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De retour d'Italie où il a pris part au circuit de Monza qui se déroule habituellement en prélude aux Grand Prix d'Italie, Mehdi Bennani parle d'un bilan «satisfaisant». Monza est l'ultime étape d'un circuit que le jeune pilote international a fait tout au long de cette saison. Une saison au cours de laquelle il a fait connaissance avec le plus difficile des examens : la World séries By Renault. Le sésame pour le monde magique de la Formule 1. Car le seul fait de prendre part à la World séries est en lui-même une véritable fierté tant pour nous les Marocains que pour ce jeune pilote ; le seul à représenter l'automobile arabao-musulman dans une compétition d'envergure.
De Zolder (Belgique) à Monza en passant par Monaco, Le Mans (France), Valence, Bilbao (Espagne), Oschersleben (Allemagne), Donington (Grande-Bretagne) et Estoril (Portugal), Mehdi aura tout appris : à casser la voiture, à tenir tête aux meilleurs pilotes dont certains ont fait plus de 5 saisons en Fomula One, à retrouver son équilibre, à dompter un monstre d'acier d'une vitesse inimaginable… à apprendre tout court !
Car le jour où Mehdi s'est engagé dans cette série impitoyable, il nous a annoncé qu'il était venu dans cette compétition en apprenti. Mais au bout de quelques courses, l'apprenti a commencé à inquiéter les «Mâalems». Ceux-là même qui, il y a peu de temps, étaient pour lui de véritables stars. A l'image du Japonais Fukuda ou l'Italien et coéquipier Ivan Bellarosa, 34 ans champion de Formule 3, 4 saisons à la World série mais qui, en dépit de ce palmarès éloquent, vient de céder à Mehdi (12 ans son cadet)1 seconde sur chaque tour. Enorme !
La marge de progression de notre jeune pilote internationale est très encourageante. Tellement encourageante qu'elle lui a permis de réaliser un temps remarquable avec un écart de 1seconde 8 !
«Je suis très satisfait des résultats que j'ai réalisés cette saison. Je pense que j'ai fait toutes mes armes là où elles doivent être faites.
Ce qui m'a donné une expérience assez fournie pour affronter les compétitions de haut niveau. Pour arriver à ce que je fais, bon nombre de pilotes sont passés par la Campus, Renault, BMW, Formule 3, la Formule 300 et enfin la World séries avant la Formule1. En seulement trois saisons, j'ai réussi tout cet itinéraire en venant défier les meilleurs sur leur terrain. Tout cela, je l'ai fait avec un Team, «Avelone», très loin de donner satisfaction.
Mais en se référant aux temps réalisés qui étaient très intéressants et en voyant que je pouvais faire mieux, un Team de renommée «Ipsylone» m'a contacté pour faire partie de ses pilotes pour la saison prochaine. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie. J'ai davantage besoin de soutien.
Quand je vois tout le soutien dont bénéficie Kubica, le seul pilote polonais de la F1 qui a tout un pays derrière lui…»
En tous les cas, Mehdi ne veut pas perdre du temps. Il a confiance dans les responsables sponsors marocains. Il commence en ce mois de novembre à SPA Francorchamps en Belgique pour préparer une nouvelle saison au cours de laquelle il nous promet des résultats qui honorent le Maroc.
