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Washington apporte un appui sans équivoque à la proposition marocaine

Le département d'Etat américain estime qu'elle fournit un cadre pour les négociations

Le Maroc est sorti gagnant de Manhasset 2, notamment pour son respect de l'esprit des négociations, tel que recommandé par la résolution 1754 du Conseil d

Washington apporte un appui sans équivoque à la proposition marocaine
Toutefois, vendredi et samedi dernier, à l'entrée du domaine de Greentree, lieu des négociations sis à Manhasset, dans la banlieue new yorkaise, les négociateurs polisariens faisaient presque toutes les deux heures des déclarations à la presse. Ils n'ont eu de cesse de critiquer la proposition marocaine d'autonomie, s'inscrivant en porte à faux contre l'opinion de la communauté internationale, principalement celle des Etats-Unis.

En effet, un jour après la fin des discussions, soit lundi dernier, le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a déclaré qu'«une autonomie substantielle est une voie prometteuse et réaliste et que l'initiative marocaine fournirait un cadre réaliste pour des négociations''. La position américaine est claire et sans équivoque. Plusieurs responsables américains et pas moins de 180 congressmen ont apporté leur appui à la proposition marocaine qu'ils jugent «sérieuse, crédible, réaliste et réalisable» ouvrant une voie prometteuse à la résolution d'un conflit qui n'a que trop duré.

La proposition marocaine a été prise très au sérieux par les Nations Unies. Preuve en est que des experts onusiens ont présenté durant les négociations des exposés sur les ressources naturelles et la gouvernance locale en liaison avec l'autonomie.

Ce développement dans le dossier est un signal fort en faveur de la pertinence de la copie marocaine qui en contrepartie se heurte à la vacuité des thèses séparatistes. Malgré tout, la poursuite des pourparlers reste une grande avancée dans la résolution du conflit. ''On comprend que les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations. Nous saluons ce développement'', a souligné McCormack, appelant à une discussion globale des questions lors du prochain round.

Même optimisme dans les propos de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, mardi dernier, lorsqu'il a indiqué que le deuxième round des négociations sur le Sahara a été l'occasion pour les parties de mener de «bonnes discussions de fond». Et d'ajouter: «Ce qui est important, à ce stade, est que les parties se sont mises d'accord pour continuer à dialoguer.

Je continuerai à encourager les parties concernées à poursuivre le dialogue et à inciter mon envoyé personnel à continuer de jouer son rôle de facilitateur». Dans cette configuration, le troisième round, qui se tiendra probablement dans un pays européen, imposera, sans doute, la proposition marocaine d'autonomie comme unique base de discussion. Innovante, elle a séduit l'opinion internationale par sa consistance et sa riche substance. Des pays comme l'Espagne et certains pays latino-américains ont clairement montré leur préférence pour l'approche marocaine.

Elle a été déclinée en mesures concrètes et applicables dans les différents secteurs de la vie publique. Khalihenna Ould Errachid, président du Corcas, qui fut l'invité d'Al Jazeera Moubacher, mardi dernier, a indiqué que «la question du Sahara ne constitue nullement une affaire de décolonisation, mais plutôt un problème politique qui nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées pour parvenir à une solution définitive». La détermination du Royaume est à toute épreuve.

Le directeur général des Etudes et de la Documentation, Mohamed Yassine Mansouri, a indiqué, à ce propos, que «le Maroc est déterminé à aller de l'avant avec patience, la main tendue, car nous voulons que cette initiative d'autonomie aboutisse».
Quant à l'Algérie, tuteur du polisario, elle n'a plus aucun argument à mettre en relief. Sa carte gazière ne fonctionne plus. Elle donne pratiquement l'effet contraire.
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Solution «juste et durable»

Une association, créée récemment à Las Palmas à l'initiative d'un groupe de politiques canariens et d'acteurs sahraouis, a émis l'espoir que la poursuite des négociations entre le Maroc et le polisario permette de parvenir à un règlement satisfaisant pour les deux parties, de débloquer la situation actuelle et de mettre fin aux souffrances de la population sahraouie.

Les politiques canariens ont souligné à ce propos l'inapplicabilité des résolutions émises jusqu'ici. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, le président de cette association, Miguel Ortiz Asin, également président régional de la Ligue espagnole des droits humains aux Iles Canaries, a formé l'espoir que la poursuite des négociations entreprises à New York puisse aider à «débloquer la situation actuelle», en vue de trouver une solution «juste et durable» à ce conflit, à même de «contribuer au développement économique et social de la population sahraouie».
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