Le porte-parole du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a réitéré la revendication de son mouvement en faveur d'une autonomie de la Kabylie, en Algérie.
Dans une déclaration à l'agence MAP, M. Mehenni a indiqué que «la Kabylie a toujours été confrontée depuis l'indépendance de l'Algérie à un bras de fer avec le régime algérien pour des questions concernant notre identité qui n'ont jamais trouvé de solution», soulignant que les jeunes en Kabylie «ont beaucoup souffert de la répression, après des manifestations et des grèves pour relancer un combat pour une autonomie».
«Pour nous, l'identité kabyle et la naissance du MAK représentent une nouvelle espérance, afin de prendre notre destinée en main» et de pouvoir «disposer d'institutions», a-t-il dit. En Algérie, «nous avons passé 40 ans de militantisme pour obtenir plus de droits», a expliqué le porte-parole du MAK, relevant qu'au Maroc, la situation est différente puisqu'«il y a eu convergence, un compromis et une démarche intelligente».
Lundi soir, M. Mehenni avait, lors d'une conférence de presse à Rabat, organisée par le journal «Agraw Amazigh», affirmé que la proposition de S.M. le Roi Mohammed VI d'octroyer une autonomie aux provinces du Sud «est une avancée significative pour le règlement» du conflit du Sahara, qui dure depuis trente ans.
Il a souligné qu'«à l'échelle internationale, cette solution des autonomies régionales présente un avantage insoupçonné», celui d'«éviter les dérives humanitaires à la rwandaise, à l'ivoirienne, à la somalienne, à l'irakienne, à la soudanaise ou à l'afghane».
Plusieurs fois emprisonné et censuré en Algérie pour ses idées, Ferhat Mehenni (55 ans), que l'on présente comme étant un combattant de la liberté, est le «maquisard de la chanson kabyle», comme aimait à l'appeler le célèbre écrivain algérien Katib Yassine. Il est, entre autres, cofondateur, en 1989, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) avec des compagnons de lutte tel Saïd Saâdi, dont il devient le secrétaire national à la Culture.
Autre sujet, autre période, la France s'est abstenue lundi de répondre à une nouvelle attaque du président algérien, qui a dénoncé dimanche un colonialisme «barbare» à propos des 130 ans de présence française en Algérie, dont les accords d'Evian ont marqué la fin en 1962.
Moins de deux mois après avoir exigé de la France des excuses pour les massacres commis durant cette période, Abdelaziz Bouteflika a relancé la polémique en affirmant que la colonisation francaise avait été une «des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire».
Dans une allocution lue en son nom lors d'un symposium historique, il ajouté que celle-ci avait été «une agression injustifiée contre une Nation, un Etat et un peuple».
Il a toutefois reconnu que «l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens, des enseignants spécialisés et des chercheurs». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a simplement déclaré que, «comme le président Bouteflika le souligne dans ses dernières déclarations, l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens».
La polémique sur la période coloniale française entre Paris et Alger a retardé la signature d'un traité d'amitié entre la France et l'Algérie.
«Nous conservons l'objectif de le conclure», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.
Toujours à propos de cette période, le député UMP Lionnel Luca a réclamé lundi la mise en place d'une commission d'enquête sur la «tragédie oubliée» du 5 juillet 1962 à Oran.
«Le 5 juillet 1962, deux jours après l'indépendance de l'Algérie, c'est une véritable «chasse aux Français» qui était déclenchée à Oran par le FLN», le Front de libération nationale algérien, déclare dans un communiqué le député des Alpes-Maritimes.
«A ce jour, on ne sait toujours pas ce que sont devenus des centaines de civils disparus», ajoute-t-il.
«Le temps est venu de savoir la réalité des faits car il ne saurait y avoir de traité avec l'Algérie sans que le gouvernement algérien n'accepte l'ouverture de ses archives sur cette période».
Lionnel Luca demande que, dans le cadre de la «Fondation de la mémoire» créée par la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés, une commission soit mise en place pour «faire la lumière sur ces événements».
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Six morts dans un accident de la route
Six personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessées lundi dans un accident de la route à Barika, dans la région de Batna (435 km à l'est d'Alger), a indiqué l'Agence algérienne de presse APS.
L'accident est survenu lorsqu'un taxi est entré en collision avec un camion, a précisé cette source.
En Algérie, les accidents de la route constituent un fléau que les autorités se sont montrées impuissantes à endiguer, malgré un nouveau code de la route très répressif. En 2004, 3.428 personnes ont été tuées et 43.193 blessées dans des accidents de la route dans ce pays, selon des chiffres officiels.
Ces accidents ont pour origine des excès de vitesse, des dépassements dangereux, le refus de priorité ainsi que le mauvais état du réseau routier, souvent mal entretenu, selon la gendarmerie algérienne.
L'Algérie est classée au 4e rang mondial des accidents de la route derrière les Etats-Unis, l'Italie et la France et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe.
Dans une déclaration à l'agence MAP, M. Mehenni a indiqué que «la Kabylie a toujours été confrontée depuis l'indépendance de l'Algérie à un bras de fer avec le régime algérien pour des questions concernant notre identité qui n'ont jamais trouvé de solution», soulignant que les jeunes en Kabylie «ont beaucoup souffert de la répression, après des manifestations et des grèves pour relancer un combat pour une autonomie».
«Pour nous, l'identité kabyle et la naissance du MAK représentent une nouvelle espérance, afin de prendre notre destinée en main» et de pouvoir «disposer d'institutions», a-t-il dit. En Algérie, «nous avons passé 40 ans de militantisme pour obtenir plus de droits», a expliqué le porte-parole du MAK, relevant qu'au Maroc, la situation est différente puisqu'«il y a eu convergence, un compromis et une démarche intelligente».
Lundi soir, M. Mehenni avait, lors d'une conférence de presse à Rabat, organisée par le journal «Agraw Amazigh», affirmé que la proposition de S.M. le Roi Mohammed VI d'octroyer une autonomie aux provinces du Sud «est une avancée significative pour le règlement» du conflit du Sahara, qui dure depuis trente ans.
Il a souligné qu'«à l'échelle internationale, cette solution des autonomies régionales présente un avantage insoupçonné», celui d'«éviter les dérives humanitaires à la rwandaise, à l'ivoirienne, à la somalienne, à l'irakienne, à la soudanaise ou à l'afghane».
Plusieurs fois emprisonné et censuré en Algérie pour ses idées, Ferhat Mehenni (55 ans), que l'on présente comme étant un combattant de la liberté, est le «maquisard de la chanson kabyle», comme aimait à l'appeler le célèbre écrivain algérien Katib Yassine. Il est, entre autres, cofondateur, en 1989, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) avec des compagnons de lutte tel Saïd Saâdi, dont il devient le secrétaire national à la Culture.
Autre sujet, autre période, la France s'est abstenue lundi de répondre à une nouvelle attaque du président algérien, qui a dénoncé dimanche un colonialisme «barbare» à propos des 130 ans de présence française en Algérie, dont les accords d'Evian ont marqué la fin en 1962.
Moins de deux mois après avoir exigé de la France des excuses pour les massacres commis durant cette période, Abdelaziz Bouteflika a relancé la polémique en affirmant que la colonisation francaise avait été une «des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire».
Dans une allocution lue en son nom lors d'un symposium historique, il ajouté que celle-ci avait été «une agression injustifiée contre une Nation, un Etat et un peuple».
Il a toutefois reconnu que «l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens, des enseignants spécialisés et des chercheurs». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a simplement déclaré que, «comme le président Bouteflika le souligne dans ses dernières déclarations, l'écriture de l'Histoire relève de la seule compétence des historiens».
La polémique sur la période coloniale française entre Paris et Alger a retardé la signature d'un traité d'amitié entre la France et l'Algérie.
«Nous conservons l'objectif de le conclure», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.
Toujours à propos de cette période, le député UMP Lionnel Luca a réclamé lundi la mise en place d'une commission d'enquête sur la «tragédie oubliée» du 5 juillet 1962 à Oran.
«Le 5 juillet 1962, deux jours après l'indépendance de l'Algérie, c'est une véritable «chasse aux Français» qui était déclenchée à Oran par le FLN», le Front de libération nationale algérien, déclare dans un communiqué le député des Alpes-Maritimes.
«A ce jour, on ne sait toujours pas ce que sont devenus des centaines de civils disparus», ajoute-t-il.
«Le temps est venu de savoir la réalité des faits car il ne saurait y avoir de traité avec l'Algérie sans que le gouvernement algérien n'accepte l'ouverture de ses archives sur cette période».
Lionnel Luca demande que, dans le cadre de la «Fondation de la mémoire» créée par la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés, une commission soit mise en place pour «faire la lumière sur ces événements».
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Six morts dans un accident de la route
Six personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessées lundi dans un accident de la route à Barika, dans la région de Batna (435 km à l'est d'Alger), a indiqué l'Agence algérienne de presse APS.
L'accident est survenu lorsqu'un taxi est entré en collision avec un camion, a précisé cette source.
En Algérie, les accidents de la route constituent un fléau que les autorités se sont montrées impuissantes à endiguer, malgré un nouveau code de la route très répressif. En 2004, 3.428 personnes ont été tuées et 43.193 blessées dans des accidents de la route dans ce pays, selon des chiffres officiels.
Ces accidents ont pour origine des excès de vitesse, des dépassements dangereux, le refus de priorité ainsi que le mauvais état du réseau routier, souvent mal entretenu, selon la gendarmerie algérienne.
L'Algérie est classée au 4e rang mondial des accidents de la route derrière les Etats-Unis, l'Italie et la France et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe.
