Dans le Souss et pour répondre à un besoin manifeste d'organisation de la production et tirer profit de la libéralisation des exportations, il a été créé, en 1987, la coopérative Copag.
Depuis, ce groupement a fait bien du chemin. Avec ses 179 adhérents, exploitant 4.000 ha pour les vergers agrumes, 1.000 ha pour les primeurs, 8.000 ha pour le fourrage, cette coopérative qui a créé 3.200 emplois, dispose de 80.000 têtes de bovins.
Un exemple à méditer, dit en substance son président M'Hamed Loultiti, estimant que cette expérience pourrait constituer une réponse aux défis de la concurrence.
Le Matin éco. : La Copag, à l'instar de certaines coopératives, a été assujettie à la fiscalité. Avant de nous parler de l'acuité des effets de cette nouvelle imposition, pourriez-vous nous dire comment se présente la campagne laitière ?
M'Hamed Loultiti : Pour ce qui est de notre filière lait, l'actuelle campagne se présente sous de bons auspices.
Elle se déroule normalement et on a une régularité dans l'approvisionnement et la réception du produit.
Par ailleurs, nous veillons toujours à ce que la qualité de nos produits soit assurée.
Pour revenir à l'imposition de notre activité, nous ressentons l'impact fiscal douloureusement non seulement en tant que coopérative mais aussi pour l'ensemble de l'économie rurale. La réussite de notre modèle économique qui nous a conforté dans nos choix et nos valeurs se trouve quelque peu biaisée.
Or, ce modèle justement est une carte pour permettre à l'économie rurale de se mettre à niveau et de faire face aux enjeux de l'ouverture.
N'oublions pas que les barrières douanières tombent et avec l'armada d'aides et autres subventions des pays développés, et si on n'est pas assez bien outillé, l'économie rurale sera une proie facile à la concurrence étrangère.
Vous voulez dire que votre modèle est une des parades qu'il faut adopter ?
En tous les cas, notre exemple doit être analysé et généralisé à d'autres régions et à d'autres activités pour aider l'ensemble des activités primaires, surtout celles risquant d'être englouties par la concurrence étrangère.
Nous avons pu faire face à plusieurs contraintes, pour ne citer que celles relatives aux capacités hydriques que connaît notre région ou encore notre éloignement géographique des principaux marchés.
Et c'est justement parce que nous avons été confrontés à ces obstacles que nous avons mieux travaillé. Et ma foi, cette expérience ne laisse plus d'excuses pour les autres régions surtout celles assez loties. Elles doivent faire de même et suivre notre exemple en diversifiant leurs activités.
La Copag s'est assigné comme mission la création des conditions de développement d'une agriculture créatrice de valeurs. A-t-elle atteint cet objectif ?
Nous avons fait de l'intégration un choix stratégique qui nous a permis d'enrichir chaque jour notre savoir-faire agricole. Face aux défis de la mondialisation, nous avons renforcé nos investissements dans les infrastructures, la technologie, les marques…
Des choix qui nous permettent d'être à même de jouer notre rôle de locomotive du développement dans nos périmètres d'intervention et plus particulièrement en milieu rural. Ainsi la Capag a initié un programme de mise à niveau de 67 coopératives regroupant pas moins de 13.000 producteurs.
Nous avons privilégié la création de complexes dotés d'infrastructures modernes, l'encadrement administratif et comptable pour améliorer les capacités managériales des structures en place, l'encadrement rapproché des producteurs pour en améliorer les pratiques…
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Dans le domaine d'activité stratégique “lait et dérivés laitiers”, la Copag a su allouer les ressources nécessaires pour maîtriser les facteurs clefs de réussite et construire des avantages concurrentiels qui lui ont permis d'animer le marché.
L'outil industriel est érigé sur une superficie de 40.000 m2 comprenant sept ateliers de transformation assurant la production de dix familles de produits :
lait pasteurisé, lait UHT, laits fermentés, yaourt, fromage, nectar de fruits, beurre… A titre d'exemple, la marque Jaouda dispose d'un portefeuille de produits riche de 80 références regroupées sous 16 marques.
Depuis, ce groupement a fait bien du chemin. Avec ses 179 adhérents, exploitant 4.000 ha pour les vergers agrumes, 1.000 ha pour les primeurs, 8.000 ha pour le fourrage, cette coopérative qui a créé 3.200 emplois, dispose de 80.000 têtes de bovins.
Un exemple à méditer, dit en substance son président M'Hamed Loultiti, estimant que cette expérience pourrait constituer une réponse aux défis de la concurrence.
Le Matin éco. : La Copag, à l'instar de certaines coopératives, a été assujettie à la fiscalité. Avant de nous parler de l'acuité des effets de cette nouvelle imposition, pourriez-vous nous dire comment se présente la campagne laitière ?
M'Hamed Loultiti : Pour ce qui est de notre filière lait, l'actuelle campagne se présente sous de bons auspices.
Elle se déroule normalement et on a une régularité dans l'approvisionnement et la réception du produit.
Par ailleurs, nous veillons toujours à ce que la qualité de nos produits soit assurée.
Pour revenir à l'imposition de notre activité, nous ressentons l'impact fiscal douloureusement non seulement en tant que coopérative mais aussi pour l'ensemble de l'économie rurale. La réussite de notre modèle économique qui nous a conforté dans nos choix et nos valeurs se trouve quelque peu biaisée.
Or, ce modèle justement est une carte pour permettre à l'économie rurale de se mettre à niveau et de faire face aux enjeux de l'ouverture.
N'oublions pas que les barrières douanières tombent et avec l'armada d'aides et autres subventions des pays développés, et si on n'est pas assez bien outillé, l'économie rurale sera une proie facile à la concurrence étrangère.
Vous voulez dire que votre modèle est une des parades qu'il faut adopter ?
En tous les cas, notre exemple doit être analysé et généralisé à d'autres régions et à d'autres activités pour aider l'ensemble des activités primaires, surtout celles risquant d'être englouties par la concurrence étrangère.
Nous avons pu faire face à plusieurs contraintes, pour ne citer que celles relatives aux capacités hydriques que connaît notre région ou encore notre éloignement géographique des principaux marchés.
Et c'est justement parce que nous avons été confrontés à ces obstacles que nous avons mieux travaillé. Et ma foi, cette expérience ne laisse plus d'excuses pour les autres régions surtout celles assez loties. Elles doivent faire de même et suivre notre exemple en diversifiant leurs activités.
La Copag s'est assigné comme mission la création des conditions de développement d'une agriculture créatrice de valeurs. A-t-elle atteint cet objectif ?
Nous avons fait de l'intégration un choix stratégique qui nous a permis d'enrichir chaque jour notre savoir-faire agricole. Face aux défis de la mondialisation, nous avons renforcé nos investissements dans les infrastructures, la technologie, les marques…
Des choix qui nous permettent d'être à même de jouer notre rôle de locomotive du développement dans nos périmètres d'intervention et plus particulièrement en milieu rural. Ainsi la Capag a initié un programme de mise à niveau de 67 coopératives regroupant pas moins de 13.000 producteurs.
Nous avons privilégié la création de complexes dotés d'infrastructures modernes, l'encadrement administratif et comptable pour améliorer les capacités managériales des structures en place, l'encadrement rapproché des producteurs pour en améliorer les pratiques…
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Animation du marché
Dans le domaine d'activité stratégique “lait et dérivés laitiers”, la Copag a su allouer les ressources nécessaires pour maîtriser les facteurs clefs de réussite et construire des avantages concurrentiels qui lui ont permis d'animer le marché.
L'outil industriel est érigé sur une superficie de 40.000 m2 comprenant sept ateliers de transformation assurant la production de dix familles de produits :
lait pasteurisé, lait UHT, laits fermentés, yaourt, fromage, nectar de fruits, beurre… A titre d'exemple, la marque Jaouda dispose d'un portefeuille de produits riche de 80 références regroupées sous 16 marques.
