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Près de 50 morts dans l'attaque d'une ville de l'est du Tchad

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Une cinquantaine de personnes ont été tuées lundi matin dans un petit village de l'est du Tchad lors d'une attaque menée par un groupe d'assaillants non identifiés venus du Soudan voisin suivie de combats avec l'armée tchadienne, a annoncé mardi le gouvernement tchadien.

«Des cavaliers armés et en tenue militaire venant du Soudan se sont infiltrés hier lundi entre 8h00 et 9h00 du matin (7h00 et 8h00 GMT) en territoire tchadien dans la région du Ouaddaë, où ils se sont livrés à des massacres de Tchadiens et au vol de leur bétail», a annoncé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Hourmadji Moussa Doumgor.

«La riposte des forces armées tchadiennes stationnées dans la région a été rapide», a poursuivi le ministre de la Communication et de la Culture.
Selon le premier bilan livré par M. Doumgor, l'armée tchadienne a tué huit des assaillants, dont un ayant succombé à ses blessures après avoir été fait prisonnier, et en a capturé sept autres.

Deux soldats tchadiens ont également été tués et cinq autres blessés lors de ces combats, a également indiqué M. Doumgor.

Au cours de leur attaque, les assaillants ont par ailleurs tué au moins 36 éleveurs tchadiens de la localité de Madayoun, située à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Abéché (700 km à l'est de la capitale N'Djamena), a-t-on appris par ailleurs auprès de l'état-major général de l'armée tchadienne.
«Le bétail pillé a été récupéré et restitué aux propriétaires et le ratissage se poursuit pour nettoyer la région et ramener la quiétude au sein de la population», a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Les autorités tchadiennes ont fait part à l'ambassadeur du Soudan à N'Djamena de leur «préoccupation» à la suite de cet incident et ont invité le gouvernement de Khartoum «à prendre les mesures qui s'imposent à ses frontières d'où sont venus les assaillants», a-t-il ajouté.
Une délégation du gouvernement et de l'état-major de l'armée tchadienne a été envoyée sur place «pour faire le point de la situation et prendre les mesures que nécessitera l'évolution de cette agression», a conclu le porte-parole du gouvernement.

Plusieurs incidents ont opposé, sur le territoire tchadien, les troupes de N'Djamena à des groupes armés venus du Soudan depuis le début de la guerre civile dans la province soudanaise frontalière du Darfour en 2003.
Le dernier accrochage sérieux entre les soldats tchadiens et des Djandjawids, la milice arabe soudanaise qui combat aux côtés de l'armée régulière de Khartoum au Darfour, avait été signalé en juin 2004.

Au moins d'avril, les autorités tchadiennes avaient par ailleurs dénoncé la présence de 3.000 rebelles tchadiens «armés», massés par le Soudan à 25 km de sa frontière.
La guerre civile du Darfour a considérablement déstabilisé l'est du Tchad, où se sont réfugiés plus de 200.000 Soudanais fuyant la guerre civile.
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