Dans les artères de Casablanca, le promeneur ne peut s'empêcher de suspendre son regard aux superbes façades à encorbellement, couronnées de frontons à zelliges géométriques et d'un petit auvent de tuiles vertes qui renvoient aux thèmes traditionnels marocains.
Ces bâtiments construits au début de XXe siècle mélangent les styles art déco et néo-mauresque. Ils représentent un patrimoine architectural exceptionnel. Une richesse aujourd'hui menacée par l'abandon et la course aux opérations immobilières.
Beaucoup de villas remarquables ont été détruites réduisant presque à néant les traces de l'architecture des grands bâtisseurs : Marius Boyer, Hippolyte Delaporte, Perret Frères, Georges-Ernest Desmarest …
Ces démolitions s'ajoutent à la destruction des galeries Lafayette (ex-magasin Paris-Maroc), du cinéma Vox, du théâtre municipale, de l'hôtel d'Anfa, la piscine municipale… Les destructions opérées soulignent combien la substance bâtie reste fragile.
La pression des démolisseurs aura été le déclic qui a poussé un groupe d'amoureux de Casablanca à créer l'association «Casa mémoire». L'objectif : défendre la mémoire collective de la ville et faire dissiper la menace qui plane sur les bâtiments art déco et néo-mauresque. «Le travail de Casa mémoire a permis d'identifier un ensemble de bâtiments menacés, mal regardés et mal compris.
Certains y voient des vestiges d'une domination révolue, alors qu'ils sont un produit d'une façon de penser et de vivre», déclare Rachid Andaloussi, membre de Casa mémoire. Le travail de l'association précitée a permis de classer et de protéger un certain nombre d'édifices. Au total, soixante-dix bâtiments ont été classés.
Cent autres ont été répertoriés. Ils seront à leur tour classés. En revanche, plusieurs autres édifices ne sont pas encore répertoriés ni classés. Ils sont encore sous la menace des bulldozers.
C'est le cas de l'immeuble des trois tours, situé à Hassan Sghir, l'hôtel Lincoln, les anciens abattoirs et l'ensemble des immeubles datant du début 20e siècle situés au boulevard Mohammed V et le boulevard de Paris.
Rachid Andaloussi affirme que «L'action de Casa mémoire vise aussi à préserver son cachet architectural pour en faire un créneau de développement local. Son style pourrait être un produit touristique et culturel que l'on pourrait vendre ailleurs. La Havane en est un parfait exemple.
Des milliers de touristes s'y rendent rien que pour admirer son cachet architectural conservé ». Casablanca ou «Dar El Baïda» a de plus belles parures à faire montrer. Elle a suivi le développement de l'architecture art déco. Elle était même à un moment donné à l'avant-garde mondiale de ce mouvement. Elle peut, sans la moindre hantise, afficher l'étiquette l'art déco comme une composante de son identité parmi tant d'autres.
Ces bâtiments construits au début de XXe siècle mélangent les styles art déco et néo-mauresque. Ils représentent un patrimoine architectural exceptionnel. Une richesse aujourd'hui menacée par l'abandon et la course aux opérations immobilières.
Beaucoup de villas remarquables ont été détruites réduisant presque à néant les traces de l'architecture des grands bâtisseurs : Marius Boyer, Hippolyte Delaporte, Perret Frères, Georges-Ernest Desmarest …
Ces démolitions s'ajoutent à la destruction des galeries Lafayette (ex-magasin Paris-Maroc), du cinéma Vox, du théâtre municipale, de l'hôtel d'Anfa, la piscine municipale… Les destructions opérées soulignent combien la substance bâtie reste fragile.
La pression des démolisseurs aura été le déclic qui a poussé un groupe d'amoureux de Casablanca à créer l'association «Casa mémoire». L'objectif : défendre la mémoire collective de la ville et faire dissiper la menace qui plane sur les bâtiments art déco et néo-mauresque. «Le travail de Casa mémoire a permis d'identifier un ensemble de bâtiments menacés, mal regardés et mal compris.
Certains y voient des vestiges d'une domination révolue, alors qu'ils sont un produit d'une façon de penser et de vivre», déclare Rachid Andaloussi, membre de Casa mémoire. Le travail de l'association précitée a permis de classer et de protéger un certain nombre d'édifices. Au total, soixante-dix bâtiments ont été classés.
Cent autres ont été répertoriés. Ils seront à leur tour classés. En revanche, plusieurs autres édifices ne sont pas encore répertoriés ni classés. Ils sont encore sous la menace des bulldozers.
C'est le cas de l'immeuble des trois tours, situé à Hassan Sghir, l'hôtel Lincoln, les anciens abattoirs et l'ensemble des immeubles datant du début 20e siècle situés au boulevard Mohammed V et le boulevard de Paris.
Rachid Andaloussi affirme que «L'action de Casa mémoire vise aussi à préserver son cachet architectural pour en faire un créneau de développement local. Son style pourrait être un produit touristique et culturel que l'on pourrait vendre ailleurs. La Havane en est un parfait exemple.
Des milliers de touristes s'y rendent rien que pour admirer son cachet architectural conservé ». Casablanca ou «Dar El Baïda» a de plus belles parures à faire montrer. Elle a suivi le développement de l'architecture art déco. Elle était même à un moment donné à l'avant-garde mondiale de ce mouvement. Elle peut, sans la moindre hantise, afficher l'étiquette l'art déco comme une composante de son identité parmi tant d'autres.
