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Le contrat-programme des TIC sera enfin signé cette semaine

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Annoncée à plusieurs reprises, mais sans suite, le contrat-programme des Technologies de l'information et de la communication (TIC) entre le gouvernement et les professionnels sera finalement signé. Selon une source proche du dossier, le document sur lequel comptent non seulement la profession mais également les pouvoirs publics pour faire des TIC l'un des secteurs clés de l'économie nationale, sera signé mercredi prochain au Centre international de conférences Mohammed VI à Skhirat, en présence du Premier ministre, Driss Jettou. «Ce processus déclencheur sera en plus accompagné de deux autres conventions», rajoute la même source.

La première sera signée entre le Maroc et l'Italie. Ce partenaire européen a décidé d'avancer une enveloppe de pas moins de 20 millions d'euro en guise d'appui au projet egovernment. La seconde sera signée, par ailleurs, entre la Fédération des technologies de l'information et de l'off shoring (Apebi) et la Société financière internationale qui apportera son aide aux professionnels, via la création d'un nouveau centre dédié à cette fin.

Bref, le sort du contrat-programme de ce domaine porteur connaît aujourd'hui un dénouement heureux. L'accouchement aura, en effet, duré près d'une année puisque le programme officiel des premières Assises de l'Internet à Skhirat avait été annoncé au départ pour le début du mois de novembre dernier. L'annonce fut ensuite effectuée pour le début de l'année 2006 pour être encore reportée pour le mois de juin dernier. Le report aurait en fait justifié par les deux parties prenantes par le souci d'arriver à un plan d'action réalisable pour ne pas répéter les mêmes erreurs du passé.

Une proposition pour la promotion du secteur avait été concoctée en effet il y a quelques années… Elle avait vite fait reçu une fin de non recevoir compte tenu de son inadaptation à l'environnement et aux objectifs assignés dans le cadre de la nouvelle feuille de route que représente le programme Emergence. Les représentants du secteur étaient revenus à la charge en juillet 2005 pour présenter devant Driss Jettou, la présentation d'une nouvelle mouture. La relance fut effectuée au cours du mois de mai dernier. La version finale sera signée mercredi prochain devant la même personne.

Il faut dire que les points de divergence entre les professionnels et les pouvoirs publics étaient multiples. Ils avaient trait au financement, à la fiscalité et à la recherche et développement… Dans un souci d'équité, la direction générale des Impôts, avait rejeté la demande des professionnels pour un soutien en terme de R&D. La requête consistait en effet en la mise en place d'un crédit impôt recherche pour le partage des risques entre les entreprises et l'Etat via un financement direct, à hauteur de 50% du montant global investi. L'Apebi affichait à l'époque son scepticisme par rapport à l'offre gouvernementale en matière d'investissements dans le domaine des TIC.

Il s'agit en effet de mettre en place une stratégie couvrant la période 2006-2012. Elle vise plusieurs objectifs. Le développement des NTIC au niveau de la production, de l'export et de la création d'emploi, avec comme priorité l'off shoring (sous-traitance) en sont les principaux. Selon les responsables de l'Apebi, «ce créneau viendra compléter les activités des NTIC au Maroc et renforcera la position du Royaume sur le développement de logiciels en off shoring». Et c'est bien pourquoi les professionnels réclament toute une kyrielle de mesures.

Elles portent essentiellement sur le soutien à l'innovation, l'exploitation du potentiel du marché local, les incitations fiscales, l'aide à l'accès au financement, le déploiement accéléré de l'administration électronique, la promotion de l'informatique au sein des établissements scolaires, le développement des ressources humaines et de la formation.

La liste est longue. Elle semble justifier donc les nombreux allers retours entre les deux parties prenantes au contrat programme. D'ailleurs, le dossier «formation» à lui tout seul nécessite un réel déploiement de moyens compte tenu de l'enjeu. Car il s'agit de passer de 1.000 ingénieurs par an à 5.000 dans les cinq années à venir… Dans un tout autre registre, les professionnels sollicitent l'appui de l'Administration pour leur faciliter l'accès aux marchés et foires internationaux et leur permettre de bénéficier des appels d'offres nationaux.

L'Association professionnelle a également mis l'accent sur le développement de l'Internet, aussi bien en ce qui concerne le contenu, l'infrastructure et l'accès que la formation et la communication. La poursuite de la libéralisation du secteur et la création des zones d'accueil dédiées aux activités TIC ne devront pas être en reste. Le contrat-programme ne manquera pas de prendre en compte tous ces éléments.Mais ce seront près de 750 MDH qui seront nécessaires pour financer l'ensemble de ces chantiers.

L'Apebi a réalisé une estimation sur cinq ans.
A son issue, les professionnels tablent sur la création de 123.000 nouveaux emplois et la réalisation d'un chiffre d'affaires pour le secteur des TIC de l'ordre de 80 milliards de DH en 2012.

La performance en 2004 était 26 mds. Ce chiffre d'affaires devra être enregistré à hauteur de 50% par les télécoms (qui représentent 80% du CA global du secteur), 25% par l'off shoring et autant par des activités industrielles TIC. Les détails du document seront dévoilés très prochainement.
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Mesures phares
Les professionnels devront bénéficier d'une multitude de mesures. Il s'agit du soutien à l'innovation, des incitations fiscales, de l'aide à l'accès au financement, du développement des ressources humaines et de la formation. De même, ils seront incités à investir davantage dans les chantiers que les pouvoirs publics devront lancer ou accélérer. Il s'agit essentiellement du déploiement accéléré de l'administration électronique, de la promotion de l'informatique au sein des établissements scolaires, de l'exploitation du potentiel du marché local, du développement de l'Internet et de la création des zones d'accueil dédiées aux activités TIC.

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