Le Matin : Un “club des ambassadeurs de Paris 2012”, pour quoi faire?
Philippe Faure : Le club des ambassadeurs de Paris 2012 réunit des personnalités de tous les horizons et du monde entier, qui souhaitent soutenir Paris dans sa candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012.
Ces personnalités ont toutes un lien privilégié avec la France, qu'il s'agisse de sport, de culture ou de relations d'affaires, et ont toutes une vraie raison de soutenir la candidature de Paris.
Ces personnalités s'associent à l'ensemble des sportifs français qui, toutes disciplines et générations confondues, de Laure Manaudou (natation) à Alain Mimoun (athlétisme) en passant par Marie-José Perec et Michel Jazy (athlétisme), Jackson Richardson (handball), David Douillet (judo), la quadruple championne paralympique Assia El Hannouni, ou les footballeurs Zinedine Zidane et David Ginola, soutiennent la candidature de Paris.
Ce club compte-il une personnalité marocaine ?
Oui, M. Abdeslam Ahizoune, président de Maroc Telecom, nous a fait l'honneur de rejoindre ce club en apportant son soutien actif à Paris 2012.
Je tiens ici à lui témoigner ma profonde reconnaissance.
Ses remarquables talents de dirigeant et d'homme de communication feront de lui un ambassadeur très précieux de la candidature parisienne.
Quelles sont les missions des membres du club ?
Il ne s'agit pas de mission, mais d'une conviction partagée : Paris saura organiser des Jeux uniques. Le club des ambassadeurs permet à ses membres d'afficher cette conviction.
Pour sa part, l'Ambassade de France à Rabat jouera un rôle actif de soutien au club, par exemple en participant à de grandes manifestations. Vous verrez, nous vous surprendrons.
Toutes les personnalités approchées ont-elles accepté de soutenir Paris ?
R. Les personnalités approchées par Paris 2012 ont toutes fait part de leur profond respect pour la candidature de Paris. Certaines, de par leur sensibilité personnelle, ont préféré ne pas s'engager de façon active, mais toutes ont été sensibles à la démarche de reconnaissance.
Q. Sont-elles rémunérées ?
Non, le choix a été fait de ne pas rémunérer les ambassadeurs de Paris 2012. Etre un ambassadeur de Paris 2012 est avant tout une question de passion, d'émotion et de conviction. Les ambassadeurs de Paris 2012 sont motivés par leur amour des Jeux, leur amour de l'olympisme et leur amour de la France.
Quels sont les pays prioritaires de Paris 2012 pour la création et l'animation de ce club ?
Tous les pays sont importants pour Paris 2012. Le Mouvement olympique dépasse les frontières, et nous souhaitons l'accompagner et participer à son développement partout dans le monde.
Ainsi, les cinq continents sont représentés au sein du club des ambassadeurs de Paris 2012. Quelques exemples : le chanteur sénégalais Youssou N'Dour, l'homme d'affaires koweïtien Youssef Abdelatif Al Shaya, l'ex-Président de la République bulgare Jeliou Jelev, le créateur de mode japonais Issey Miyake, l'ancien pilote finlandais de rallye et membre du Parlement européen Ari Vatanen, de nombreux champions, tels l'Allemande Annita Becker (athlétisme), l'Australien John Eales (rugby), le Brésilien Rodrigo Pessoa (équitation), et bien d'autres encore.
Quels sont les atouts de Paris ?
Cela fait 20 ans que Paris est désireuse d'accueillir ces Jeux. Nous avons donc tout fait pour nous y préparer au mieux, que ce soit en matière de transports, d'hébergement, de sécurité, de garanties politiques et financières ou de mobilisation nationale. Autant d'atouts décisifs pour organiser avec succès ces Jeux Olympiques et Paralympiques en 2012.
Si notre projet s'appuie sur de nombreux sites existants, tel le Stade de France, conçu dès l'origine comme un stade olympique, il développe également un concept novateur de village olympique. Point fort de la candidature française, ce village serait situé au Nord-Ouest de Paris, et relié par une voie olympique dédiée à deux “ noyaux ”, à l'Ouest et au Nord de la capitale.
M. Delanoë, maire de Paris et président de Paris 2012, a prévu, je le cite, “ que ce village devienne après les Jeux un véritable quartier de Paris, en conservant à jamais une empreinte olympique qui influera sur sa tonalité : des logements sociaux, des logements étudiants et en son sein un parc de 10 hectares.
Une telle reconversion serait probablement sans précédent dans l'histoire de l'olympisme”. Paris apporterait également un cachet unique à ces Jeux en accueillant des épreuves auprès de ses monuments les plus prestigieux : la Tour Eiffel accueillerait ainsi les épreuves de volley-ball de plage, les départs du marathon et du cyclisme contre-la-montre. A ses pieds, sur les bords de la Seine, serait donné le coup d'envoi du triathlon…
Quelles sont les grandes dates ?
Comme vous le savez, la Commission d'évaluation du CIO est cette semaine à Paris. Ses 14 membres et sa présidente, la championne olympique marocaine Nawal El-Moutawakel, procèdent à l'examen du dossier parisien et à l'inspection des différents sites qui composent le projet français. Le Président de la République doit donner le vendredi 11 mars un dîner en leur honneur.
Paris constitue pour la Commission d'évaluation la quatrième étape de la tournée d'examen des villes candidates, après Madrid, Londres et New York. La délégation du CIO terminera son inspection à Moscou. Il sera procédé à l'élection de la ville hôte des Jeux le 6 juillet prochain à Singapour.
Comment s'articule le travail du Président de la République, du ministre des Affaires étrangères et du maire de Paris pour promouvoir la candidature de la capitale française ?
Il est remarquable de noter que toutes nos autorités travaillent ensemble au succès de la candidature parisienne. Ce consensus des forces politiques, mais aussi des forces économiques et sociales est indispensable à la réussite de cette formidable entreprise. M. Delanoë a évoqué ce point dans son interview au Figaro avant-hier et je reprends ses propos : “ nous devons porter la même ambition, fédérer nos énergies (…) Il est noble de se rassembler pour des causes qui nous dépassent”.
Quelles sont les chances de Paris ?
Nous voulons y croire. Comme le déclarait M. Barnier il y a quelques jours, lui qui connaît particulièrement bien le sujet pour avoir été l'artisan, avec Jean-Claude Killy, du succès des Jeux d'Albertville en 1992 :
“ Il y a une possibilité de gagner, mais aucune certitude. Face à nous, il y a de très bons candidats. Nous devrons faire attention jusqu'au bout, ne jamais faire preuve d'arrogance. Pour gagner, il faut être ensemble, avoir un bon dossier et des convictions. ” Espérons que notre ministre des Affaires étrangères a raison !
Philippe Faure : Le club des ambassadeurs de Paris 2012 réunit des personnalités de tous les horizons et du monde entier, qui souhaitent soutenir Paris dans sa candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012.
Ces personnalités ont toutes un lien privilégié avec la France, qu'il s'agisse de sport, de culture ou de relations d'affaires, et ont toutes une vraie raison de soutenir la candidature de Paris.
Ces personnalités s'associent à l'ensemble des sportifs français qui, toutes disciplines et générations confondues, de Laure Manaudou (natation) à Alain Mimoun (athlétisme) en passant par Marie-José Perec et Michel Jazy (athlétisme), Jackson Richardson (handball), David Douillet (judo), la quadruple championne paralympique Assia El Hannouni, ou les footballeurs Zinedine Zidane et David Ginola, soutiennent la candidature de Paris.
Ce club compte-il une personnalité marocaine ?
Oui, M. Abdeslam Ahizoune, président de Maroc Telecom, nous a fait l'honneur de rejoindre ce club en apportant son soutien actif à Paris 2012.
Je tiens ici à lui témoigner ma profonde reconnaissance.
Ses remarquables talents de dirigeant et d'homme de communication feront de lui un ambassadeur très précieux de la candidature parisienne.
Quelles sont les missions des membres du club ?
Il ne s'agit pas de mission, mais d'une conviction partagée : Paris saura organiser des Jeux uniques. Le club des ambassadeurs permet à ses membres d'afficher cette conviction.
Pour sa part, l'Ambassade de France à Rabat jouera un rôle actif de soutien au club, par exemple en participant à de grandes manifestations. Vous verrez, nous vous surprendrons.
Toutes les personnalités approchées ont-elles accepté de soutenir Paris ?
R. Les personnalités approchées par Paris 2012 ont toutes fait part de leur profond respect pour la candidature de Paris. Certaines, de par leur sensibilité personnelle, ont préféré ne pas s'engager de façon active, mais toutes ont été sensibles à la démarche de reconnaissance.
Q. Sont-elles rémunérées ?
Non, le choix a été fait de ne pas rémunérer les ambassadeurs de Paris 2012. Etre un ambassadeur de Paris 2012 est avant tout une question de passion, d'émotion et de conviction. Les ambassadeurs de Paris 2012 sont motivés par leur amour des Jeux, leur amour de l'olympisme et leur amour de la France.
Quels sont les pays prioritaires de Paris 2012 pour la création et l'animation de ce club ?
Tous les pays sont importants pour Paris 2012. Le Mouvement olympique dépasse les frontières, et nous souhaitons l'accompagner et participer à son développement partout dans le monde.
Ainsi, les cinq continents sont représentés au sein du club des ambassadeurs de Paris 2012. Quelques exemples : le chanteur sénégalais Youssou N'Dour, l'homme d'affaires koweïtien Youssef Abdelatif Al Shaya, l'ex-Président de la République bulgare Jeliou Jelev, le créateur de mode japonais Issey Miyake, l'ancien pilote finlandais de rallye et membre du Parlement européen Ari Vatanen, de nombreux champions, tels l'Allemande Annita Becker (athlétisme), l'Australien John Eales (rugby), le Brésilien Rodrigo Pessoa (équitation), et bien d'autres encore.
Quels sont les atouts de Paris ?
Cela fait 20 ans que Paris est désireuse d'accueillir ces Jeux. Nous avons donc tout fait pour nous y préparer au mieux, que ce soit en matière de transports, d'hébergement, de sécurité, de garanties politiques et financières ou de mobilisation nationale. Autant d'atouts décisifs pour organiser avec succès ces Jeux Olympiques et Paralympiques en 2012.
Si notre projet s'appuie sur de nombreux sites existants, tel le Stade de France, conçu dès l'origine comme un stade olympique, il développe également un concept novateur de village olympique. Point fort de la candidature française, ce village serait situé au Nord-Ouest de Paris, et relié par une voie olympique dédiée à deux “ noyaux ”, à l'Ouest et au Nord de la capitale.
M. Delanoë, maire de Paris et président de Paris 2012, a prévu, je le cite, “ que ce village devienne après les Jeux un véritable quartier de Paris, en conservant à jamais une empreinte olympique qui influera sur sa tonalité : des logements sociaux, des logements étudiants et en son sein un parc de 10 hectares.
Une telle reconversion serait probablement sans précédent dans l'histoire de l'olympisme”. Paris apporterait également un cachet unique à ces Jeux en accueillant des épreuves auprès de ses monuments les plus prestigieux : la Tour Eiffel accueillerait ainsi les épreuves de volley-ball de plage, les départs du marathon et du cyclisme contre-la-montre. A ses pieds, sur les bords de la Seine, serait donné le coup d'envoi du triathlon…
Quelles sont les grandes dates ?
Comme vous le savez, la Commission d'évaluation du CIO est cette semaine à Paris. Ses 14 membres et sa présidente, la championne olympique marocaine Nawal El-Moutawakel, procèdent à l'examen du dossier parisien et à l'inspection des différents sites qui composent le projet français. Le Président de la République doit donner le vendredi 11 mars un dîner en leur honneur.
Paris constitue pour la Commission d'évaluation la quatrième étape de la tournée d'examen des villes candidates, après Madrid, Londres et New York. La délégation du CIO terminera son inspection à Moscou. Il sera procédé à l'élection de la ville hôte des Jeux le 6 juillet prochain à Singapour.
Comment s'articule le travail du Président de la République, du ministre des Affaires étrangères et du maire de Paris pour promouvoir la candidature de la capitale française ?
Il est remarquable de noter que toutes nos autorités travaillent ensemble au succès de la candidature parisienne. Ce consensus des forces politiques, mais aussi des forces économiques et sociales est indispensable à la réussite de cette formidable entreprise. M. Delanoë a évoqué ce point dans son interview au Figaro avant-hier et je reprends ses propos : “ nous devons porter la même ambition, fédérer nos énergies (…) Il est noble de se rassembler pour des causes qui nous dépassent”.
Quelles sont les chances de Paris ?
Nous voulons y croire. Comme le déclarait M. Barnier il y a quelques jours, lui qui connaît particulièrement bien le sujet pour avoir été l'artisan, avec Jean-Claude Killy, du succès des Jeux d'Albertville en 1992 :
“ Il y a une possibilité de gagner, mais aucune certitude. Face à nous, il y a de très bons candidats. Nous devrons faire attention jusqu'au bout, ne jamais faire preuve d'arrogance. Pour gagner, il faut être ensemble, avoir un bon dossier et des convictions. ” Espérons que notre ministre des Affaires étrangères a raison !
