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Accueil next Fête du Trône 2006

Mobilisation constante derrière le glorieux Trône Alaouite

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A l'heure où le Maroc s'apprête à souffler la 50e bougie de son indépendance, nul ne saurait résister à la tentation de revisiter les réalisations accomplies et de mesurer la distance parcourue et le chemin qui reste à faire sur la voie de l'édification d'un pays moderne tel que rêvé, modelé et façonné par les artisans de la Libération nationale.

"Nous nous réjouissons de pouvoir annoncer la fin du régime de tutelle et du protectorat et l'avènement d'une ère de liberté et d'indépendance", déclarait feu Sa Majesté Mohammed V, auréolé d'une teinte de sainteté à Son retour d'exil sur le Trône de Ses glorieux ancêtres après 27 mois d'exil forcé à Antsirabe (Madagascar).

Que d'eaux ont coulé sous les ponts depuis cette annonce lapidaire lancée dans l'euphorie enfiévrée d'une indépendance fraîchement acquise au prix d'énormes sacrifices qu'une génération de patriotes a dû payer de son sang, de son âme et de sa chair ! Pour l'anecdote, le journaliste français Jean Lacouture raconte comment, en ce jour du 20 août 1953 qu'il qualifie de jour de Destin où le Sultan Mohammed V avait été déposé, un Allal El Fassi réagissait, jovial et souriant, que "la France vient de faire gagner dix ans à l'indépendance du Maroc. Le Roi était notre témoin dans l'épreuve et, désormais, Il sera notre drapeau dans le combat".

Loin de faire un "aggiornamento de l'empire chérifien" le journaliste français, qui a séjourné au Maroc entre 1947 et dans le sillage du soulèvement des Carrières Centrales à Casablanca (1954), la répression a été si brutale qu'au moment de recevoir le Prix Nobel de littérature, un François Mauriac n'a pas hésité à "mettre cette distinction au service de la sauvegarde des Marocains".
C'est que derrière, il y a eu l'œuvre d'un Roi qui, dans la lignée des grands Sultans du Maroc, a su mobiliser les ressorts profonds de Son peuple, et d'une génération qui a rêvé et imaginé : Ils s'appelaient les nationalistes.

S.M. Mohammed V,Père de la Nation
"Le petit Jihad étant achevé, nous devons entreprendre à présent le grand Jihad", déclarait feu S.M. Mohammed V dans le même discours comme pour rappeler combien les tâches étaient ardues et les défis énormes sur la voie de l'édification du Maroc moderne.
Au fait, bien avant l'avènement de l'indépendance, feu Sa Majesté Mohammed V a confirmé l'ancrage du Maroc, en tant que maillon fort de l'Occident arabe, à la Oumma islamique dans le discours historique du 7 avril 1947 à Tanger, ainsi que l'attachement du Royaume à la cause des nations éprises des idéaux de la liberté à la conférence d'Anfa (1943).

Dès le 12 novembre 1956, feu S.M. Mohammed V a inauguré le Conseil national consultatif et promulgué le Dahir des libertés publiques (15 novembre 1958 ), annoncé le parachèvement de l'indépendance économique et financière du Maroc (17 février 1958), convoqué la conférence d'Accra (Ghana) condamnant l'impérialisme et réclamant la libération du continent africain (15 avril 1958), annoncé l'adhésion du Maroc à la Ligue des Etats arabes (octobre 1958) et procédé à l'inauguration de Bank Al Maghrib (2 juillet 1959).

Le 31 mai 1960, furent organisées les élections, pour la première fois, des conseils municipaux et ruraux et le 14 juin 1960, feu S.M. Mohammed V adressait un message au Général Franco lui demandant un retrait total des forces espagnoles du Maroc, alors que Casablanca abritait, en janvier 1961, la Conférence des chefs d'Etat africains, qui fut à l'origine de la Constitution de l'organisation de l'unité africaine.

De fil en aiguille, la vie du Père de la Nation fut une œuvre inlassable, au profit de Son peuple, animée d'ouvrages incessants pour la grandeur et la gloire du Maroc, jusqu'à Sa disparition, le 26 février 1961, laissant derrière l'image et le symbole d'une nation tout entière rassemblée dans son désir de liberté et d'émancipation.

S.M. Hassan II, le Roi visionnaire
Lorsque feu S.M. Hassan II accéda au Trône de Ses glorieux ancêtres, à l'âge de 32 ans, le jeune Souverain a dû batailler dur dans une conjoncture qui, du reste, n'était pas de tout repos pour les monarchies, alors que la guerre froide était à son paroxysme, afin d'assurer l'unification du Royaume et la consolidation de son indépendance et de son intégrité territoriale.

Sous Son règne de Roi visionnaire, le Maroc a connu de profondes mutations aux plans politique, économique, social et culturel dont il est difficile de prendre toute la mesure, sept ans après Sa disparition.

Sur le plan interne, feu S.M. Hassan II s'est attelé, dès le début, à cette tâche primordiale qui consiste à asseoir les bases d'une démocratie réelle, fondée sur des institutions représentatives aux niveaux local, régional et national afin de permettre au peuple marocain de participer à la gestion de ses affaires.
Sur le plan économique, le défunt Souverain a veillé à la construction de plusieurs barrages qui ont permis au Maroc de s'assurer du contrôle de ses ressources en eau et de relancer le secteur agricole pour l'équipement du pays en infrastructures de base.

Sur le plan de la politique étrangère, le Maroc a su se positionner, sous le règne de feu S.M. Hassan II, comme une nation à l'avant-garde dans la défense des causes arabes et islamiques (Sommet islamique de 1969, Sommet arabe de 1974, guerre du Golan…). En témoignent aussi les innombrables réunions et conférences qui ont eu lieu, en terre marocaine, et les diverses initiatives du Royaume tendant à poursuivre la paix et à établir la concorde entre les peuples et les nations (Congo, Somalie, Bosnie… ).

En parallèle, le règne de feu S.M. Hassan II sera, à jamais, marqué du sceau de la Marche Verte, l'épopée du siècle, qui aura scellé le parachèvement de l'intégrité territoriale et le rétablissement de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud.

Sur la même lancée, le Maroc est demeuré un pays arabe et islamique fidèle à ses engagements, conférant au Souverain marocain le titre de Président du Comité Al-Qods, alors qu'à l'échelle maghrébine, la signature du traité instituant l'Union du Maghreb Arabe à Marrakech, le 17 février 1989, a conforté la position nodale du Royaume sur la voie de la réalisation des espoirs unionistes des peuples de la région. Le 23 juillet 1999, le Maroc adhérait au Gatt, Marrakech ayant été le berceau où fut signé, le 15 avril 1994, l'accord final de l'Uruguay round.

Loin de rester en rade, les secteurs de l'enseignement, de la santé, de la culture et des sports, ont été également au centre des préoccupations du défunt Souverain. Sous Son règne, le Maroc a préservé, avec la Mosquée Hassan II, la fibre des grands bâtisseurs qui ont légué, à la postérité, des monuments indélébiles où l'architecture authentique et ornementale faite de bois ciselé et peint et de sculptures de marbre se disputent la vedette aux remparts, aux casbahs, aux palais et aux nécropoles bien conservés.

Le règne de feu S.M. Hassan II aura également été celui de la sauvegarde de l'identité marocaine dans ses diverses manifestations à travers la sauvegarde des précieux manuscrits et des céramiques anciennes, sous forme de poterie vernissée ou de faïences émaillées, des différents travaux de poterie, de bois et de maroquinerie, ou aires ou cinématographiques qui font la fierté du Maroc sur la scène internationale.

S.M. le Roi Mohammed VI, l'allégeance continue
Compte tenu de la densité de ce règne, rien d'étonnant à ce que les dirigeants du monde entier fassent le déplacement pour un dernier adieu à l'auteur du "Défi", à celui qui a su imprégner à Son pays "le génie de la modération".
A la disparition de feu S.M. Hassan II, le 23 juillet 1999, les Marocains, eux, ont investi ruelles et douars, villes et campagnes, pour exprimer leur douleur et témoigner, en même temps, leur attachement indéfectible au glorieux Trône Alaouite : "Malikuna wahid, Mohammed Assadiss".
Plus, ce fut là l'expression d'une allégeance sempiternellement renouvelée pour la continuité d'un règne qu'incarnera avec brio et maestria S.M. le Roi Mohammed VI en digne successeur du défunt Souverain.

S.M. le Roi Mohammed VI n'a pas ménagé d'efforts depuis Son accession au Trône, multipliant les initiatives et galvanisant les énergies pour porter loin, toujours plus haut, la voix d'un peuple résolument engagé sur la voie de la grandeur et de la gloire.

Ainsi en est-il de la promulgation du nouveau Code de la famille qui a érigé le Maroc en pays modèle en la matière et de l'apposition (le 17 octobre 2001) du sceau chérifien scellant le Dahir créant l'Institut Royal de la culture amazighe.
Outre l'organisation des élections législatives (le 27 septembre 2002) et la promulgation (le 31 août 2002) du Dahir portant création de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, les premières années du règne de S.M. le Roi Mohammed VI seront marquées par l'organisation (le 12 septembre 2003) des élections communales ayant véritablement inauguré une nouvelle ère nouvelle pour la démocratie locale au Maroc.

Parallèlement, le Souverain a procédé à l'installation (le 7 janvier 2004) de l'"Instance Equité et Réconciliation" pour tourner définitivement la page des graves violations passées des droits de l'Homme et à la nomination (le 30 avril 2004) des membres des conseils des oulémas en vue de prémunir le Maroc contre les velléités d'extrémisme et de terrorisme.

Et comme pour donner au Maroc les moyens de ses ambitions à l'aune du troisième millénaire, S.M. le Roi a lancé les travaux de construction de Tanger-Med, l'œuvre la plus grandiose du nouveau règne, destinée à conforter l'ancrage du Maroc dans le noeud des échanges économiques internationaux.

Et puisque nulle entreprise de développement ne saurait aboutir sans le développement des ressources humaines, S.M. le Roi Mohammed VI s'est engagé dans "l'Initiative nationale pour le développement humain" qui, avec les actions de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, s'inscrit "dans la vision d'ensemble qui constitue la matrice de notre projet sociétal, modèle bâti sur les principes de démocratie politique, d'efficacité économique, de cohésion sociale et de travail, mais aussi sur la possibilité donnée à tout un chacun de s'épanouir en déployant pleinement ses potentialités et ses aptitudes".
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