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Trois questions à Othman Chérif Alami, président de l'AVC

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Le Matin : Quel est l'objectif de cette
rencontre ?<:B>
Othman Chérif Alami : En organisant ce workshop, notre objectif est de mettre nos membres en position dynamique pour faire du business, acheter des produits turcs au profit des consommateurs marocains et vendre des produits marocains aux professionnels turcs surtout que nous sommes à la veille d'une date importante : Aïd El Fitr. Plus de 600.000 Turcs voyagent durant cette période. C'est une opportunité que nous devons saisir.

Les associations professionnelles de tourisme au Maroc ont maintenant passé trop de temps sur les aspects touristiques, juridiques… Aujourd'hui, il faut faire du business d'où notre objectif d'organiser des workshops afin de donner aux agences de voyages la possibilité d'intégrer de nouvelles formules, de développer la destination marocaine et le out going pour ne pas avoir à se limiter uniquement à la billetterie, à l'Omra ou Al Haj.

Ce n'est cependant pas la première fois que nous rencontrons les professionnels turcs. La Tursab a été invitée l'année dernière par le ministère du Tourisme, la Fédération des agences de voyages du Maroc et la RAM à tenir son congrès au Maroc. Ainsi lors de cet événement, nous avons eu des échanges de contact, de soutien mutuel… mais ce workshop est la première édition officielle organisée par l'AVC. La deuxième est déjà programmée pour le 10 septembre 2007.

Etes-vous optimiste par rapport à ces échanges ?
Absolument. La mise en place des lignes aériennes avec la RAM et la Turkish Airlines nous donne beaucoup d'espoir pour un développement harmonieux et soutenu. Si en 2006/2007, on espère recevoir 15.000 passagers turcs vers le Maroc, nous pensons que 25.000 seraient un chiffre intéressant pour 2007/2008. 15.000 Turcs et une semaine de séjour au Maroc, c'est l'équivalent de 100.000 nuitées, ce qui n'est pas à négliger.

De la même manière, il ne faut pas oublier que le Maroc est un des rares pays sur le bassin méditerranéen à pouvoir se vendre 52 semaines. Nous avons 3.500 km de côtes, un désert fantastique, des montagnes, une population chaleureuse et très hospitalière.
Et, avec le plan azur, on va pouvoir offrir des destinations balnéaires à des coûts intéressants, tout en offrant également du culturel.

Des villes comme Fès, Marrakech, Meknès, Rabat, le sud marocain, le tourisme rural, la thalassothérapie et le tourisme golfique et sportif sont très vendeurs. Maintenant, il faut industrialiser cela et devenir professionnel. Le balnéaire a fait la croissance de la Turquie, de l'Espagne, de la Tunisie, de l'Egypte... Sâadia, Essaouira, Taghazout, Tétouan et Tanger doivent donc donner au Maroc les 4 ou 5 millions de touristes à l'horizon 2015, ce qui nous permettrait d'atteindre les 20 millions de touristes.

L'Office national marocain du tourisme vous soutient-il dans votre démarche ?

La Turquie ne fait pas partie de la stratégie de l'OMNT qui préfère plutôt se focaliser sur les marchés européens. Mais, Redouane Rerhaye, conseiller auprès du ministre du Tourisme et représentant de l'OMNT à ce workshop, nous a confirmé que le ministère est aujourd'hui très intéressé pour suivre de près l'éveil des marchés émergents dont la Turquie. D'ailleurs, nous sommes à la veille d'une convention avec l'OMNT afin qu'il participe à la promotion des agences de voyages marocaines spécialisées du réceptif pour les accompagner lors des workshops.

Nous allons ainsi organiser ensemble des ateliers de travail en France, au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne. Maintenant que l'Office a terminé sa mise à niveau, a restructuré son organisme, s'est doté de nouvelles ressources humaines et a multiplié par cinq son budget qui est passé de 11 à 55 millions de dollars, je pense qu'il est temps que nous soyons en symbiose, que nous nous rencontrions plus souvent afin d'échanger directement nos stratégies pour que toutes les troupes partent dans la même direction.


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