Menu
Search
Vendredi 19 Décembre 2025
S'abonner
close
Vendredi 19 Décembre 2025
Menu
Search

Un bon mouton à partir de 2000 Dhs

6,19 millions de têtes d'ovins couvriront largement la demande

Un bon mouton à partir de 2000 Dhs
Double fête pour cette fin d'année. Aïd Al Adha coïncidera avec les fêtes. Viande, gâteaux et boissons couleront à flot. Attention, indigestions. Les amateurs de boulfaf seront bien servis et leurs bourses moins dégarnies. Du moins pour ceux qui attendent leur treizième mois de salaire.

Selon le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, la demande globale en animaux d'abattage pour le sacrifice de l'Aïd Al Adha cette année est évaluée à 4,9 millions de têtes dont 4,5 millions d'ovins et 400.000 caprins. Cette demande sera largement couverte par les disponibilités en ovins estimées à 6,19 millions de têtes et en caprins dont l'offre dépasse largement la demande.

L'état d'engraissement des animaux est globalement satisfaisant en raison des bons résultats de la campagne agricole précédente, notamment en matière de réserves alimentaires (céréales, chaume, parcours).

Pour ce qui est des prix des animaux destinés au sacrifice de l'Aïd, le ministère rappelle que ces derniers sont déterminés par la loi de l'offre et de la demande et varient selon la qualité, la race, l'âge des animaux et en fonction du lieu de vente et de la durée qui nous sépare du jour de fête.

D'après un éleveur de la région de Abda-Safi, les prix seront relativement élevés.

Hier vendredi à Jemâat Shaïm, les bonnes têtes ont coûté entre 3.500 et 4.000 DH. "C'est une fourchette qui sera probablement pratiquée pour l'Aïd", souligne cet éleveur. Mais les petites et moyennes bourses peuvent être rassurées.
Le prix d'un bon mouton de sacrifice variera entre 2.000 et 2.500 DH.

Selon cet éleveur, le prix du mouton est relativement cher parce que le prix de revient a été également élevé. "Le prix d'achat des moutons avant l'engraissement s'est situé entre 1.500 et 2.000 DH en juillet et août derniers.

Les prix du maïs, des betteraves à sucre et du son, alimentation essentielle pour l'engraissement des ovins, sont également élevé", explique-t-il. Le ministère note également que l'état sanitaire des animaux est satisfaisant dans l'ensemble des régions du Royaume grâce notamment aux campagnes prophylactiques menées par les services techniques du département de l'Agriculture.

Il est à signaler que l'apparition récente de foyers de blue tongue dans certaines provinces du royaume "n'a pas affecté l'état sanitaire du cheptel ovin et que des mesures de lutte ont été prises et mises en œuvre pour la protection du cheptel national", indique le ministère.

Par ailleurs, le chiffre d'affaires attendu par les transactions commerciales des animaux de l'Aïd dépasserait les sept milliards de dirhams, dont la grande partie sera transférée au milieu rural.
Pourvu que ces ressources permettent vraiment aux petits agriculteurs d'améliorer leur trésorerie et de faire face aux dépenses des autres activités agricoles ainsi que de dynamiser les activités économiques dans le monde rural.
Car la réalité est souvent autre. Seule une petite minorité d'intermédiaires (chennaka) bénéficie vraiment de ces recettes aux dépens des petits éleveurs.

_____________________

Sardi, la star


Les principales races ovines exploitées au Maroc sont d'origine locale (Timahdit, Sardi, Béni Guil, Boujaad, D'man…). Le point commun entre l'ensemble de ces races est leur vocation "bouchère".
La race Sardi, la plus prisée en Chaouia, est localisée dans le plateau central (Settat, El Kelaâ des Sraghna et Tadla). Ce sont des animaux de couleur blanche excepté le pourtour des yeux (lunettes), le museau, les extrémités des pattes et des oreilles qui sont noirs.

La race Timahdit, quant à elle, se localise dans le Moyen Atlas (Meknès, Ifrane, Fès, Boulmane, Khénifra, Béni Mellal, Azila, Khémisset et El Hajeb). Elle est caractérisée par une couleur blanche hormis la tête qui est brune. De son côté, la race Bni Guil est localisée dans le plateau de l'Oriental et le Sud-est. Caractérisée par une couleur blanche sauf la tête et les pattes qui sont brunes, Bni Guil est une race de parcours par excellence. Elle est de format moyen à bas.
La race Boujaâd se localise dans le plateau central (Boujaâd, Oued Zem et Kasba Tadla). Sa robe est blanche et la tête est jaunâtre.

La race D'man est élevée dans les palmeraies du Sud-est (vallées du Ziz, Draâ…). Cette race est élevée en bergerie permanente par petits effectifs. Les animaux sont de robes noire, brune ou de type Sardi. La race Beni Hsen se trouve principalement dans les plateaux du Gharb, la Maâmora et les zones atlantiques nord. Sa laine est blanche ou blanche jaunâtre avec fanon au cou. La tête est généralement brune et très rarement noire avec des pattes portant assez fréquemment des taches brunes.

REPÈRES
Un évènement en chiffres
> L'année dernière, l'offre a tourné autour de 6,6 millions de têtes
> La demande en animaux d'abattage est restée invariable, soit 4,9 millions de têtes
> Pour une excellente bête, il faut débourser entre 3.500 et 4.000 DH
> Un bon mouton coûtera entre 2.000 et 2.500 DH
Lisez nos e-Papers