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Tanger-Med dévoile sa stratégie d'action : Concertation sur les perspectives de développement de la région

Le Conseil de développement du projet Tanger-Med a tenu, jeudi dernier à Tanger, sa première réunion consacrée à la validation de la stratégie d'action de cette nouvelle instance chargée d'établir un relais de concertation et d'information entre responsab

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Compte tenu des énormes opportunités en perspective, les participants à cette rencontre vont examiner les outils à mettre en place pour le développement d'un tissu entrepreneurial autour du projet.

Il faut dire que, de par les infrastructures (réseau routier, voie ferrée, infrastructures d'accueil, autoroutes…) «la dimension stratégique de ce complexe portuaire aura un impact sur le développement et l'aménagement du territoire national», tout en donnant «une nouvelle impulsion aux investissements et aux exportations».

Visant en effet à capter une partie du trafic de transbordement de conteneurs, à désengager la ville de Tanger, à développer le trafic TIR (Transport international routier) et à rationaliser l'affectation du trafic de céréales, le projet aura des retombées aussi bien directes découlant de «la valeur ajoutée de chaque composant et le nombre d'emplois créés» qu'induites qui se fondent «sur la valeur ajoutée indirecte et le nombre d'emplois induits». Dans une de ses dernières publications, le Centre marocain de conjoncture (CMC) estime que ce levier de taille dans le développement socio-économique de la région du Nord aura également des effets liés, eux, à l'exploitation des zones franches (valeur ajoutée, emplois, investissements extérieurs).

Sur le front du trafic TIR, en forte croissance (10% en moyenne par an), la construction de Tanger-Med exercera un impact majeur au Nord en désengorgeant la cité du Détroit du trafic intense, donnant ainsi la possibilité à la ville de s'orienter vers une stratégie touristique plus active.

Par ailleurs et outre qu'il pourra potentiellement capter 100% des importations de céréales de l'hinterland direct et au moins 30% des importations de celles de la région Fès-Meknès, ce complexe portuaire desservira l'hinterland de Tanger en produits pétroliers, à l'instar des ports de référence d'Algésiras et de Marseille. Une multifonctionnalité (collaborations portuaires, alliances avec les clients portuaires et les opérateurs de l'hinterland) nécessaire pour le Maroc qui écoule plus de 95% de ses échanges par les ports.

De par leur régime fiscal attractif et une logistique moderne et performante, les zones franches Tanger-Med offrent aux opérateurs internationaux une opportunité unique d'optimisation de leurs flux et coûts pour les marchés d'Europe et d'Afrique.

A noter que le Conseil de développement du projet Tanger-Med , dont la création a été annoncée par Abdelaziz Meziane Belfkih, conseiller de S.M. le Roi et président du Conseil de surveillance de l'Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA) à l'issue des travaux de la 2e rencontre Tanger-Med tenue en décembre dernier, s'assigne également pour mission d'émettre, après concertations, des recommandations concernant le développement de la région en rapport avec le projet. Il s'agit notamment des localités et communes se situant à l'entourage immédiat du grand projet.

Une étendue de 500 km2 a été érigée en zone spéciale de développement. Selon le wali de la région Tanger-Tétouan, Mohamed Halab, «la principale mission du Conseil consiste à établir des canaux de communication et de concertations entres les élus, les opérateurs économiques locaux et les responsables du projet Tanger-Med». La création de ce Conseil intervient dans la logique de communication autour de ce projet structurant initiée par les rencontres semestrielles sur Tanger-Med. «Elle traduit également le besoin de se doter d'un outil de coordination pour permettre à toutes les parties concernées de formuler leurs points de vues sur les questions relatives au développement de la région».

Driss Benhima, directeur général de l'Agence de développement des provinces du Nord, a tenu à relever que «le projet Tanger-Med et ses grandes zones franches sont entourées de toutes les garanties de succès, précisant que la mission du Conseil consiste plutôt à assurer l'intégration de ce grand projet dans la région», rapporte l'agence MAP. Une mission qui consiste à informer sur le projet et initier des concertations avec les élus et intervenants locaux afin de formuler ensuite des recommandations concrètes pour une répartition équitable de cette dynamique de développement dans la région, a-t-il expliqué.

M. Benhima a relevé, à cet égard, l'importance de la formation en vue de permettre à la main-d'œuvre locale de tirer profit des grandes opportunités d'emplois que va générer le projet Tanger-Med et ses zones franches. A cet effet, le Conseil a décidé de programmer une rencontre avec le corps universitaire de la région en mai prochain, une rencontre où le débat portera sur l'adaptation des filières pour des formations qualifiantes et répondant aux futurs besoins en compétences dans la zone de développement de Tanger-Med.

Auparavant, le Conseil tiendra une rencontre avec les élus locaux, notamment ceux des communes de Fahs Anjra et de Fnideq, qui constituent l'entourage immédiat du projet Tanger-Med. La rencontre aura à l'ordre du jour des questions relatives, entre autres, à la requalification du territoire, l'accès à l'emploi, et le développement local autour du projet.

Une vingtaine de membres
Placé sous la présidence du wali de la région Tanger-Tétouan, Mohamed Halab, le Conseil compte une vingtaine de membres dont le wali de Tétouan, Mohamed M'Barki, le directeur général de l'Agence de développement des provinces du Nord, Driss Benhima, le président du directoire de TMSA, Said El-Hadi et le gouverneur de la province de Fahs-Anjra, Abdellatif Laftit.

Siègent également à cette instance les présidents des conseils élus de Tanger, Tétouan, Fahs-Anjra et Fnideq, le président de l'Université Abdelmalek Saâdi, les présidents des Zones industrielles de Tanger et Tétouan, en plus de représentants de la société civile et du Centre régional d'investissement (CRI).

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