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Un niveau d'investissement en deçà des attentes

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Les investissements dans l'enseignement scolaire privé restent en deçà des aspirations. Un projet d'un accord-cadre au niveau de la Primature vise à donner un nouveau souffle au rythme de l'enseignement privé. Ce dernier ne couvre, en 2005, que 6 % de l'effectif des élèves alors que la charte nationale d'éducation et de formation prévoit un taux de 20 % d'ici 2010. Il est presque impossible d'atteindre l'objectif escompté.

Les investissements ne vont pas au rythme voulu. On note en moyenne la création de 100 établissements par an. C'est peu par rapport aux besoins. Selon le ministère de l'Education nationale, ce chiffre représente seulement le rythme du développement du système. En effet, chaque année, le nombre des élèves scolarisés dans le secteur privé s'élève d'une manière palpable. Cette année, quelque 418.000 élèves apprennent dans des écoles privées contre 360.000 l'année dernière, soit une hausse de 68.000 élèves.

Depuis les années 90, de vrais complexes pédagogiques ont commencé à se créer. L'axe du littoral atlantique entre Kénitra et Casablanca abrite 47 % des établissements de l'enseignement privé qui scolarisent 70 % des élèves. Les 53 % qui restent sont répartis entre les grandes villes des autres régions du Royaume. L'enseignement scolaire privé est citadin. C'est un point essentiel à souligner. Le monde rural où le pouvoir d'achat est faible n'intéresse pas les investisseurs. Pourtant, ceux-ci bénéficient des encouragements en vigueur pour inciter l'investissement dans ce domaine.

Ainsi, pendant les cinq premières années d'exploitation, l'investisseur est exonéré de 50 % de l'IS et de l'IGR. Il ne paie pas également la TVA des biens d'équipement acquis localement ou importés. En outre, la Caisse centrale de garantie cautionne les projets pédagogiques. Des mesures à caractère pédagogique sont aussi mises en place.
Le corps enseignant peut bénéficier des stages de formation dans les centres relevant du ministère de l'Education nationale. Les élèves inscrits dans les établissements de l'enseignement privé participent aux examens de l'enseignement public.

Les enseignants du public peuvent être employés comme vacataires dans des écoles privées après autorisation. En outre, les prix ne sont pas fixés. Ils dépendent de l'offre et de la demande. Quant aux écoles des missions étrangères, elles ne dépendent pas du ministère de l'Education nationale. Elles sont contrôlées par leurs Etats. Le Maroc n'a qu'un droit de regard sur l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine (éducation islamique, histoire, géographie…).

Selon le ministère de l'Education nationale, avant l'indépendance, l'objectif principal de l'enseignement privé était la sauvegarde de l'identité nationale. A l'heure actuelle, cet objectif a été beaucoup plus élargi. On veut que le privé participe aux côtés de l'Etat à relever le défi de la généralisation de l'enseignement et l'allègement des charges de l'Etat pour le financement de l'éducation.

L'accroissement du rythme de développement par le biais de l'emploi et de l'investissement est la deuxième responsabilité qui incombe à l'enseignement scolaire privé qui doit également améliorer la qualité d'enseignement et son rendement.

L'avenir de l'enseignement au Maroc dépend du public et du privé. Les deux doivent évoluer dans le même sens et avoir le même niveau. L'enseignement privé est une locomotive vers une qualité tant souhaitée.
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