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Son maître lui fit donner une éducation classique, incluant l'étude des auteurs grecs et latins, et, Térence, doué d'une intelligence brillante, se mit à écrire à un âge précoce. Vingt ans avant sa naissance, un Gaulois de Cisalpine, Caecilius Station, s'était illustré dans la comédie mais ce n'est pas lui que Térence prit pour modèle mais les auteurs grecs, notamment Ménandre et Appolodore de Carystos qui lui inspirèrent ses œuvres.
Sa première pièce, Andiria (la fille d'Andros), reprisentée en 166 ; eut un grand succès et fit de lui l'auteur favori de l'aristocratie romaine cultivée. Térence, rompant avec les schémas traditionnels de la littérature latine, devint le représentant d'un courant d'idées nouvelles qui, sous l'influence de la pensée grecque, voulait libérer l'esprit et l'art des entraves qui le retenaient.
L'œuvre de Térence comprend six pièces que l'on donne dans un ordre qui serait celui de leur composition : Andria, Ennuchus («l'Eunuque»), Hecyra (« la belle-mère»), l'Heautontimoroumenos, (« le bourreau de soi-même»), Phormio et Adelphi («les deux frères»). Après le succès d'Andria, Térence, dans le souci de se rapprocher du peuple, auquel les finesses de la comédie hellénique échappaient, opta pour la bouffonnerie. Sa seconde pièce, l'Eunuque, eut un succès encore plus grand, mais Térence, ne voulant pas tomber dans la farce, revint, dans Hecyra, à la formule grecque. La pièce fut un échec.
C'est alors que le jeune auteur, conciliant les goûts du peuple et ceux, plus raffinés de l'aristocratie, écrivit l'Heautontimoroumenos. Mais c'est la cinquième pièce, Phormio, et surtout la dernière, Adelphi, qui réalisèrent l'équilibre entre les deux styles et établirent définitivement la notoriété de l'auteur.
Même s'il recourt aux mêmes formules scéniques, aux mêmes personnages et aux mêmes situations que les auteurs grecs, Térence n'en est pas moins un auteur original, illustrant les idées de son temps et les préoccupations de son public, notamment la jeunesse. Il a su transformer les intrigues des pièces grecques et il a donné plus d'épaisseur psychologique aux personnages, s'efforçant de faire ressortir la complexité de leurs caractères et de leurs sentiments.
Les vieillards, habituellement dupés par leurs domestiques et leurs enfants, peuvent être de bons pères de famille, les épouses ne sont pas toutes des mégères, les jeunes gens ne sont pas forcément de mauvais garçons, uniquement portés aux plaisirs de la chair etc. Il faut signaler aussi que Térence accorde une place de choix à la femme dont il a fait à plusieurs reprises l'éloge.
Il mourut prématurément à l'âge de vingt-six ans, au cours d'un voyage en Grèce. Son œuvre fut lue et abondamment commentée au cours des siècles. Elle exerça aussi une grande influence sur les auteurs européens de la période classique comme Molière, la Fontaine et Diderot en France, Congreve et Sheridan en Angleterre.
Sa première pièce, Andiria (la fille d'Andros), reprisentée en 166 ; eut un grand succès et fit de lui l'auteur favori de l'aristocratie romaine cultivée. Térence, rompant avec les schémas traditionnels de la littérature latine, devint le représentant d'un courant d'idées nouvelles qui, sous l'influence de la pensée grecque, voulait libérer l'esprit et l'art des entraves qui le retenaient.
L'œuvre de Térence comprend six pièces que l'on donne dans un ordre qui serait celui de leur composition : Andria, Ennuchus («l'Eunuque»), Hecyra (« la belle-mère»), l'Heautontimoroumenos, (« le bourreau de soi-même»), Phormio et Adelphi («les deux frères»). Après le succès d'Andria, Térence, dans le souci de se rapprocher du peuple, auquel les finesses de la comédie hellénique échappaient, opta pour la bouffonnerie. Sa seconde pièce, l'Eunuque, eut un succès encore plus grand, mais Térence, ne voulant pas tomber dans la farce, revint, dans Hecyra, à la formule grecque. La pièce fut un échec.
C'est alors que le jeune auteur, conciliant les goûts du peuple et ceux, plus raffinés de l'aristocratie, écrivit l'Heautontimoroumenos. Mais c'est la cinquième pièce, Phormio, et surtout la dernière, Adelphi, qui réalisèrent l'équilibre entre les deux styles et établirent définitivement la notoriété de l'auteur.
Même s'il recourt aux mêmes formules scéniques, aux mêmes personnages et aux mêmes situations que les auteurs grecs, Térence n'en est pas moins un auteur original, illustrant les idées de son temps et les préoccupations de son public, notamment la jeunesse. Il a su transformer les intrigues des pièces grecques et il a donné plus d'épaisseur psychologique aux personnages, s'efforçant de faire ressortir la complexité de leurs caractères et de leurs sentiments.
Les vieillards, habituellement dupés par leurs domestiques et leurs enfants, peuvent être de bons pères de famille, les épouses ne sont pas toutes des mégères, les jeunes gens ne sont pas forcément de mauvais garçons, uniquement portés aux plaisirs de la chair etc. Il faut signaler aussi que Térence accorde une place de choix à la femme dont il a fait à plusieurs reprises l'éloge.
Il mourut prématurément à l'âge de vingt-six ans, au cours d'un voyage en Grèce. Son œuvre fut lue et abondamment commentée au cours des siècles. Elle exerça aussi une grande influence sur les auteurs européens de la période classique comme Molière, la Fontaine et Diderot en France, Congreve et Sheridan en Angleterre.
