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Quand l'Etat se donne les moyens de promouvoir l'emploi...

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Comme nous l'avons annoncé dans notre publication du 10 mai dernier, les mesures pour la promotion de l'emploi, cogitées depuis le mois de septembre dernier sont toutes entrées en vigueur. Entérinées déjà lors du dernier Conseil d'administration de l'ANAPEC (Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences) du 09 mai, le Conseil de gouvernement l'a confirmé le jour suivant. Elles visent toutes à insérer environ 200.000 chercheurs d'emploi, d'ici 2008. L'agence s'est fixée comme objectif de quadrupler ses réalisations actuelles. L'accélération du processus s'impose en effet.

Et les premiers pronostics de cette année sont encourageants. Si, en effet, 20.000 insertions ont été effectuées, l'année dernière, 13.000 placements en entreprise ont pu être réalisés sur les quatre premiers mois de l'année en cours. Il faut croire que le mot d'ordre lancé par Driss Jettou lors des dernières Assises de l'emploi (septembre dernier) a fait de l'effet.

Aujourd'hui, le dossier est ficelé. Et l'ANAPEC a dévoilé ses cartes sur trois mesures-phares (lire Le Matin Eco du 10 mai 2006). La première est essentielle dans l'incitation au recrutement. Elle vise les diplômés en formation professionnelle (bac et +). Les entreprises qui adhéreront à un tel programme, dans le cadre du contrat insertion bénéficieront d'une exonération fiscale (IGR, CNSS, TFP).

Cet encouragement fiscal est total lorsque le salaire ne dépasse pas le seuil de 2.000 DH. Dans la tranche au-dessus avec une limite à 4.500 DH, l'exonération est conditionnée par une inscription du candidat sur la base de données de l'ANAPEC pendant une durée de 6 mois. Au-delà des 4.500 DH avec un revenu plafonné à 6.000 DH, l'entreprise qui offre le poste sera exemptée d'IGR si le profil inséré était en quête d'emploi depuis déjà six mois par le biais de l'Agence nationale. La seconde action imaginée vise à la création de 30.000 TPE (très petite entreprise) d'ici 2008. Elle portera le projet Moukkawalati, initié récemment par le gouvernement.

Cette initiative vise les demandeurs d'emploi, inscrits à l'ANAPEC et qui sont porteurs de projets dont l'investissement ne dépasse pas les 250.000 DH. Mais c'est la simplification du statut juridique de la SARL qui avait fait l'effet d'annonce en septembre dernier juste après les Assises de l'emploi, organisées par la Primature. La diminution du capital de 100.000 DH à 10.000 DH devra certainement encourager la création d'entreprises. Concernant l'état d'avancement des TPE, la phase préparatoire a été finalisée.

Le projet en lui-même devra démarrer le mois de mai 2006. 15 guichets ont été mis en place dans le cadre de plusieurs conventions qui ont été signées avec des partenaires tels que la fondation Zakoura, l'association Amana… A terme, il s'agira d'atteindre 60 guichets. Enfin, le troisième cheval de bataille de l'Agence représente l'amélioration de l'employabilité. Cette troisième mesure vise, autrement dit, la reconversion des profils qui n'arrivent pas à être insérés. 50.000 d'entres eux devront en bénéficier d'ici 2008.

Les moyens qui ont été déployés pour atteindre cet objectif résident soit dans la formation à la carte soit à la formation qualifiante ou de reconversion (FQR). (lire interview de Hafed Kamal DG ANAPEC
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