Le bidonville Skoum a pris naissance au bord de la route Moulay Thami à la lisière de la forêt Rahma dans une zone qui abrite une multitude de douars (Ouled Ahmed, Ouled Azouz, Hart Hamri, Ouled Abou, Ouled Hmida, etc). Des dizaines de cabanes en zinc et en pierres sont alignées dans une anarchie totale.
Le site est un grand douar miséreux où les habitations sont faites tant bien que mal, sans être ordonnées. Il n'est pas raccordé au réseau d'électricité, ni à celui d'assainissement liquide. Il dispose, en revanche, de deux bornes fontaines.
Selon le dernier recensement, quelques 667 familles vivent dans cette carrière. Ici, c'est encore le périmètre rural, les moyens de transport sont rares. Ni bus, ni petits taxis, seuls les grands taxis et les charrettes arrivent jusqu'au douar.
Sur place, de petits commerces ont été ouverts ici et là, à mesure que le bidonville s'agrandissait. Les populations habitent dans des conditions de vie très difficile d'un point de vue sanitaire et économique. Malgré tout, les habitants y ont souvent la télévision et parfois même la parabole. Les ruelles sont également propres. Le douar abrite une seule école primaire qui accueille 65 élèves par classe.
La majorité des filles quitte l'école quand elles arrivent au collège en raison de l'absence d'infrastructures scolaires dans les environs. En dépit de la précarité dans laquelle la population vit et le peu de travail pour les gens du kariane, les habitants sont dignes et cohabitent dans une totale solidarité.
L'association Falah social s'applique à aider les populations de douar. " Nous avons organisé une opération de circoncision à 120 enfants en collaboration avec l'association Al Hadaouiya pour le développement de Bouskoura, nous préparons en collaboration avec l'association INSAF un projet pour la réinsertion des enfants qui ont abandonné l'école" souligne Lahcen El Abassi, président de l'association Falah social.
"Dès qu'une personne à un problème, nous essayons tous de lui venir en aide", souligne de son côté, Abdelmajid Sahib, vice président de l'association. S'entraider, c'est le seul moyen de s'en sortir dans ce douar qui manque presque de tout, mais qui vit dans l'espoir.
Une lueur d'espoir
La visite surprise de S.M le Roi Mohammed VI au bidonville a réconforté les habitants. Tous ont du mal encore a réalisé que le Souverain s'est déplacé en personne pour s'enquérir de leur condition de vie. Une semaine après la visite Royale, l'émotion est toujours aussi vive. Les habitants toujours émus de cette visite surprise affirment que le moment est un événement inoubliable.
"C'est une renaissance pour les habitants qui ont été délaissé pendant des années" déclare Mustapha Al Jamaâoui, chauffeur de camion et père de six enfants. Lors de notre reportage, les femmes scandent encore " vive le Roi " et " vive la dynastie Alaouite " accompagné des you-you. " Nous avons couru pieds nus derrière S.M le Roi quand il visitait le bidonville et nous lui avons manifesté notre attachement indéfectible", affirme Mme Saïda Ben Fdoul, résidante au douar.
La visite Royale sur ce site oublié est un moment gravé à jamais dans la mémoire des habitants. "Maintenant nos conditions de vie vont s'améliorer " déclare tout ému Abdel Fatah Debagh, vendeur de la menthe et père de trois enfants. Les projets sociaux lancés par le Souverain dans le cadre de l'initiative INDH ont redonné espoir aux habitants qui se mettent déjà à rêver des jours meilleurs.
A ce propos, Salhi Bouchaïb, le secrétaire général de l'association, souligne que la convention relative à la lutte contre l'habitat insalubre au niveau du grand Casablanca, va permettre aux habitants d'avoir un logement décent avec la généralisation de l'accès à l'eau potable et l'assainissement liquide.
La visite Royale et la signature de plusieurs conventions relatives à la lutte contre l'habitat insalubre, le raccordement en eau potable, l'électricité, le réseau d'assainissement et la mise en place d'infrastructures de base ont redonné vie à une population qui se bat quotidiennement pour trouver un gagne pain.
Le passage du Roi à la carrière a placé un rayon de soleil au cœur de ces pauvres gens qui apprennent désormais à rêver des jours meilleurs.
Le programme de lutte contre les bidonvilles et l'habitat insalubre, qui sera réalisé dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) nécessite une enveloppe budgétaire de 1.683 millions de DH. Ce programme concerne 82.000 ménages occupant des bidonvilles, soit 410.000 habitants.
Il sera réalisé en deux tranches. La première concerne la période (2006-2009). Il bénéficiera à 34.500 ménages, soit 172.000 habitants. Il sera réalisé avec la participation du ministère délégué chargé de l'habitat et de l'urbanisme avec une enveloppe de 883 millions de DH, dont 265 millions comme aide aux familles bénéficiaires. La seconde couvre la période (2007-2010) et concerne 30.200 ménages, soit 151.000 habitants environ. Le programme INDH, qui porte sur des opérations de restructuration, de recasement et de relogement, concerne les préfectures et provinces de Moulay Rachid, Ben M'Sik, Ain Chock, Hay Hassani, Casablanca-Anfa, Ain Sebaa Hay Mohammedi, Sidi Bernoussi, Nouceur, Mediouna et Mohammedia.
A douar Skoum, il n‘y a pas de Sita Al Bieda, ni de Segedema ou ni de Tecmed pour procéder à la collette des ordures. Dans ce bidonville, le ramassage des déchets se fait par Bouchaïb Makhloufi. Equipé d'une charrette tirée par deux ânes, Bouchaîb fait, chaque jour le tour des maisons, pour collecter les déchets ménagers. Un service qui néanmoins entretient un peu de propreté dans le kariane. C'est l'association qui le rémunère et achète le forage pour ces deux bêtes.
Le site est un grand douar miséreux où les habitations sont faites tant bien que mal, sans être ordonnées. Il n'est pas raccordé au réseau d'électricité, ni à celui d'assainissement liquide. Il dispose, en revanche, de deux bornes fontaines.
Selon le dernier recensement, quelques 667 familles vivent dans cette carrière. Ici, c'est encore le périmètre rural, les moyens de transport sont rares. Ni bus, ni petits taxis, seuls les grands taxis et les charrettes arrivent jusqu'au douar.
Sur place, de petits commerces ont été ouverts ici et là, à mesure que le bidonville s'agrandissait. Les populations habitent dans des conditions de vie très difficile d'un point de vue sanitaire et économique. Malgré tout, les habitants y ont souvent la télévision et parfois même la parabole. Les ruelles sont également propres. Le douar abrite une seule école primaire qui accueille 65 élèves par classe.
La majorité des filles quitte l'école quand elles arrivent au collège en raison de l'absence d'infrastructures scolaires dans les environs. En dépit de la précarité dans laquelle la population vit et le peu de travail pour les gens du kariane, les habitants sont dignes et cohabitent dans une totale solidarité.
L'association Falah social s'applique à aider les populations de douar. " Nous avons organisé une opération de circoncision à 120 enfants en collaboration avec l'association Al Hadaouiya pour le développement de Bouskoura, nous préparons en collaboration avec l'association INSAF un projet pour la réinsertion des enfants qui ont abandonné l'école" souligne Lahcen El Abassi, président de l'association Falah social.
"Dès qu'une personne à un problème, nous essayons tous de lui venir en aide", souligne de son côté, Abdelmajid Sahib, vice président de l'association. S'entraider, c'est le seul moyen de s'en sortir dans ce douar qui manque presque de tout, mais qui vit dans l'espoir.
Une lueur d'espoir
La visite surprise de S.M le Roi Mohammed VI au bidonville a réconforté les habitants. Tous ont du mal encore a réalisé que le Souverain s'est déplacé en personne pour s'enquérir de leur condition de vie. Une semaine après la visite Royale, l'émotion est toujours aussi vive. Les habitants toujours émus de cette visite surprise affirment que le moment est un événement inoubliable.
"C'est une renaissance pour les habitants qui ont été délaissé pendant des années" déclare Mustapha Al Jamaâoui, chauffeur de camion et père de six enfants. Lors de notre reportage, les femmes scandent encore " vive le Roi " et " vive la dynastie Alaouite " accompagné des you-you. " Nous avons couru pieds nus derrière S.M le Roi quand il visitait le bidonville et nous lui avons manifesté notre attachement indéfectible", affirme Mme Saïda Ben Fdoul, résidante au douar.
La visite Royale sur ce site oublié est un moment gravé à jamais dans la mémoire des habitants. "Maintenant nos conditions de vie vont s'améliorer " déclare tout ému Abdel Fatah Debagh, vendeur de la menthe et père de trois enfants. Les projets sociaux lancés par le Souverain dans le cadre de l'initiative INDH ont redonné espoir aux habitants qui se mettent déjà à rêver des jours meilleurs.
A ce propos, Salhi Bouchaïb, le secrétaire général de l'association, souligne que la convention relative à la lutte contre l'habitat insalubre au niveau du grand Casablanca, va permettre aux habitants d'avoir un logement décent avec la généralisation de l'accès à l'eau potable et l'assainissement liquide.
La visite Royale et la signature de plusieurs conventions relatives à la lutte contre l'habitat insalubre, le raccordement en eau potable, l'électricité, le réseau d'assainissement et la mise en place d'infrastructures de base ont redonné vie à une population qui se bat quotidiennement pour trouver un gagne pain.
Le passage du Roi à la carrière a placé un rayon de soleil au cœur de ces pauvres gens qui apprennent désormais à rêver des jours meilleurs.
Programme INDH
Le programme de lutte contre les bidonvilles et l'habitat insalubre, qui sera réalisé dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) nécessite une enveloppe budgétaire de 1.683 millions de DH. Ce programme concerne 82.000 ménages occupant des bidonvilles, soit 410.000 habitants.
Il sera réalisé en deux tranches. La première concerne la période (2006-2009). Il bénéficiera à 34.500 ménages, soit 172.000 habitants. Il sera réalisé avec la participation du ministère délégué chargé de l'habitat et de l'urbanisme avec une enveloppe de 883 millions de DH, dont 265 millions comme aide aux familles bénéficiaires. La seconde couvre la période (2007-2010) et concerne 30.200 ménages, soit 151.000 habitants environ. Le programme INDH, qui porte sur des opérations de restructuration, de recasement et de relogement, concerne les préfectures et provinces de Moulay Rachid, Ben M'Sik, Ain Chock, Hay Hassani, Casablanca-Anfa, Ain Sebaa Hay Mohammedi, Sidi Bernoussi, Nouceur, Mediouna et Mohammedia.
Privatisation de la collecte des ordures
A douar Skoum, il n‘y a pas de Sita Al Bieda, ni de Segedema ou ni de Tecmed pour procéder à la collette des ordures. Dans ce bidonville, le ramassage des déchets se fait par Bouchaïb Makhloufi. Equipé d'une charrette tirée par deux ânes, Bouchaîb fait, chaque jour le tour des maisons, pour collecter les déchets ménagers. Un service qui néanmoins entretient un peu de propreté dans le kariane. C'est l'association qui le rémunère et achète le forage pour ces deux bêtes.
