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Les jeunes ont foi en la politique

Les chiffres ont, finalement, mis fin au débat sur l'intérêt des jeunes pour la politique. Les derniers résultats des inscriptions sur les listes électorales exceptionnelles montrent que 80% des 1.415.191 nouveaux inscrits ont moins de 34 ans. Une manne i

Les jeunes ont foi en la politique
Désabusés, ces derniers ne le sont pas vraiment. C'est plutôt un signe de foi en la politique que les formations partisanes doivent désormais entretenir et préserver contre les thèses des nihilistes.

Contacté par Le Matin, Ali Ghanbouri, secrétaire général de la jeunesse USFP, estime que c'est le résultat de plusieurs composantes de l'échiquier politique et de la société civile. "Les jeunes sont les seuls à même de défendre la démocratie au Maroc.
Leur affluence au bureaux d'inscription est un signe de conscience politique".

En effet, les plus jeunes dont l'âge varie entre 18 et 24 ans représentent 57% des nouveaux inscrits. Encore un chiffre montrant que l'engagement politique existe parmi des tranches d'âge où l'on ne soupçonnait guère un si important degré d'engagement.

L'exemple a été donné par plusieurs formations politiques. Pour illustration, l'USFP a exigé que l'âge de ses jeunes militants ne doive pas dépasser 30 ans pour siéger au sein des instances de la jeunesse. Aujourd'hui, les jeunes adhérents usfpéiste sont au nombre de 20.000.

Rappelons, également, que le parti a multiplié les rencontres régionales avec la jeunesse et ouvert son site Internet au débat sur leurs préoccupations d'actualité.

La tendance a gagné la plupart des composantes du spectre partisan. Notons, par la même occasion, que l'Istiqlal a consacré un quota de 20% de jeunes dans toutes ses instances, lors de son congrès extraordinaire du 11 janvier.

La dynamique est donc enclenchée, d'autant plus que l'ambiance politique internationale montre la voie, avec un taux de participation en France à l'élection présidentielle de 84%.
Pour Said Fekkak, secrétaire général de la jeunesse PPS, le Maroc a connu des changements notoires depuis le gouvernement d'alternance.

"Les réformes entamées dans plusieurs domaines ont marqué un regain d'intérêt pour les choix de société", souligne-t-il. En effet, depuis l'expérience d'alternance, les jeunes ont compris qu'il faut se reprendre en main au lieu de trop compter sur l'effort de l'Etat. Certes, les promesses de l'Exécutif de l'époque n'ont pas tous été tenues, mais les citoyens ont dû comprendre que leurs voix étaient un outil de sanction dont il faut faire bon usage. Car la démocratie n'existe pas en dehors des urnes. Les dernières élections de 2002 ont marqué, à ce propos, une rupture avec les méthodes du passé.

Sur un autre registre, les responsables des secteurs de la jeunesse dans différents partis estiment que le problème de la carte d'identité nationale ne doit pas être posé seulement à chaque rendez-vous électoral. La difficulté d'accès à ce document important en période électorale est ainsi mise sur le compte de l'administration, mais aussi sur celui des conditions sociales, surtout en milieu rural.
Toutefois, la carte électronique en discussion au Parlement devrait solutionner ce problème, mais il faudra attendre les prochaines élections.

Néanmoins, l'opération de généralisation de la CIN, en préparation aux élections législatives du 7 septembre prochain, a permis d'établir, durant la période allant du 4 décembre 2006 au 4 mai, un total de 1.734.000 cartes, soit près de 11.800 cartes par jour. Une prouesse.

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1,2 millions de SMS

Les nouveaux inscrits, au nombre de 1.415.191, se répartissent entre 748.763 de sexe masculin, soit 53,97 %, et 651.443 de sexe féminin, soit 46,03 %.
Ainsi, le taux d'augmentation du nombre des électeurs avoisine les 10 % de l'ensemble du corps électoral national, arrêté à 14.518.750 électeurs avant la date d'ouverture de l'opération de révision exceptionnelle.

Les nouveaux inscrits se répartissent de façon équilibrée entre les milieux urbain et rural, note un communiqué du ministère de l'Intérieur. Les nouveaux inscrits sur la base de la carte d'identité nationale (CIN) ont atteint près de 90 %, le reste étant inscrit sur la base des autres documents d'identité officiels autorisés par la loi. S'agissant de l'utilisation des SMS par les électeurs pour s'assurer de leur inscription sur les listes électorales, le nombre des messages a atteint, jusqu'au samedi 5 mai, un total de 1,2 million.

Ce qui signifie que 8 % de l'ensemble du corps électoral ont eu recours à ce moyen. Quant au site Internet dédié aux élections, il a connu une grande affluence lors de la période de révision exceptionnelle des listes électorales. Près de 125.000 internautes l'ont visité.
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