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Fabien Barthez, suspendu trois mois ferme et trois mois avec sursis pour avoir craché sur l'arbitre de Wydad-Marseille, ne ratera en fait que cinq matches, pourra entamer la saison 2005-06 avec l'OM et aider l'équipe de France dans sa quête d'un billet pour le Mondial-2006 de football.
Mécontente de cette décision, la Fédération française de football (FFF) a fait appel d'un verdict qui est apparu comme "clément" aux yeux de beaucoup. Le bureau du conseil fédéral, réuni en urgence par téléphone par le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes dès son retour de Tallin (Estonie), où se tenait le comité exécutif de l'UEFA jusqu'à vendredi, a ainsi constaté "le décalage" entre la lettre des règlements et la sanction prise.
Si ceux-ci avaient été strictement appliqués - "six mois de suspension ferme incompressible (...)"-, le gardien de l'OM n'aurait pu entamer la saison avec son club et n'aurait pu défendre les buts de l'équipe de France lors des quatre derniers matches de qualifications au Mondial-2006.
C'est désormais à la commission supérieure d'appel de la FFF de reprendre le dossier et d'entendre à nouveau Barthez. Décisif à chaque sortie en bleu, Barthez, 33 ans, un des rares éléments du onze de Raymond Domenech à tenir le cap dans la tempête des derniers matches, a probablement été jugé indispensable dans l'optique de la Coupe du monde. "Ils ont joué la carte de l'équipe de France, résumait Grégory Coupet, gardien de Lyon (L1) et N.2 chez les Bleus derrière le "divin chauve".
En première instance, la raison d'Etat semble bien avoir pris le pas sur le droit, à la grande déception, notamment, du corps arbitral français, solidaire de M. El Achiri, l'homme qui officiait le 12 février à Casablanca.
"Chacun pourra constater que Barthez aura été suspendu pour quatre matches (de championnat, plus un avec les Bleus). On n'avait qu'à lui donner une semaine ferme et cinq ans avec sursis! C'est grotesque", a vertement réagi Bernard Saules, président de l'Union nationale des arbitres (UNAF). Avant l'appel de la FFF, communiqué vendredi en fin d'après-midi, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-François Lamour s'est lui même déclaré "surpris" par la "clémence" de la sanction. "Je suis convaincu que le nouveau président de la Fédération Jean-Pierre Escalettes va trouver des solutions adaptées", indiquait-il alors.
Au Maroc, où l'épisode du match Wydad-Marseille avait été vécu comme un traumatisme, une déception -mesurée- pointait vendredi. "On aurait dû le punir plus lourdement", déclarait un membre de la Fédération royale marocaine (FRM), avant d'ajouter: "Mais l'essentiel, c'est qu'il y a eu une punition".
Jeudi soir tard, à l'issue de l'audition de Barthez, le président de la commission centrale de discipline de la FFF Jean Mazzella avait pourtant ouvert la voie à une peine plus légère qu'annoncée. "La sanction pour un crachat sur un officiel peut être de moins de six mois, selon les faits qui se sont produits", avait-il indiqué, ajoutant qu'il n'y avait pas eu "crachat au visage" mais bien "crachat sur officiel".
Les "éléments à décharge", présentés jeudi par Pape Diouf et son équipe, ont peut-être convaincu la commission de discipline. "Je crois que notre ligne de défense a permis de montrer que Fabien n'était pas le monstre qu'on a voulu évoquer", assurait Diouf. Il faudra maintenant convaincre la commission d'appel.
Autre élément qui peut avoir joué un rôle en première instance: la retraite que Barthez a décidé de prendre à l'été 2006. Une sanction trop lourde n'aurait-elle pas accéléré le départ du détenteur du record de sélections pour un gardien français ? Le principal intéressé, dans une courte réaction en fin de matinée, a promis de passer les trois prochains mois "à travailler" comme il le fait "depuis l'âge de 18 ans". "Je vais préparer ma saison prochaine pour répondre présent avec l'OM (...) et avec l'équipe nationale parce que mon but, c'est d'aller faire cette Coupe du monde", a indiqué Barthez.
Mécontente de cette décision, la Fédération française de football (FFF) a fait appel d'un verdict qui est apparu comme "clément" aux yeux de beaucoup. Le bureau du conseil fédéral, réuni en urgence par téléphone par le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes dès son retour de Tallin (Estonie), où se tenait le comité exécutif de l'UEFA jusqu'à vendredi, a ainsi constaté "le décalage" entre la lettre des règlements et la sanction prise.
Si ceux-ci avaient été strictement appliqués - "six mois de suspension ferme incompressible (...)"-, le gardien de l'OM n'aurait pu entamer la saison avec son club et n'aurait pu défendre les buts de l'équipe de France lors des quatre derniers matches de qualifications au Mondial-2006.
C'est désormais à la commission supérieure d'appel de la FFF de reprendre le dossier et d'entendre à nouveau Barthez. Décisif à chaque sortie en bleu, Barthez, 33 ans, un des rares éléments du onze de Raymond Domenech à tenir le cap dans la tempête des derniers matches, a probablement été jugé indispensable dans l'optique de la Coupe du monde. "Ils ont joué la carte de l'équipe de France, résumait Grégory Coupet, gardien de Lyon (L1) et N.2 chez les Bleus derrière le "divin chauve".
En première instance, la raison d'Etat semble bien avoir pris le pas sur le droit, à la grande déception, notamment, du corps arbitral français, solidaire de M. El Achiri, l'homme qui officiait le 12 février à Casablanca.
"Chacun pourra constater que Barthez aura été suspendu pour quatre matches (de championnat, plus un avec les Bleus). On n'avait qu'à lui donner une semaine ferme et cinq ans avec sursis! C'est grotesque", a vertement réagi Bernard Saules, président de l'Union nationale des arbitres (UNAF). Avant l'appel de la FFF, communiqué vendredi en fin d'après-midi, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-François Lamour s'est lui même déclaré "surpris" par la "clémence" de la sanction. "Je suis convaincu que le nouveau président de la Fédération Jean-Pierre Escalettes va trouver des solutions adaptées", indiquait-il alors.
Au Maroc, où l'épisode du match Wydad-Marseille avait été vécu comme un traumatisme, une déception -mesurée- pointait vendredi. "On aurait dû le punir plus lourdement", déclarait un membre de la Fédération royale marocaine (FRM), avant d'ajouter: "Mais l'essentiel, c'est qu'il y a eu une punition".
Jeudi soir tard, à l'issue de l'audition de Barthez, le président de la commission centrale de discipline de la FFF Jean Mazzella avait pourtant ouvert la voie à une peine plus légère qu'annoncée. "La sanction pour un crachat sur un officiel peut être de moins de six mois, selon les faits qui se sont produits", avait-il indiqué, ajoutant qu'il n'y avait pas eu "crachat au visage" mais bien "crachat sur officiel".
Les "éléments à décharge", présentés jeudi par Pape Diouf et son équipe, ont peut-être convaincu la commission de discipline. "Je crois que notre ligne de défense a permis de montrer que Fabien n'était pas le monstre qu'on a voulu évoquer", assurait Diouf. Il faudra maintenant convaincre la commission d'appel.
Autre élément qui peut avoir joué un rôle en première instance: la retraite que Barthez a décidé de prendre à l'été 2006. Une sanction trop lourde n'aurait-elle pas accéléré le départ du détenteur du record de sélections pour un gardien français ? Le principal intéressé, dans une courte réaction en fin de matinée, a promis de passer les trois prochains mois "à travailler" comme il le fait "depuis l'âge de 18 ans". "Je vais préparer ma saison prochaine pour répondre présent avec l'OM (...) et avec l'équipe nationale parce que mon but, c'est d'aller faire cette Coupe du monde", a indiqué Barthez.
