Le Matin : Comment se déroulent les préparatifs pour la prochaine année universitaire ?
Mohamed Berkaoui : Le travail de préparation pour l'actuelle rentrée a débuté en mars dernier. Le conseil de l'Université a soumis au ministère des propositions de licences pour accréditation : la chimie industrielle, l'électronique et l'informatique. Ces formations n'étaient envisageables que dans le cadre des établissements à concours. Avec la réforme, elles seront disponibles au niveau des facultés dans notre giron à partir de cette rentrée. L'université Hassan II a également procédé à une opération de communication auprès des bacheliers pour présenter les offres de l'établissement.
Au niveau des réalisations, nous avons pu faire bénéficier, pour la première fois, les étudiants d'une assurance, contractée auprès d'une société experte en la matière. Aujourd'hui, et moyennant la somme de 50dh, chaque étudiant dispose d'une police d'assurance. Nous poursuivons notre ouverture sur la société et l'environnement économique, à travers des programmes payants au profit des particuliers ou des sociétés, pour lesquelles nous concoctons des programmes à la carte. Notre établissement dispense des cours du soir, où les lauréats reçoivent à la fin du cursus un certificat de qualification.
La nouvelle réforme nécessite un investissement humain important. N'y a-t-il pas un risque de pénurie d'enseignants avec le départ volontaire ?
Le conseil de l'université a étudié toutes les demandes en prenant en considération les besoins de l'université en ressources humaines. Certes, la nouvelle réforme requiert un renforcement du capital humain et le départ volontaire n'a pas facilité la tâche. Dans ces circonstances, il était primordial que les demandes de départ volontaire ne perturbent en aucun cas le fonctionnement du programme universitaire. Tant au niveau pédagogique qu'administratif.
A présent, nous disposons de 1.100 professeurs pour 25.000 étudiants.
Avez-vous constaté un regain de confiance en la mission de l'université après cette courte période de changement ?
Il est prématuré de dresser un bilan, mais il y a des signes qui montrent que l'université retrouve ses lettres de noblesse. Nous constatons une nette amélioration au niveau de l'assiduité. Nous assistons aujourd'hui à une moyenne de présence de 75% pour les modules. Autre indicateur, le recul de l'abandon des études. Auparavant, 50% des étudiants quittent les bancs en première année, alors qu'actuellement ce taux avoisine 9%.
A mi-chemin de sa mise en application, la réforme est-elle sur la bonne voie ?
La refonte de l'enseignement marocain était une nécessité.
Elle a apporté des nouveautés en matière de flexibilité de gouvernance. A titre d'exemple, le système, figé auparavant, permet aujourd'hui de mettre en place une formation, en suivant des procédures simplifiées. Alors que la démarche était plus complexe auparavant car elle nécessitait des décrets.
D'une autre part, l'actuel système repose sur des évaluations continues et a introduit de nouvelles matières, comme la communication, l'informatique, les langues… L'étudiant est maître de sa formation et la flexibilité du système lui permet de tirer un maximum de profit de son passage à l'université.
Projet en vue
Un projet d'une bibliothèque régionale multidisciplinaire à Casablanca est en gestation. L'initiateur du projet est l'Université Hassan II avec le concours de la Fondation Sekkat. Laquelle participera à la construction et offrira des manuscrits du feu Sekkat. Le projet nécessitera une enveloppe de 60 millions de DH.
Mohamed Berkaoui : Le travail de préparation pour l'actuelle rentrée a débuté en mars dernier. Le conseil de l'Université a soumis au ministère des propositions de licences pour accréditation : la chimie industrielle, l'électronique et l'informatique. Ces formations n'étaient envisageables que dans le cadre des établissements à concours. Avec la réforme, elles seront disponibles au niveau des facultés dans notre giron à partir de cette rentrée. L'université Hassan II a également procédé à une opération de communication auprès des bacheliers pour présenter les offres de l'établissement.
Au niveau des réalisations, nous avons pu faire bénéficier, pour la première fois, les étudiants d'une assurance, contractée auprès d'une société experte en la matière. Aujourd'hui, et moyennant la somme de 50dh, chaque étudiant dispose d'une police d'assurance. Nous poursuivons notre ouverture sur la société et l'environnement économique, à travers des programmes payants au profit des particuliers ou des sociétés, pour lesquelles nous concoctons des programmes à la carte. Notre établissement dispense des cours du soir, où les lauréats reçoivent à la fin du cursus un certificat de qualification.
La nouvelle réforme nécessite un investissement humain important. N'y a-t-il pas un risque de pénurie d'enseignants avec le départ volontaire ?
Le conseil de l'université a étudié toutes les demandes en prenant en considération les besoins de l'université en ressources humaines. Certes, la nouvelle réforme requiert un renforcement du capital humain et le départ volontaire n'a pas facilité la tâche. Dans ces circonstances, il était primordial que les demandes de départ volontaire ne perturbent en aucun cas le fonctionnement du programme universitaire. Tant au niveau pédagogique qu'administratif.
A présent, nous disposons de 1.100 professeurs pour 25.000 étudiants.
Avez-vous constaté un regain de confiance en la mission de l'université après cette courte période de changement ?
Il est prématuré de dresser un bilan, mais il y a des signes qui montrent que l'université retrouve ses lettres de noblesse. Nous constatons une nette amélioration au niveau de l'assiduité. Nous assistons aujourd'hui à une moyenne de présence de 75% pour les modules. Autre indicateur, le recul de l'abandon des études. Auparavant, 50% des étudiants quittent les bancs en première année, alors qu'actuellement ce taux avoisine 9%.
A mi-chemin de sa mise en application, la réforme est-elle sur la bonne voie ?
La refonte de l'enseignement marocain était une nécessité.
Elle a apporté des nouveautés en matière de flexibilité de gouvernance. A titre d'exemple, le système, figé auparavant, permet aujourd'hui de mettre en place une formation, en suivant des procédures simplifiées. Alors que la démarche était plus complexe auparavant car elle nécessitait des décrets.
D'une autre part, l'actuel système repose sur des évaluations continues et a introduit de nouvelles matières, comme la communication, l'informatique, les langues… L'étudiant est maître de sa formation et la flexibilité du système lui permet de tirer un maximum de profit de son passage à l'université.
Projet en vue
Un projet d'une bibliothèque régionale multidisciplinaire à Casablanca est en gestation. L'initiateur du projet est l'Université Hassan II avec le concours de la Fondation Sekkat. Laquelle participera à la construction et offrira des manuscrits du feu Sekkat. Le projet nécessitera une enveloppe de 60 millions de DH.
