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«J'ai le sentiment du devoir accompli »

Entretien avec M'hamed Aouzal
Aujourd'hui, assemblée générale
de la FRMA

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D'un entretien avec le président de la Commission provisoire chargée des affaires de l'athlétisme, il ressort toujours quelque chose. Car l'homme défend avec la plus grande conviction tout ce qu'il fait. Il est intimement convaincu que ses actions souffrent certainement de carence, mais grosso modo le positif dépasse, pour lui, le négatif. Ne dit-on pas que la perfection n'est pas de ce monde ?
En tous les cas, la tenue de l'assemblée générale est une opportunité pour rencontrer ce qui ressort en sus de la présidence de l'athlétisme, celle du GNFE du football mais également celle (peut-être la plus épineuse), du comité directeur du Raja de Casablanca ! Ecoutons l'omniprésent, M'hamed Aouzal.

Le Matin : qu'est-ce que ça vous fait d'avoir été, disons, «allégé» de la responsabilité de la gestion de l'athlétisme ?

Aouzal : Je vais être plus libre pour d'autres activités. Je pars doublement heureux. D'abord avec la sentiment du devoir accompli.
Puis après cette grosse responsabilité, je laisse une relève qui, reconnaissons-le, est encore meilleure ! Tous les candidats en lice sont des hommes en mesure de gérer l'athlétisme et de lui conférer le rôle qui a toujours été le sien, en l'occurrence la discipline phare du sport national.L'un de ces candidats a posé des conditions que je ne peux, franchement, pas cautionner. N'empêche que sa compétence et sa passion pour l'athlétisme sont connues et reconnues. D'ailleurs, la compétence et le savoir-faire des quatre candidats ne font l'objet d'aucune contestation.

Quel serait l'apport de Abdeslam Ahizoune ?

Son apport à lui est d'une très grande importance. D'abord et surtout en tant que gestionnaire. L'homme a accompli avec son opérateur téléphonique Maroc telecom un bond géant. Il a commencé doucement, mais a fait une ascension qui force l'admiration des plus septiques.

Je suis persuadé que ce qu'il va accomplir avec la FRMA sera multiplié par trois ou quatre… peut-être plus. Avec son avènement,
c'est la vraie mise à niveau de la discipline. L'autre grosse pointure qui prétend à la présidence de la fédération et un homme d'une grande culture, ex-athlète, ex-dirigeant, ex- ministre, ex-ambassadeur, il se nomme Ahmed El Ouardi.

Avec pareils hommes en course pour la présidence, je ne peux qu'être rassuré sur l'avenir de l'athlétisme national.
D'ailleurs, le background de ces deux candidats est impressionnant !
Pensez-vous que le retrait de dernière minute d'El Guerrouj est purement tactique ou pense-t-il que ces chances sont minimes?
Je ne pense pas. En ce qui concerne son retrait, il est dicté par la raison. Hicham El Guerrouj est un symbole qui est appelé à jouer le rôle d'ambassadeur itinérant, compte tenu de l'audience dont il jouit dans les milieux national et international. Il est fougueux, propre et intéressant.

A cette occasion je tiens à rendre hommage à cette grande dame du sport national qu'est Madame Nawal El Moutawakkel. On ne peut que se féliciter d'avoir une femme de cette dimension dans notre pays.
Elle jouit de l'estime de ses paires tant au sein de la famille du sport marocain qu'au sein de la Fédération internationale d'athlétisme où elle prend une part prépondérante au développement de ce sport dans son pays, dans son continent et dans le monde arabo-musulman.

L'athlétisme, ces derniers temps, n'a pas échappé à une critique assez acide. Qu'en pensez-vous ?

C'est incroyable. Les chiffres sont là. Ils sont têtus !
Le Maroc est 10e au classement mondial. L'athlétisme est le sport le mieux classé.
Il est appelé, lorsque viendra la relève attendue, à devenir le véritable outil de production d'athlètes.
Dans toute gestion, il y a du positif et du négatif.

Mais voici certains chiffres : en 1990, il y avait 90 athlètes, on en est maintenant à 167, on avait 100 lits au Centre national, nous sommes aujourd'hui à 220 lits, le budget est passé de 12 millions et demi de DH à 42 millions de DH, nous comptons 400 médailles en 1960, nous en sommes maintenant à 2.000 médailles. Qu'en pensez-vous? (rires)

Ces départs en masse de nos athlètes sous d'autres cieux ?
Je vous pose la même question : pourquoi des journalistes partent à l'étranger ?
Pour améliorer leurs conditions de vie.

Mais là les départs ont suscité des différends avec Aziz Daouda, selon des déclarations de certains athlètes !
Je l'ai souvent demandé à Aziz Daouda qui est l'un des hommes les plus compétents dans ce domaine.

Il est reconnu mondialement. Son défaut, c'est son immixtion dans les affaires d'athlètes, de ligues etc.

Très souvent, des responsables de ligues et de clubs sont venus me demander de limoger M. Daouda, mais j'ai refusé.
Car c'est à l'assemblée générale que revient la décision de le garder ou de le renvoyer.

REPÈRES
Parcours
> M'hamed Aouzal
Vice- président de la FRMA, 15 ans.
> Président de la Commission chargée des affaires de l'athlétisme, 6 ans.
> Président du GNEF.
> Président du comité directeur du Raja de Casablanca.
> Chef d'entreprise.
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