Menu
Search
Mercredi 17 Décembre 2025
S'abonner
close
Mercredi 17 Décembre 2025
Menu
Search

Un geste simple mais qui impose des précautions

No Image
Aujourd'hui, médecins, psychologues, sociologues, pédiatres et parents s'accordent à déclarer que la pratique de la circoncision non médicalisée peut constituer un danger pour l'enfant. En effet, bien qu'elle soit acte banal, tout enfant a droit à une circoncision sans douleur et sans risque chirurgical ou anesthésique. La circoncision doit être effectuée dans une structure hospitalière.

Il n'y a pas d'âge précis pour la réaliser, mais c'est avant le septième anniversaire que la circoncision doit avoir lieu. « Avant l'intervention, il faut examiner l'enfant pour détecter certaines malformations pour lesquelles il faut absolument plus de précautions », affirme le Dr Mustapha Meziane, urologue à Casablanca.

En général, même si les troubles d'hémostases (trouble de coagulation du sang) sont exceptionnels, un bilan doit être prescrit avant chaque circoncision. L'acte doit se faire sous anesthésie générale (sous forme d'une bouffée de fluothane). Le pénis et les régions avoisinantes doivent être désinfectés avec un antiseptique pour éviter toute infection. Tout le matériel utilisé doit être stérile. Une fois que tout est prêt, le médecin passe à l'ablation du prépuce : il tire alors la peau et incise le prépuce.

L'intervention dure généralement entre 15 et 30 minutes, l'enfant peut quitter la structure hospitalière deux heures après. La période de cicatrisation nécessite des soins particuliers. Les parents doivent nettoyer régulièrement la plaie avec de l'eau savonneuse, la sécher minutieusement, et appliquer un pansement, de préférence une gaze. Le bleu de la plaie et la ligne jaunâtre qui persiste durant quelques jours après l'acte fait partie du processus de guérison.

Par contre, la présence de rougeur, d'enflure ou d'écoulements au niveau de la plaie ou du pénis, la présence de fièvre, de problème de miction ou toute autre complication doivent inciter à une consultation d'urgence. Il est important de ne pas laisser les jeunes enfants grimper ou s'amuser avec des jouets sur lesquels ils s'assoient tels qu'une bicyclette par exemple.
Enfin, lorsque l'enfant n'est pas encore propre, il est nécessaire de changer la couche le plus souvent possible afin d'éviter l'infection et il est même bon de le laisser sans couche, ce qui est favorable à la cicatrisation.

La circoncision, un "acte de petite chirurgie" est de plus en plus médicalisée au Maroc où les pouvoirs publics encouragent, par des mesures préventives, les parents à s'orienter vers les milieux hospitaliers dans le souci de garantir plus de sécurité pour la santé de l'enfant.

Ces mesures ont un coût dans lequel interviennent les institutions gestionnaires de l'AMO (Assurance maladie obligatoire), la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) qui regroupe 8 mutuelles et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Parmi les prestations de ces institutions, l'opération de circoncision plus connue dans le milieu médical sous le nom de "phimosis", malformation bénigne qui nécessite une intervention, dont le prix varie de 75 dh (110 dh avec anesthésie) dans les services de santé publique gérs de manière autonome (SEGMA) à 1124 dh dans les cliniques privées (l'adhérent contribue pour l'équivalent de 100 dh).

Dans les hôpitaux publics, les prix varient entre 300 dh (sans anesthésie) à 450 dh. L'acte est gratuit pour les bénéficiaires.
Lisez nos e-Papers