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En 25 ans, le sida a fait plus de 25 millions de morts, dont 2,8 millions en 2005. Au Maroc, on dénombre près de 20.000 cas de séropositifs. Et pourtant, tout un chacun doute de ce chiffre, le Marocain et les chiffres officiels n'ayant jamais partagé une belle histoire d'amour.
Dans les cafés, entre amis ou encore dans les foyers où on ose parler de sida, on se dit : «C'est sûr qu'il y en a beaucoup plus». Les plus âgés pointent du doigt la «déchéance» des mœurs, les plus conservateurs parlent de l'éloignement de notre religion… En somme, la plus grande partie des adultes de ce pays passe son temps à juger et jauger la maladie et les malades au lieu d'aider à enrayer le fléau.
On va jusqu'à se permettre de proférer les pires insultes à l'encontre des gens de telle ou telle région parce que le pourcentage de contamination est soi-disant plus élevé qu'ailleurs. On en est encore à combattre les préjugés, les stéréotypes et les faux clichés : «Non, si on salue une personne contaminée on ne contracte pas le sida», «Non, on ne sera pas contaminé au bain maure», «Une femme contaminée n'a pas été forcément une prostituée»… au lieu de parler un langage franc et direct et d'appeler chat un chat.
Mieux encore, quand on en vient à constater que même les membres de la société civile, qui ont le mérite d'œuvrer dans le cadre de la lutte contre l'épidémie, trouvent le moyen de se taper dessus et de faire la course à qui va être le plus médiatisé, c'est le moins que l'on puisse dire malheureux.
Mettons toute notre énergie à combattre ce mal, à sensibiliser les gens, surtout les plus jeunes et les analphabètes. Disons tous en chœur, clairement et simplement, abstraction faite de toute considération religieuse, éthique ou coutumière : «Protégez-vous!»
Dans les cafés, entre amis ou encore dans les foyers où on ose parler de sida, on se dit : «C'est sûr qu'il y en a beaucoup plus». Les plus âgés pointent du doigt la «déchéance» des mœurs, les plus conservateurs parlent de l'éloignement de notre religion… En somme, la plus grande partie des adultes de ce pays passe son temps à juger et jauger la maladie et les malades au lieu d'aider à enrayer le fléau.
On va jusqu'à se permettre de proférer les pires insultes à l'encontre des gens de telle ou telle région parce que le pourcentage de contamination est soi-disant plus élevé qu'ailleurs. On en est encore à combattre les préjugés, les stéréotypes et les faux clichés : «Non, si on salue une personne contaminée on ne contracte pas le sida», «Non, on ne sera pas contaminé au bain maure», «Une femme contaminée n'a pas été forcément une prostituée»… au lieu de parler un langage franc et direct et d'appeler chat un chat.
Mieux encore, quand on en vient à constater que même les membres de la société civile, qui ont le mérite d'œuvrer dans le cadre de la lutte contre l'épidémie, trouvent le moyen de se taper dessus et de faire la course à qui va être le plus médiatisé, c'est le moins que l'on puisse dire malheureux.
Mettons toute notre énergie à combattre ce mal, à sensibiliser les gens, surtout les plus jeunes et les analphabètes. Disons tous en chœur, clairement et simplement, abstraction faite de toute considération religieuse, éthique ou coutumière : «Protégez-vous!»
