Au lendemain de violentes échauffourées à Rostock lors d'une manifestation anti-G8, les préparatifs du sommet d'Heiligendamm (6-8 juin) entraient hier dans leur dernière ligne droite, la chancelière Angela Merkel recevant à Berlin le
Premier ministre britannique Tony Blair.
Près de 125 personnes ont été interpellées samedi à Rostock (nord-est de l'Allemagne), a annoncé hier la police, qui fait état de trente blessés graves dans ses rangs.
La situation avait dégénéré samedi soir quand des manifestants autonomes masqués avaient commencé à jeter pierres, bouteilles ou cocktails Molotov sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu par les canons à eau.
Le nombre des blessés graves parmi les manifestants n'était pas confirmé officiellement, les organisateurs avançant le chiffre de 20. "Certains (des manifestants) ont été si brutalement arrêtés qu'ils ont dû être hospitalisés", a indiqué Silke Studzinsky, de la cellule d'assistance juridique aux manifestants interpellés.
Etaient considérés par la police ou les organisateurs de la manifestation comme des blessés graves les personnes ayant au moins une fracture ou étant hospitalisées.
Le nombre total des blessés, légers et graves, policiers et manifestants, était évalué à un millier.
Selon un porte-parole de la police, qui n'était pas en mesure de donner de chiffre précis, la plupart des personnes interpellées ont été relâchées après un simple contrôle. Les organisateurs faisaient état d'au moins 165 personnes interpellées.
La situation sur place est de nouveau calme, selon la police. Des petites manifestations sporadiques, notamment contre les OGM, devaient se dérouler hier, et puis quotidiennement jusqu'à la fin du G8, vendredi.
Au cours d'une conférence de presse à Rostock, les organisateurs de la manifestation ont fermement condamné les échauffourées, causées par une minorité de jeunes gens. Blesser des policiers "ne se justifie en rien", a lancé Mani Stenner, l'un des organisateurs.
C'est "la honte du G8",
titrait l'édition dominicale de Bild, le journal le plus lu
d'Allemagne.
Avant les débordements, près de 30.000 altermondialistes selon la police, 80.000 selon les organisateurs, avaient manifesté dans une ambiance bon enfant pour protester contre la politique du G8. Le G8 doit avoir lieu de mercredi à vendredi dans la station balnéaire d'Heiligendamm, totalement coupée du monde, à une trentaine de kilomètres de Rostock.
En attendant, la chancelière Angela Merkel, qui préside l'Union européenne et le G8, effectue un dernier marathon diplomatique.
Mme Merkel a fait de la protection du climat son cheval de bataille, pour un sommet qui s'annonce passablement tendu entre Européens, globalement disposés à fixer des buts
ambitieux à la lutte contre le réchauffement climatique, et les Américains, beaucoup plus réticents.
Dans le magazine Der Spiegel à paraître ce lundi, la chancelière exclut de parvenir à des "compromis mous" à Heiligendamm.
Hier en fin d'après-midi, elle devait recevoir à Berlin le Premier ministre britannique Tony Blair, qui s'apprête à quitter le pouvoir.
Cet entretien, également axé sur la crise européenne liée au traité constitutionnel, devrait en outre porter sur l'aide à l'Afrique, l'un des autres gros sujets du G8.
Aujourd'hui et demain se dérouleront à Berlin les sommets UE-Canada et UE-Japon, en présence du président
de la Commission José Manuel Barroso et des chefs des
gouvernements, canadien Stephen Harper et japonais Shinzo Abe.
Enfin, mercredi, au premier jour des travaux du G8, Angela Merkel doit s'entretenir en tête-à-tête avec le président américain George W. Bush.
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Après avoir déjà manifesté son activisme pour sortir l'Europe de la paralysie institutionnelle, en multipliant déplacements et rencontres, M. Sarkozy, 52 ans, cherchera très vraisemblablement à prendre vite toute sa place parmi ses pairs et à afficher le même volontarisme que sur la scène française.
Premier ministre britannique Tony Blair.
Près de 125 personnes ont été interpellées samedi à Rostock (nord-est de l'Allemagne), a annoncé hier la police, qui fait état de trente blessés graves dans ses rangs.
La situation avait dégénéré samedi soir quand des manifestants autonomes masqués avaient commencé à jeter pierres, bouteilles ou cocktails Molotov sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu par les canons à eau.
Le nombre des blessés graves parmi les manifestants n'était pas confirmé officiellement, les organisateurs avançant le chiffre de 20. "Certains (des manifestants) ont été si brutalement arrêtés qu'ils ont dû être hospitalisés", a indiqué Silke Studzinsky, de la cellule d'assistance juridique aux manifestants interpellés.
Etaient considérés par la police ou les organisateurs de la manifestation comme des blessés graves les personnes ayant au moins une fracture ou étant hospitalisées.
Le nombre total des blessés, légers et graves, policiers et manifestants, était évalué à un millier.
Selon un porte-parole de la police, qui n'était pas en mesure de donner de chiffre précis, la plupart des personnes interpellées ont été relâchées après un simple contrôle. Les organisateurs faisaient état d'au moins 165 personnes interpellées.
La situation sur place est de nouveau calme, selon la police. Des petites manifestations sporadiques, notamment contre les OGM, devaient se dérouler hier, et puis quotidiennement jusqu'à la fin du G8, vendredi.
Au cours d'une conférence de presse à Rostock, les organisateurs de la manifestation ont fermement condamné les échauffourées, causées par une minorité de jeunes gens. Blesser des policiers "ne se justifie en rien", a lancé Mani Stenner, l'un des organisateurs.
C'est "la honte du G8",
titrait l'édition dominicale de Bild, le journal le plus lu
d'Allemagne.
Avant les débordements, près de 30.000 altermondialistes selon la police, 80.000 selon les organisateurs, avaient manifesté dans une ambiance bon enfant pour protester contre la politique du G8. Le G8 doit avoir lieu de mercredi à vendredi dans la station balnéaire d'Heiligendamm, totalement coupée du monde, à une trentaine de kilomètres de Rostock.
En attendant, la chancelière Angela Merkel, qui préside l'Union européenne et le G8, effectue un dernier marathon diplomatique.
Mme Merkel a fait de la protection du climat son cheval de bataille, pour un sommet qui s'annonce passablement tendu entre Européens, globalement disposés à fixer des buts
ambitieux à la lutte contre le réchauffement climatique, et les Américains, beaucoup plus réticents.
Dans le magazine Der Spiegel à paraître ce lundi, la chancelière exclut de parvenir à des "compromis mous" à Heiligendamm.
Hier en fin d'après-midi, elle devait recevoir à Berlin le Premier ministre britannique Tony Blair, qui s'apprête à quitter le pouvoir.
Cet entretien, également axé sur la crise européenne liée au traité constitutionnel, devrait en outre porter sur l'aide à l'Afrique, l'un des autres gros sujets du G8.
Aujourd'hui et demain se dérouleront à Berlin les sommets UE-Canada et UE-Japon, en présence du président
de la Commission José Manuel Barroso et des chefs des
gouvernements, canadien Stephen Harper et japonais Shinzo Abe.
Enfin, mercredi, au premier jour des travaux du G8, Angela Merkel doit s'entretenir en tête-à-tête avec le président américain George W. Bush.
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Sarkozy au G8
Le nouveau président français Nicolas Sarkozy fait sa première grande sortie de mercredi à vendredi au sommet du G8 d'Heiligendamm (nord-est de l'Allemagne). Le nouveau président est présent sur la scène internationale, trois semaines seulement après son arrivée au pouvoir.Après avoir déjà manifesté son activisme pour sortir l'Europe de la paralysie institutionnelle, en multipliant déplacements et rencontres, M. Sarkozy, 52 ans, cherchera très vraisemblablement à prendre vite toute sa place parmi ses pairs et à afficher le même volontarisme que sur la scène française.
