Grâce à sa production poétique, nous pouvons remonter dans le temps et prendre connaissance des faits héroïques et tragiques qui ont marqué notre passé récent. Nous livrons à nos lecteurs une série de vers relatifs à la bataille des " Ayt Yakoub ", qui a opposé ces derniers aux troupes françaises. La bataille a eu lieu en juin 1929, sur le territoire des Ayt Hdiddou. Elle fut sanglante et meurtrière et a connu la participation de guerriers des Ayt Morghad, des Ayt Hdiddou et des Ayt Ihya.
Dans le corpus ci-après, il s'agit de distiques sur la défaite et la réaction du poète : refus de plier l'échine, description de la bataille, situation des ayt Yakoub vaincus. L'aède nous dit qu'il opte pour la mort plutôt que de devenir esclave du colonisateur. Il choisi donc la solution extrême pour sauvegarder sa dignité et son honneur et nous dit :
Tuf i lmut ula ddergh i tmariwin
Ad as ceqqelgh I bu lanfad acal
M'est préférable la mort, plutôt que peiner
A remuer la terre pour le maitre des canons.
Sur la déroute des Ayt Yakoub qui ont deserté leurs habitations pour se refuger dans les ravins, il nous dit:
Nhader i leghlubit ur sar tssigh
Awa nsanen igellin talatin
Ayant à la défaite assisté, plus jamais ne rirai
C'est dans les ravins qu'ils ont passé la nuit.
Puis s'adressant aux vaincus qui sontprivés de leur demeures et réduit à errer tel un troupeau égaré, l'aède apostrophe Ayt Yakoub et leur dit:
Da tmun igujilen amm icerwan
A Ayt Yakoub awi tesnimmerm agh
Tels des agneaux se rassemblent les orphelins
O gens d'Ayt Yakoub, pour vous n'éprouve que chagrin.
Il cite aussi le nombre de mort et le massacre dont la tribu est victime et nous dit:
Tin Ayt Yakoub usar tent ttugh
Ku taqbilt tuder digs i meyya
Je n'oublierai jamais l'affaire des Ayt Yakoub
Chaque tribu enterre les siens par centaines.
Ces vers poétioques tiennent lieu de témoignage édifiant. L'aède est ici historien dans ce sens qu'il nous informe sur la bataille et ses acteurs et décrit la déroute de la tribu face à l'armada coloniale. Il s'investit également dans sa poése pour nous parler de ce désastre par le biai d'images fortes. La mémoire colletcive du Maroc central est jalonné de ce type de poésie qui, certainement, sera d'une utilité primordiale au historien désirant se pencher sur une étape décisive de notre histoire nationale.
Dans le corpus ci-après, il s'agit de distiques sur la défaite et la réaction du poète : refus de plier l'échine, description de la bataille, situation des ayt Yakoub vaincus. L'aède nous dit qu'il opte pour la mort plutôt que de devenir esclave du colonisateur. Il choisi donc la solution extrême pour sauvegarder sa dignité et son honneur et nous dit :
Tuf i lmut ula ddergh i tmariwin
Ad as ceqqelgh I bu lanfad acal
M'est préférable la mort, plutôt que peiner
A remuer la terre pour le maitre des canons.
Sur la déroute des Ayt Yakoub qui ont deserté leurs habitations pour se refuger dans les ravins, il nous dit:
Nhader i leghlubit ur sar tssigh
Awa nsanen igellin talatin
Ayant à la défaite assisté, plus jamais ne rirai
C'est dans les ravins qu'ils ont passé la nuit.
Puis s'adressant aux vaincus qui sontprivés de leur demeures et réduit à errer tel un troupeau égaré, l'aède apostrophe Ayt Yakoub et leur dit:
Da tmun igujilen amm icerwan
A Ayt Yakoub awi tesnimmerm agh
Tels des agneaux se rassemblent les orphelins
O gens d'Ayt Yakoub, pour vous n'éprouve que chagrin.
Il cite aussi le nombre de mort et le massacre dont la tribu est victime et nous dit:
Tin Ayt Yakoub usar tent ttugh
Ku taqbilt tuder digs i meyya
Je n'oublierai jamais l'affaire des Ayt Yakoub
Chaque tribu enterre les siens par centaines.
Ces vers poétioques tiennent lieu de témoignage édifiant. L'aède est ici historien dans ce sens qu'il nous informe sur la bataille et ses acteurs et décrit la déroute de la tribu face à l'armada coloniale. Il s'investit également dans sa poése pour nous parler de ce désastre par le biai d'images fortes. La mémoire colletcive du Maroc central est jalonné de ce type de poésie qui, certainement, sera d'une utilité primordiale au historien désirant se pencher sur une étape décisive de notre histoire nationale.
