"Mon travail commençait tous les jours au lever du soleil, au moment où mon réveil se mettait en marche. A moitié réveillé, j'aidais l'équipe à préparer le petit déjeuner et à vérifier l'état des voitures à prendre pour les 5 à 6 heures de patrouille dans le désert. Habituellement, la vie du camp s'arrêtait pour quelques heures après le déjeuner, au moment où la chaleur est la plus forte. Plus tard dans la journée, nous avions notre réunion d'information et planifions les activités du lendemain.
C'était un travail routinier, une vie de routinière. Plus le temps passait et plus je devenais expérimenté et, très vite j'étais chargé de la formation des nouveaux arrivés ". Pour le lieutenant-colonel Nikolai Kovalev (Russie), la vie au sein de la Minurso est un long fleuve tranquille. " Une sinécure ", dira pour sa part et dans un langage châtié, l'un des 25 membres français de cette mission onusienne. Le responsable administratif de celle-ci depuis 1991, Ali Aouni n'en pense pas moins. "La mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental est l'une des meilleures du monde ". Du moins pour les 230 Casques bleus qui proviennent de 25 pays différents.
Afin d'éviter que cette disparité ne pose problème, " nous sortons souvent des circulaires de rappel à l'ordre pour l'application du code de conduite établi en août 2002 ", dira M. Aouni dont le départ à la retraite est prévu pour fin juin 2005. Les 20 articles de ce code " invitent au bon comportement des employés de la mission qu'ils soient civils ou militaires, au respect des lois nationales, à l'interdiction de toute exploitation de femmes ou de mineurs, au traitement respectueux des staffs locaux, à l'interdiction de consommer de l'alcool publiquement, au respect des traditions locales, à la non immixtion dans les affaires politiques du pays, au respect par chaque observateur de tous les engagements financiers personnels, à l'interdiction de prendre des photos des sites militaires ou de visiter des lieux interdits, etc. "
Notre interlocuteur rappelle que " le personnel local a été encouragé à créer sa propre association ". " Nous disposons d'un comité de loisirs, de radioamateurs, d'une équipe de football et d'un club de sports ". Autre motif de fierté : " une de nos employées est artiste peintre et organise, chaque année, une ou deux expositions au quartier général ". Elle est irakienne et s'appelle Siham.
Cependant la vie quotidienne du personnel de la Minurso est marquée par l'absence d'activités. Aussi est-il contraint de passer ses week-ends aux Iles Canaries ou à Agadir.
" C'est la routine en quelque sorte, car il n'y a pas beaucoup de distractions le soir à l'exception de quelques fêtes nationales ou des fêtes personnelles (anniversaires par exemple). Aussi, moi et certains de mes collègues, on part à Agadir pour nous changer les idées et oublier la monotonie de notre travail en semaine. Parfois, nous choisissons de nous rendre aux Iles Canaries.
Chaque week-end, il y a un vol de la Minurso vers l'une et l'autre de ces deux destinations ". L'œil vif, le débit saccadé, l'homme qui a choisi de nous parler de son vécu, sous le sceau de l'anonymat, est d'origine arabe. Malgré son âge relativement jeune, il fait partie des " anciens ". Au Sahara, il a vécu plusieurs années. Il y a également côtoyé nombre de ceux qui y ont débarqué un beau jour de septembre 1991. Flash back :
En 1985, le secrétaire général des Nations Unies entreprend, en coopération avec l'Organisation de l'unité africaine, une mission de bons offices qui a abouti aux Propositions de règlement, acceptées en principe par le Maroc et le Polisario le 30 août 1988.
Le 27 juin 1990, le Conseil de sécurité approuve le rapport du secrétaire général en date du 18 juin 1990 contenant le texte intégral des Propositions de règlement ainsi qu´un Plan de règlement mis au point par ce dernier. Le 29 avril 1991, dans sa résolution 690 (199l), le Conseil de sécurité a décidé de créer la Mission des Nations Unies pour l´organisation d´un référendum au Sahara occidental (MINURSO) conformément aux indications données dans le rapport du secrétaire général du 19 avril dans lequel le Plan de règlement était présenté en détail.
Il est prévu que la Minurso devrait compter de 800 à 1000 agents civils selon les besoins des différentes phases de la période de transition, environ 1 700 soldats et observateurs militaires, et 300 fonctionnaires de police. D´après le Plan de règlement, le référendum aurait dû avoir lieu en janvier 1992. Il n´a toutefois pas été possible de respecter le calendrier initialement prévu.
Le 24 mai 1991, le Secrétaire Général mettant son Plan à exécution propose un cessez-le-feu commençant le 6 septembre. Les parties acceptent. Les trois mois suivants font cependant apparaître qu´il serait impossible de terminer avant le 6 septembre un certain nombre de travaux qui devaient être achevés au moment du cessez-le-feu. Il est également devenu évident qu´en dépit de l´acceptation des parties, des divergences de vues persistaient entre elles sur un certain nombre de points importants.
Dans ces circonstances, le Secrétaire Général décide que le cessez-le-feu officiel entrerait en vigueur le 6 septembre comme convenu, étant entendu que la période de transition commencerait sitôt achevées les tâches en suspens. Le Conseil de sécurité retient la proposition du Secrétaire Général consistant à déployer 100 observateurs militaires sur le territoire afin de vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités dans certaines zones. L´effectif des observateurs militaires est ensuite porté à 228 hommes et du personnel de soutien logistique et administratif est également envoyé sur place.
La Minurso se voit confier pour mission principale de vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités. Son quartier général est installé à Laâyoune et des postes de commandement régionaux dans les secteurs Nord et Sud du territoire. Un bureau de liaison est également établi à Tindouf pour rester en relation avec les autorités algériennes et le Polisario.
Depuis le déploiement de la Minurso en septembre 1991, le cessez-le-feu est, en règle générale, respecté.
Au début de 1997, le Secrétaire Général de l'ONU intensifie les efforts entrepris pour régler de manière satisfaisante les principaux points litigieux, notamment en ce qui concerne les points de litige concernant l'identification et l'inscription des participants au processus référendaire. Ainsi, une série de pourparlers directs entre les parties est organisée, sous les auspices de son envoyé personnel. Sur sa recommandation, le processus d´identification des participants au processus référendaire reprend en décembre 1997. Malgré un certain nombre de difficultés, l´identification des individus habilités à participer au référendum - à l´exception des requérants appartenant à trois groupements tribaux - s´est achevée le 3 septembre 1998.
Les parties n´ayant pas été capables d´arriver à un consensus sur la façon de procéder pour les requérants membres des trois groupements tribaux souhaitant se présenter individuellement, le Secrétaire Général présente, en octobre 1998, un ensemble de mesures aux parties.
L´identification de ceux des requérants membres de ces trois groupements reprend le 15 juin 1999.
Bien que le processus d´identification ait pu être mené à bien, les parties continuent à avoir des vues extrêmement divergentes en ce qui concerne les procédures de recours, le rapatriement des réfugiés et plusieurs autres points fondamentaux du Plan. Le Secrétaire Général demande alors à son représentant spécial de poursuivre les consultations afin de trouver une solution acceptable par les deux parties. Ce processus conduit à des révisions successives du Plan de règlement et du calendrier initialement prévu ainsi qu'à de multiples prorogations du mandat de la Minurso.
Toutes ces phases, notre interlocuteur les a vécues. Ou du moins il en a entendu parler. Mais, il ne veut ni en parler dans le détail, ni les commenter. " Par respect à une obligation de réserve que je me suis imposée depuis que j'ai mis les pieds ici ", précise-t-il sans autre explication. Par contre, il a bien voulu nous raconter sa journée dans le menu détail.
" La vie quotidienne d'un employé de la Minurso est monotone. Le personnel est réparti sur plusieurs hôtels. Au réveil, on prend notre petit déjeuner au buffet (croissant, fromages, crêpes, miel, noix, jus divers, etc … ). A 8 h 30, on se présente au travail. Au bureau, nous disposons de PC connectés à Internet. Certains d'entre nous sont contraints à des déplacements en dehors du quartier général et d'autre demeurent dans leurs bureaux jusqu'à 12 h 30. Après, on quitte le quartier général à destination des hôtels où nous sommes installés pour y prendre le déjeuner. Souvent, il est servi en buffet varié. Le dîner est, par contre, servi à la carte.
A 14 h 45, on reprend la route vers le travail. Personnellement, je dispose d'un véhicule et l'essence est au frais de la Mission. A 15h, j'arrive au bureau et j'y reste jusqu'à 18h30, puis retour vers l'hôtel pour me doucher et me changer. Puis je sors à la rencontre de certains collègues soit à l'hôtel, sois dans un café de la ville. Parfois, on dîne en groupe dans l'un des restaurants de la ville, au port ou chez l'un des collègues qui ont choisi de ne pas résider à l'hôtel ". En quelque sorte, il s'agit d'une vie réglée comme du papier à musique. " Oui ", répond-il en justifiant cela par plusieurs raisons. Notamment par le fait que leurs relations avec les habitants de la ville sont " très limitées ". " Nous sommes rarement invités dans des familles et nous avons trop peu de connaissances ". Ce qui n'empêche pas les membres de la Minurso de faire leurs emplettes en ville : "Nous confectionnons nos habits chez les tailleurs de la ville, nous achetons nos vêtements et bien d'autres choses à Laâyoune". Beaucoup de commerces ont d'ailleurs prospéré grâce à leur présence.
Ce qui a donné des idées à certains. "Des retraités de la Minurso ont préféré s'installer définitivement dans la région. Un Chinois qui était caissier a ouvert un restaurant à Laâyoune et un Anglais y a créé une compagnie d'électricité ", nous précisera-t-il avec une pointe de nostalgie. Fera-t-il pareil ?
203 observateurs militaires
et plus de 1.000 patrouilles
Au début de janvier 2005, la composante militaire de la MINURSO comptait 203 observateurs militaires, 7 commis d'administration et une unité médicale composée de 20 membres, par rapport à l'effectif autorisé de 230 personnes . Placée sous le commandement du général de division György Szâraz (Hongrie), la MINURSO a continué de surveiller le cessez-le-feu dans la région qui a pris effet le 6 septembre 1991. La zone placée sous la responsabilité de la Mission est calme. Entre octobre 2004 et avril 2005, elle a effectué 1.040 patrouilles sur le terrain, et 89 patrouilles aériennes.
C'était un travail routinier, une vie de routinière. Plus le temps passait et plus je devenais expérimenté et, très vite j'étais chargé de la formation des nouveaux arrivés ". Pour le lieutenant-colonel Nikolai Kovalev (Russie), la vie au sein de la Minurso est un long fleuve tranquille. " Une sinécure ", dira pour sa part et dans un langage châtié, l'un des 25 membres français de cette mission onusienne. Le responsable administratif de celle-ci depuis 1991, Ali Aouni n'en pense pas moins. "La mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental est l'une des meilleures du monde ". Du moins pour les 230 Casques bleus qui proviennent de 25 pays différents.
Afin d'éviter que cette disparité ne pose problème, " nous sortons souvent des circulaires de rappel à l'ordre pour l'application du code de conduite établi en août 2002 ", dira M. Aouni dont le départ à la retraite est prévu pour fin juin 2005. Les 20 articles de ce code " invitent au bon comportement des employés de la mission qu'ils soient civils ou militaires, au respect des lois nationales, à l'interdiction de toute exploitation de femmes ou de mineurs, au traitement respectueux des staffs locaux, à l'interdiction de consommer de l'alcool publiquement, au respect des traditions locales, à la non immixtion dans les affaires politiques du pays, au respect par chaque observateur de tous les engagements financiers personnels, à l'interdiction de prendre des photos des sites militaires ou de visiter des lieux interdits, etc. "
Notre interlocuteur rappelle que " le personnel local a été encouragé à créer sa propre association ". " Nous disposons d'un comité de loisirs, de radioamateurs, d'une équipe de football et d'un club de sports ". Autre motif de fierté : " une de nos employées est artiste peintre et organise, chaque année, une ou deux expositions au quartier général ". Elle est irakienne et s'appelle Siham.
Cependant la vie quotidienne du personnel de la Minurso est marquée par l'absence d'activités. Aussi est-il contraint de passer ses week-ends aux Iles Canaries ou à Agadir.
" C'est la routine en quelque sorte, car il n'y a pas beaucoup de distractions le soir à l'exception de quelques fêtes nationales ou des fêtes personnelles (anniversaires par exemple). Aussi, moi et certains de mes collègues, on part à Agadir pour nous changer les idées et oublier la monotonie de notre travail en semaine. Parfois, nous choisissons de nous rendre aux Iles Canaries.
Chaque week-end, il y a un vol de la Minurso vers l'une et l'autre de ces deux destinations ". L'œil vif, le débit saccadé, l'homme qui a choisi de nous parler de son vécu, sous le sceau de l'anonymat, est d'origine arabe. Malgré son âge relativement jeune, il fait partie des " anciens ". Au Sahara, il a vécu plusieurs années. Il y a également côtoyé nombre de ceux qui y ont débarqué un beau jour de septembre 1991. Flash back :
En 1985, le secrétaire général des Nations Unies entreprend, en coopération avec l'Organisation de l'unité africaine, une mission de bons offices qui a abouti aux Propositions de règlement, acceptées en principe par le Maroc et le Polisario le 30 août 1988.
Le 27 juin 1990, le Conseil de sécurité approuve le rapport du secrétaire général en date du 18 juin 1990 contenant le texte intégral des Propositions de règlement ainsi qu´un Plan de règlement mis au point par ce dernier. Le 29 avril 1991, dans sa résolution 690 (199l), le Conseil de sécurité a décidé de créer la Mission des Nations Unies pour l´organisation d´un référendum au Sahara occidental (MINURSO) conformément aux indications données dans le rapport du secrétaire général du 19 avril dans lequel le Plan de règlement était présenté en détail.
Il est prévu que la Minurso devrait compter de 800 à 1000 agents civils selon les besoins des différentes phases de la période de transition, environ 1 700 soldats et observateurs militaires, et 300 fonctionnaires de police. D´après le Plan de règlement, le référendum aurait dû avoir lieu en janvier 1992. Il n´a toutefois pas été possible de respecter le calendrier initialement prévu.
Le 24 mai 1991, le Secrétaire Général mettant son Plan à exécution propose un cessez-le-feu commençant le 6 septembre. Les parties acceptent. Les trois mois suivants font cependant apparaître qu´il serait impossible de terminer avant le 6 septembre un certain nombre de travaux qui devaient être achevés au moment du cessez-le-feu. Il est également devenu évident qu´en dépit de l´acceptation des parties, des divergences de vues persistaient entre elles sur un certain nombre de points importants.
Dans ces circonstances, le Secrétaire Général décide que le cessez-le-feu officiel entrerait en vigueur le 6 septembre comme convenu, étant entendu que la période de transition commencerait sitôt achevées les tâches en suspens. Le Conseil de sécurité retient la proposition du Secrétaire Général consistant à déployer 100 observateurs militaires sur le territoire afin de vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités dans certaines zones. L´effectif des observateurs militaires est ensuite porté à 228 hommes et du personnel de soutien logistique et administratif est également envoyé sur place.
La Minurso se voit confier pour mission principale de vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités. Son quartier général est installé à Laâyoune et des postes de commandement régionaux dans les secteurs Nord et Sud du territoire. Un bureau de liaison est également établi à Tindouf pour rester en relation avec les autorités algériennes et le Polisario.
Depuis le déploiement de la Minurso en septembre 1991, le cessez-le-feu est, en règle générale, respecté.
Au début de 1997, le Secrétaire Général de l'ONU intensifie les efforts entrepris pour régler de manière satisfaisante les principaux points litigieux, notamment en ce qui concerne les points de litige concernant l'identification et l'inscription des participants au processus référendaire. Ainsi, une série de pourparlers directs entre les parties est organisée, sous les auspices de son envoyé personnel. Sur sa recommandation, le processus d´identification des participants au processus référendaire reprend en décembre 1997. Malgré un certain nombre de difficultés, l´identification des individus habilités à participer au référendum - à l´exception des requérants appartenant à trois groupements tribaux - s´est achevée le 3 septembre 1998.
Les parties n´ayant pas été capables d´arriver à un consensus sur la façon de procéder pour les requérants membres des trois groupements tribaux souhaitant se présenter individuellement, le Secrétaire Général présente, en octobre 1998, un ensemble de mesures aux parties.
L´identification de ceux des requérants membres de ces trois groupements reprend le 15 juin 1999.
Bien que le processus d´identification ait pu être mené à bien, les parties continuent à avoir des vues extrêmement divergentes en ce qui concerne les procédures de recours, le rapatriement des réfugiés et plusieurs autres points fondamentaux du Plan. Le Secrétaire Général demande alors à son représentant spécial de poursuivre les consultations afin de trouver une solution acceptable par les deux parties. Ce processus conduit à des révisions successives du Plan de règlement et du calendrier initialement prévu ainsi qu'à de multiples prorogations du mandat de la Minurso.
Toutes ces phases, notre interlocuteur les a vécues. Ou du moins il en a entendu parler. Mais, il ne veut ni en parler dans le détail, ni les commenter. " Par respect à une obligation de réserve que je me suis imposée depuis que j'ai mis les pieds ici ", précise-t-il sans autre explication. Par contre, il a bien voulu nous raconter sa journée dans le menu détail.
" La vie quotidienne d'un employé de la Minurso est monotone. Le personnel est réparti sur plusieurs hôtels. Au réveil, on prend notre petit déjeuner au buffet (croissant, fromages, crêpes, miel, noix, jus divers, etc … ). A 8 h 30, on se présente au travail. Au bureau, nous disposons de PC connectés à Internet. Certains d'entre nous sont contraints à des déplacements en dehors du quartier général et d'autre demeurent dans leurs bureaux jusqu'à 12 h 30. Après, on quitte le quartier général à destination des hôtels où nous sommes installés pour y prendre le déjeuner. Souvent, il est servi en buffet varié. Le dîner est, par contre, servi à la carte.
A 14 h 45, on reprend la route vers le travail. Personnellement, je dispose d'un véhicule et l'essence est au frais de la Mission. A 15h, j'arrive au bureau et j'y reste jusqu'à 18h30, puis retour vers l'hôtel pour me doucher et me changer. Puis je sors à la rencontre de certains collègues soit à l'hôtel, sois dans un café de la ville. Parfois, on dîne en groupe dans l'un des restaurants de la ville, au port ou chez l'un des collègues qui ont choisi de ne pas résider à l'hôtel ". En quelque sorte, il s'agit d'une vie réglée comme du papier à musique. " Oui ", répond-il en justifiant cela par plusieurs raisons. Notamment par le fait que leurs relations avec les habitants de la ville sont " très limitées ". " Nous sommes rarement invités dans des familles et nous avons trop peu de connaissances ". Ce qui n'empêche pas les membres de la Minurso de faire leurs emplettes en ville : "Nous confectionnons nos habits chez les tailleurs de la ville, nous achetons nos vêtements et bien d'autres choses à Laâyoune". Beaucoup de commerces ont d'ailleurs prospéré grâce à leur présence.
Ce qui a donné des idées à certains. "Des retraités de la Minurso ont préféré s'installer définitivement dans la région. Un Chinois qui était caissier a ouvert un restaurant à Laâyoune et un Anglais y a créé une compagnie d'électricité ", nous précisera-t-il avec une pointe de nostalgie. Fera-t-il pareil ?
203 observateurs militaires
et plus de 1.000 patrouilles
Au début de janvier 2005, la composante militaire de la MINURSO comptait 203 observateurs militaires, 7 commis d'administration et une unité médicale composée de 20 membres, par rapport à l'effectif autorisé de 230 personnes . Placée sous le commandement du général de division György Szâraz (Hongrie), la MINURSO a continué de surveiller le cessez-le-feu dans la région qui a pris effet le 6 septembre 1991. La zone placée sous la responsabilité de la Mission est calme. Entre octobre 2004 et avril 2005, elle a effectué 1.040 patrouilles sur le terrain, et 89 patrouilles aériennes.
