La presse marocaine parle, ces derniers temps, d'un certain Amin Hajitou. Voici grosso modo ce qu'elle en dit : « Le Dr Amin Hajitou, chercheur biologiste marocain au prestigieux centre du cancer M. D. Anderson de l'Université de Texas, a découvert dernièrement une nouvelle méthode de traitement, basée sur l'utilisation d'un "virus bactérien". Cette nouvelle classe de "virus hybride", découverte après trois ans de recherche, a la particularité et "l'élégance", une fois injectée dans le sang d'une souris, de se diriger directement vers la tumeur cancéreuse, sans affecter les tissus normaux ».
Autrement dit, Amin Hajitou a réfléchi trois années avant de s'apercevoir qu'au lieu d'utiliser un virus qui infecte les cellules humaines, il suffisait de prendre un virus bactérien, de le manipuler génétiquement et d'en faire une particule thérapeutique qui attaque uniquement la tumeur. Trois ans de réflexion et de recherches pour trouver.
Mais pendant ces trois années, il est aisé d'imaginer que la prestigieuse Université du Texas a mis à la disposition de Amin Hajitou tous les moyens nécessaires (budget, laboratoires…) pour mener à bien ses recherches. Et ça a fini par payer. Mais ce que ne dit pas la presse, c'est que Amin Hajitou a eu sa licence de biologie à Fès avant de partir poursuivre ses études à Liège en Belgique et qu'en 2001, il avait déjà reçu un prix international pour ses recherches sur le cancer du sein. Maintenant, faisons une simulation et supposons un instant qu'au lieu de se rendre à Huston, Texas, après ses études en Belgique, Hajitou soit rentré au pays.
A votre avis, qu'est-ce qu'on lui aurait proposé ? Avec beaucoup de chance et pas mal de connaissances, il aurait passé chi 4 ou 5 années dial chômage avant de trouver un poste d'assistant en pantalon gris pourri, chemise beige pourri et veste marron pourri. Avec moins de chance, il serait devenu gérant de salle de billard (j'en connais), chauffeur de taxi, vendeur dans une pharmacie, punching-ball professionnel devant le parlement ou grand chercheur dans les poubelles en bas de votre immeuble. Dans ma famille, y a un type qui a fait des études tellement poussées qu'il est devenu docteur en physique nucléaire.
Rentré au Maroc dans les années 90 pour zeêma participer à la Renaissance du pays, il avait pris rendez-vous avec le doyen d'une faculté. Celui-ci le reçut devant la porte de son bureau et lui demanda d'enlever d'abord ses chaussures pour ne pas salir la moquette. Cette histoire est véridique et aujourd'hui notre bonhomme fait partie d'un comité de médecins contrôleurs dans plusieurs cliniques spécialisées dans le traitement du cancer par laser en France. Il n'avait pas retiré ses pompes, il se sentait bien dedans et il a décidé de dire zut, flûte et saperlipopette à la Renaissance.
Autrement dit, Amin Hajitou a réfléchi trois années avant de s'apercevoir qu'au lieu d'utiliser un virus qui infecte les cellules humaines, il suffisait de prendre un virus bactérien, de le manipuler génétiquement et d'en faire une particule thérapeutique qui attaque uniquement la tumeur. Trois ans de réflexion et de recherches pour trouver.
Mais pendant ces trois années, il est aisé d'imaginer que la prestigieuse Université du Texas a mis à la disposition de Amin Hajitou tous les moyens nécessaires (budget, laboratoires…) pour mener à bien ses recherches. Et ça a fini par payer. Mais ce que ne dit pas la presse, c'est que Amin Hajitou a eu sa licence de biologie à Fès avant de partir poursuivre ses études à Liège en Belgique et qu'en 2001, il avait déjà reçu un prix international pour ses recherches sur le cancer du sein. Maintenant, faisons une simulation et supposons un instant qu'au lieu de se rendre à Huston, Texas, après ses études en Belgique, Hajitou soit rentré au pays.
A votre avis, qu'est-ce qu'on lui aurait proposé ? Avec beaucoup de chance et pas mal de connaissances, il aurait passé chi 4 ou 5 années dial chômage avant de trouver un poste d'assistant en pantalon gris pourri, chemise beige pourri et veste marron pourri. Avec moins de chance, il serait devenu gérant de salle de billard (j'en connais), chauffeur de taxi, vendeur dans une pharmacie, punching-ball professionnel devant le parlement ou grand chercheur dans les poubelles en bas de votre immeuble. Dans ma famille, y a un type qui a fait des études tellement poussées qu'il est devenu docteur en physique nucléaire.
Rentré au Maroc dans les années 90 pour zeêma participer à la Renaissance du pays, il avait pris rendez-vous avec le doyen d'une faculté. Celui-ci le reçut devant la porte de son bureau et lui demanda d'enlever d'abord ses chaussures pour ne pas salir la moquette. Cette histoire est véridique et aujourd'hui notre bonhomme fait partie d'un comité de médecins contrôleurs dans plusieurs cliniques spécialisées dans le traitement du cancer par laser en France. Il n'avait pas retiré ses pompes, il se sentait bien dedans et il a décidé de dire zut, flûte et saperlipopette à la Renaissance.
