Pierre Ramsay Levy avait vendu sa maison d'édition pour se lancer dans la production pour le cinéma et la télévision et semblait séduit par notre projet.
Il nous a fallu plonger dans les livres que nous avions déjà lus auparavant mais qu'il fallait relire, notamment des ouvrages sur la période ancienne et de revenir plus en arrière et de lire des livres sur l'Islam et voilà qu'on découvre que si les Européens ignoraient beaucoup de choses sur la civilisation arabe, les Musulmans en ignoraient autant sur l'Islam. Il faut dire que les livres anciens, donc les plus authentiques, ne sont pas accessibles aux générations actuelles. Il y a aussi des écrits très valables, des études sérieuses, mais qui traitent l'Islam comme un phénomène qu'ils essaient de comprendre, d'expliquer et de critiquer.
Il n'y a pas de livre qui relate l'Islam comme les premiers chroniqueurs l'avaient fait ou comme les premiers compagnons du prophète l'avaient vécu. La série télé "Quand le monde parlait arabe " ayant été faite, l'idée nous est venue d'utiliser cette somme d'informations que nous avons réunie et que nous n'avons pas utilisée dans l'émission pour faire un livre abordable, qui parle à tous les publics. C'était en 2000.
Adel Rifaat C'était un pari, en quelque sorte. Nous nous sommes mis au travail en nous demandant si ce que nous faisions était publiable.
A quel moment êtes-vous intervenus sur les textes que vous avez compilés ?
B.E.N : Jamais. Nous voulions faire un livre qui relate "Al Sira" de la manière la plus fidèle, sans que nous intervenions. La seule interférence que vous pouvez relever dans le livre, se situe au niveau de l'ordre chronologique. Si vous lisez les premiers livres sur Al Sira, ce qui compte le plus pour les chroniqueurs, ce n'est pas tant l'ordre chronologique, mais plutôt la chaîne de transmission. Nous avons essayé, quant à nous, de mettre un peu d'ordre logique dans les événements. Sans plus et c'est seulement afin de faciliter la compréhension de certains textes, en les plaçant dans leur contexte.
A.R : Notre background d'universitaires -nous sommes de formation historiens du politique- nous a permis d'élaborer une méthode de travail à cet effet
Chacun des chroniqueurs a fait sa propre recension. Les événements ont été relatés par chacun d'eux avec des nuances différentes, donc nous n'allions pas répéter les mêmes textes plusieurs fois.
Notre souci c'est que le livre que nous voulions faire soit accessible et même attrayant pour le grand public et pas uniquement pour les spécialistes, tout en prenant le soin de garder la saveur originelle, la manière d'écrire. En tout cas, il n'y a eu de notre part aucune tentative de prouver ou de cacher quelque chose. Aujourd'hui on peut dire que c'est un travail aussi honnête que possible.
Nous avons tenu dès le départ à dire et à montrer que ce que nous avions fait ne dispensait personne de ceux qui seraient intéressés à aller vers les textes pour réfléchir, travailler et tirer ses propres conclusions. C'est un devoir pour chaque Musulman. Il ne faut pas oublier que dès le 9e siècle, avec l'introduction du papier, tout le monde avait accès au texte sacré. Ce n'est pas un hasard si c'est la période de l'ijtihad par excellence. Les chroniqueurs qui avaient écrit Al Sira, les gens qui ont fait les hadiths, travaillaient et discutaient sur la place publique dans le cadre d'un débat ouvert. Tout était discuté et chacun faisait un effort aussi honnêtement que possible. Pour notre part, nous avons essayé de préserver cet esprit.
Quelles sont les difficultés que vous avez pu rencontrer pendant que vous écriviez le livre ? D'abord au niveau de la composition, en arabe et ensuite au niveau de la traduction.
B.E.N : Nous ne parlerons pas de difficultés. C'est vrai, nous avons fourni de grands efforts, certes. Dans une première phase, il fallait lire tous les livres des différents chroniqueurs et au fur et à mesure que nous avancions, nous voulions aller encore plus loin et plonger encore plus profondément. Ensuite, entre la composition et la traduction, nous avons mis un an avant de commencer à rédiger, car là encore il fallait trouver les mots qu'il fallait, lire les autres traductions et établir une grille de lecture française. Nous ne voulions pas nous tromper sur le sens d'un mot pour éviter de compromettre la compréhension d'un texte.
A.R : Nous avons fait nos propres choix et je pense que ce sont nos origines arabes qui nous permettaient, pendant que nous décidions du mot à choisir, de savoir que c'était ceci plutôt que cela.
Le deuxième tome a été annoncé à la fin du premier et il serait actuellement prêt à être publié. Peut-on penser que cette partie a été plus facile ?
A.R : Le deuxième tome en préparation sera publié en octobre prochain. En effet, la deuxième partie a été beaucoup plus facile, car il y a moins de questions idéologiques. Il y a plutôt des faits et des histoires à raconter. Disons que pour ce deuxième tome, nous n'avons pas eu à nous passer des coups de fils au milieu de la nuit, pour nous concerter sur tel ou tel point.
Vous avez publié tous vos livres sous la signature de Mahmoud Hussein. Etiez-vous obligé de choisir un pseudonyme pour écrire ?
A.R. : Oui, mais ce n'est pas ce que vous croyez. L'histoire est toute simple. En 1969, lorsque nous avions écrit notre premier livre, nous avons contacté un éditeur qui nous a fait comprendre que l'ouvrage était intéressant, mais que nous étions deux inconnus. Il nous a alors demandé de choisir un nom. Mahmoud Hussein est né et ne nous quitte plus, car même lorsqu'on le voulait, on ne pouvait plus faire marche arrière.
Vous avez souhaité et vous l'avez même écrit dans votre livre, que le public fasse un bon accueil à «Al Sira». Quels échos en avez-vous eus jusqu'à présent ?
B.E.N : Aux dernières nouvelles, nous avons vendu 16 000 copies en France. C'est un chiffre intéressant, mais nous souhaitons faire plus, notamment en direction des auditoires musulmans en Europe, qui ne sont pas, dirions-nous, particulièrement avides de ce genre de lecture. Parmi les Musulmans en France, nous avons eu l'impression qu'il y en avait qui ne donnaient pas l'air de vouloir en savoir plus sur l'Islam. Ils se contentent même quelquefois de se sentir victimes et lorsque vous discutez avec eux, vous vous rendez compte qu'ils ne savent pas grand-chose sur l'Islam.
A.R : Il y a eu une période où beaucoup de non Musulmans se sont jetés sur les livres traitant de l'Islam, pour essayer de comprendre. C'était notamment après les attentats du 11 septembre. Si le livre était paru à cette époque, nous aurions fait 100 000.
Avez-vous le sentiment d'apporter un plus dans le débat actuel sur l'Islam ?
A.R : Il faut d'abord préciser que ce livre ne choque pas un Musulman. Tout simplement parce que, à aucun moment, nous n'avons dit : Mahmoud Hussein pense que….Nous avons choisi d'aider les gens qui voulaient revenir à la source et de mettre à leur disposition des données qu'ils auraient aimé connaître, sans qu'ils aient à faire le travail que nous avons fait. C'est une entrée en matière assez féconde pour ceux qui veulent enrichir leurs connaissances.
B.E.N : Je crois que le livre peut apporter une certaine vision correcte de l'Islam. Nous y racontons l'histoire de Oussama qui au cours d'une bataille avait un homme à sa merci. Ce dernier a prononcé la chahada, mais fut tué quand même.
Lorsque le Prophète Sidna Mohammed l'eut appris, il posa la question suivante à Oussama : est-il vrai que tu as tué un homme qui a prononcé la chahada ? Oussama répondit alors que cet homme n'était pas sincère et qu'il voulait simplement éviter de mourir.
Le prophète répéta trois fois à son interlocuteur la phrase suivante : Dieu t'a t-il donné le pouvoir de lire dans le coeur de cet homme ? Cette histoire, comme beaucoup d'autres contenues dans le livre, est très riche en enseignements.
Al Sira, un retour aux sources
«Nous ne proposons pas une analyse personnelle, une biographie du Prophète, ou un essai sur l'avènement de l'Islam. Nous proposons un condensé de la Sira, que nous avons voulu aussi proche que possible du contenu essentiel, comme du style d'écriture, du corpus originel». D'emblée, Mahmoud Hussein montre au lecteur à quoi il doit s'attendre en lisant «Al Sira». Un travail de longue haleine qui a donné sur un condensé vivant de la Sira, qui raconte les faits et gestes du Prophète Sidna Mohammed- sur lui paix et bénédiction-, tels qu'ils ont été rapportés par ses compagnons.
Le livre se décline en cinq parties, plus l'introduction et le prologue.
Le lecteur y fait un voyage qui commence avec les commencements, se poursuit avec les Arabes avant la Révélation, les ancêtres de Mohammed, Mohammed, la Prophétie et se termine par le temps des épreuves. Une lecture agréable et attrayante comme l'ont voulue les auteurs, sans prétention, mais simplement avec le désir que cette «prose soit aussi accessible au lecteur d'aujourd'hui que le fut celle du texte arabe, il y a mille ans, aux lettrés musulmans de Bagdad, de Cordoue ou de Samarkand». Un ouvrage à lire pour tous ceux qui veulent mieux comprendre l'Islam ou simplement se ressourcer .
