"C'est une visite que nous considérons inopportune, elle ne change rien à la nature du problème". C‘est la réaction officielle du ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Mohamed Nabil Benabdellah à la visite du chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, dans les villes occupées de Sebta et Melillia.
La position du Maroc est connue à ce propos, a dit le ministre dans une déclaration à l'AFP, notant que le Royaume n'a cessé de revendiquer la marocanité des deux villes occupées.
Visite "inopportune", visite "à contre-courant", c'est par ailleurs un sentiment généralisé dans le Royaume.
C'est donc à l'évidence un faux pas de José Luis Rodriguez Zapatero, d'autant plus qu'aucun chef de gouvernement espagnol n'a fait le voyage dans les présides occupés depuis plus de 25 ans. Même José-Maria Aznar, dont le mandat à la présidence du gouvernement avait été marqué par une crise diplomatique ouverte avec le Maroc, avait eu le bon sens de revêtir sa casquette de chef de file du Parti populaire pour visiter les deux villes.
M. Zaptero a-t-il été victime de surenchère politique ? Les observateurs soutiennent que le chef de l'exécutif a fini par céder face aux pressions qui allaient crescendo, depuis les intensifications, en octobre dernier, des flux de clandestins subsahariens, pour qu'il effectue un voyage à Sebta et Mellilia. Le locataire la Moncloa avait alors annoncé, devant les présidents des régions début novembre, son intention de s'y déplacer début janvier 2006.
L'opposition n'a dès lors jamais lâché prise pour acculer M. Zapatero à concrétiser sa promesse. Chose faite par le chef de l'exécutif. S'il avait évité –du moins le premier jour- de faire des commentaires sur son voyage aux deux villes, M. Zapatero n'a pas hésité à recevoir les membres des communautés étrangères, dont les Marocains. Manque de tact ou acte délibéré ?
"C'est une provocation pour le Maroc car le président du conseil exécutif (espagnol) a programmé de recevoir les communautés étrangères à Mellilia, dont en particulier les Marocains, et ce pour bien marquer le caractère d'étranger à tout marocain se trouvant dans cette enclave africaine, occupée militairement par l'Espagne", souligne un communiqué du Parti marocain libéral (PML).
Le PML considère de fait que "cette visite a un caractère provocateur vis-à-vis de la Nation marocaine et des pays d'Afrique".
Il note, par ailleurs, que "l'Union européenne (...) ferait bien de rappeler à ses Etats membres le devoir de se refuser à toute nostalgie colonialiste et exiger le retrait des armées espagnoles des territoires marocains du Sud de la Méditerranée". A Sebta, le chef de gouvernement espagnol est sorti quelque peu de son mutisme pour défendre "l'égalité de traitement pour tous les Espagnols". Une déclaration entachée de floue. Le président de l'Union des musulmans de Sebta a pour sa part relevé le caractère "électoraliste" de la visite du chef de l'exécutif espagnol.
Le statut d'occupation des deux villes doit être aujourd'hui posé en termes politiques claires. L'ambassadeur du Maroc à Madrid, Omar Azziman a souligné hier, dans une déclaration à la presse espagnole, la nécessité d'ouvrir le dialogue sur ce sujet.
"Nous devons avancer, et pour avancer nous devons dialoguer, et pour dialoguer nous ne devons pas garder des thèmes tabous ", a notamment déclaré M. Azziman assurant que là où il y a difficulté il faut parler et dialoguer. "C'est l'unique façon que nous avons d'aller de l'avant", a-t-il dit.
La marocanité de Sebta et Melilia a longtemps fait partie des sujets tabous en Espagne.
Pourtant, certaines voix se sont risquées à dire ce que beaucoup pensent très bas dans le pays ibérique. C'est le cas du conseiller diplomatique de José Luis Rodriguez Zapatero, Maximo Cajal qui, depuis 2003, affiche publiquement son opinion pour le retour de Sebta et Mellilia à la souveraineté marocaine. Le Maroc, pour sa part, n'a jamais cessé de revendiquer l'ouverture du dialogue sur cette question précise.
La position du Maroc est connue à ce propos, a dit le ministre dans une déclaration à l'AFP, notant que le Royaume n'a cessé de revendiquer la marocanité des deux villes occupées.
Visite "inopportune", visite "à contre-courant", c'est par ailleurs un sentiment généralisé dans le Royaume.
C'est donc à l'évidence un faux pas de José Luis Rodriguez Zapatero, d'autant plus qu'aucun chef de gouvernement espagnol n'a fait le voyage dans les présides occupés depuis plus de 25 ans. Même José-Maria Aznar, dont le mandat à la présidence du gouvernement avait été marqué par une crise diplomatique ouverte avec le Maroc, avait eu le bon sens de revêtir sa casquette de chef de file du Parti populaire pour visiter les deux villes.
M. Zaptero a-t-il été victime de surenchère politique ? Les observateurs soutiennent que le chef de l'exécutif a fini par céder face aux pressions qui allaient crescendo, depuis les intensifications, en octobre dernier, des flux de clandestins subsahariens, pour qu'il effectue un voyage à Sebta et Mellilia. Le locataire la Moncloa avait alors annoncé, devant les présidents des régions début novembre, son intention de s'y déplacer début janvier 2006.
L'opposition n'a dès lors jamais lâché prise pour acculer M. Zapatero à concrétiser sa promesse. Chose faite par le chef de l'exécutif. S'il avait évité –du moins le premier jour- de faire des commentaires sur son voyage aux deux villes, M. Zapatero n'a pas hésité à recevoir les membres des communautés étrangères, dont les Marocains. Manque de tact ou acte délibéré ?
"C'est une provocation pour le Maroc car le président du conseil exécutif (espagnol) a programmé de recevoir les communautés étrangères à Mellilia, dont en particulier les Marocains, et ce pour bien marquer le caractère d'étranger à tout marocain se trouvant dans cette enclave africaine, occupée militairement par l'Espagne", souligne un communiqué du Parti marocain libéral (PML).
Le PML considère de fait que "cette visite a un caractère provocateur vis-à-vis de la Nation marocaine et des pays d'Afrique".
Il note, par ailleurs, que "l'Union européenne (...) ferait bien de rappeler à ses Etats membres le devoir de se refuser à toute nostalgie colonialiste et exiger le retrait des armées espagnoles des territoires marocains du Sud de la Méditerranée". A Sebta, le chef de gouvernement espagnol est sorti quelque peu de son mutisme pour défendre "l'égalité de traitement pour tous les Espagnols". Une déclaration entachée de floue. Le président de l'Union des musulmans de Sebta a pour sa part relevé le caractère "électoraliste" de la visite du chef de l'exécutif espagnol.
Le statut d'occupation des deux villes doit être aujourd'hui posé en termes politiques claires. L'ambassadeur du Maroc à Madrid, Omar Azziman a souligné hier, dans une déclaration à la presse espagnole, la nécessité d'ouvrir le dialogue sur ce sujet.
"Nous devons avancer, et pour avancer nous devons dialoguer, et pour dialoguer nous ne devons pas garder des thèmes tabous ", a notamment déclaré M. Azziman assurant que là où il y a difficulté il faut parler et dialoguer. "C'est l'unique façon que nous avons d'aller de l'avant", a-t-il dit.
La marocanité de Sebta et Melilia a longtemps fait partie des sujets tabous en Espagne.
Pourtant, certaines voix se sont risquées à dire ce que beaucoup pensent très bas dans le pays ibérique. C'est le cas du conseiller diplomatique de José Luis Rodriguez Zapatero, Maximo Cajal qui, depuis 2003, affiche publiquement son opinion pour le retour de Sebta et Mellilia à la souveraineté marocaine. Le Maroc, pour sa part, n'a jamais cessé de revendiquer l'ouverture du dialogue sur cette question précise.
