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Wafa Assurance recompose ses cartes

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Wafa Assurance vient d'annoncer un résultat net de 183 MDH pour l'année 2005. Déjà, sa politique a été de positionner l'entreprise sur deux axes stratégiques, à savoir ceux de l'automobile et de l'assurance vie, qui représentent à eux deux 71,7% de son portefeuille.

Globalement, ce sont plus de 1,6 milliard de DH de primes qui ont été émises au cours de la même année. L'activité de la compagnie est ainsi en progression de 7 % par rapport à l'année 2004 (+7,6% pour le secteur).
«Le bilan 2005 a permis d'identifier une forte amélioration de la profitabilité en non-vie avec un ratio combiné de 103,8 %, permettant à la compagnie de dégager un résultat technique de 120 MDH», expliquent les porte-parole de l'entreprise.

Le résultat technique vie a augmenté de 11,6 % s'établissant ainsi à 71 MDH.
Les fonds propres, renforcés par le résultat net enregistré (183 MDH), se sont établis par ailleurs à 855 MDH, soit une amélioration de 6,8 % par rapport à l'année 2000.

La compagnie d'assurances a également provisionné à hauteur de plus de 8,4 milliards de DH, en termes de provisions techniques, soit une augmentation de 13,3 % par rapport à l'année 2000.
Bref, les principaux indicateurs de Wafa Assurance sont au vert. Ils ont permis la stabilisation de sa part de marché, estimée aujourd'hui à 12,7 % - elle était de 12,8 % en 2004.

Cerise sur le gâteau, la croissance du marché des assurances se confirme. Et c'est bien dans cette optique que la compagnie lance son plan stratégique à partir de cette année pour se positionner davantage. Baptisé ELAN, il porte sur trois années. D'emblée, la stratégie sera de développer les deux branches auto et vie. Un des axes stratégiques concerne l'amélioration de la rentabilité des métiers auto et risques d'entreprises. L'exploitation des synergies en est un autre.

Wafa Assurance compte bien faire valoir ses acquis. Des acquis qui font essentiellement référence à ses circuits de distribution. En diversifiant ses produits depuis le démarrage de son activité, l'entreprise a pu, en effet, disposer des différents canaux. Dans sa nouvelle stratégie, il s'agira de renforcer son réseau d'agents et de rentabiliser son réseau de courtage.
Dans une logique de proximité, le réseau des nouveaux agents généraux, qui en comptait 22, a été étendu à 113.

Le partenariat avec Poste Maroc et le Crédit du Maroc répond également à cette même logique.
En clair, la distribution des produits s'effectuera sans différenciation à travers tous les canaux.
Adossée à Attijariwafa bank, elle se fixe par ailleurs comme objectif, d'innover dans la bancassurance.

Le message du staff de la compagnie d'assurances est d'ailleurs clair, à savoir «devenir le leader marocain sur les réseaux bancassurance et agents et la compagnie généraliste de référence».

Quantitativement, le chiffre d'affaires devra doubler à la fin de l'année 2008. L'augmentation des résultats techniques a été également estimée à 64%.
Pour y arriver, 20 projets de transformation ont été actionnés. L'accès à la clientèle, la qualité de service et la maîtrise des coûts deviennent ainsi le cheval de bataille de la compagnie.

Son organisation a également été modifiée pour atteindre les objectifs retenus. Elle repose désormais sur 5 business units.
Le premier concerne le réseau traditionnel. Il devra gérer le développement commercial et animer les réseaux agents et courtiers.

Le second est dédié à la bancassurance. Il a été conçu pour piloter le développement des réseaux bancaires et parabancaires.

Le pôle technique regroupe la souscription, la tarification et la prévention, la gestion des sinistres, les centres de traitement, l'actuariat et la confection des nouveaux produits.

Un autre noyau porte sur le volet «support et moyens». Il est en charge des ressources humaines, de l'organisation, du développement des systèmes d'information et des moyens généraux. Enfin, le pôle «finances» regroupe les placements, le contrôle de gestion, la comptabilité et le back office relatif au recouvrement et au contentieux.

En guise d'appui, l'entité «Stratégie et développement» devra explorer de nouvelles voies de croissance et suivre la mise en œuvre de la stratégie. Dans la même finalité, l'audit interne se charge du contrôle interne.
Bref, tout un programme. Un programme qui a démarré par le changement de l'identité visuelle de la compagnie.

Son appartenance au groupe Attijariwafa bank lui confère une certaine assurance. Les objectifs ambitieux de la compagnie tels que devenir «number one» dans la bancassurance et sur le marché de masse devront être, toutefois, confrontés à la réalité du marché marocain.

Un marché concentré qui demeure animé par une concurrence vive entre les différents opérateurs en présence.

Avec l'acquisition de la CNIA par le groupe Saham et la prise de participation de 40 % de la CDG dans la compagnie Atlanta, et par ricochet dans Sanad, l'environnement concurrentiel se renforce.
Les règles du jeu demeurent toutefois plus claires.

Le dispositif réglementaire et légal portant sur l'activité de la profession a été, en effet, achevé en 2005. Certains amendements au Code des assurances ont même porté sur l'entrée en vigueur de l'accord des Etats-Unis avec le Maroc. Les compagnies d'assurances américaines peuvent désormais couvrir directement des risques en maritime et en aviation.

Autrement dit, le secteur des assurances n'a pas été épargné par l'ouverture des frontières.
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