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Libre-échange arabe

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Tous les accords de libre-échange que le Maroc a signés avec d'autres pays sont, soit entrés en vigueur, soit en cours de l'être - même avec un échéancier un peu élastique pour certains d'entre eux mais qui n'affecte pas profondément le processus.

Tous, sauf… celui que le Maroc a signé avec trois pays arabes, à savoir la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie, et qui est communément appelé Quadra. Fallait-il s'attendre à cette impasse, vu qu'il s'agit d'un projet «arabe» ? Les projets qui portent cette étiquette ou qui sont entrepris en commun par des pays arabes, sont-ils condamnés à avoir le même sort ? Ces lancinantes interrogations sont d'autant plus légitimes que l'autre grande entreprise - la mise en place d'une grande zone de libre-échange arabe - n'arrive pas à évoluer vers les vœux pieux exprimés par ses initiateurs déjà lors du Sommet arabe d'Amman en 2001 qui a institué cette ZLE.

En effet, ceux-ci ne visaient pas moins que «l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays membres, l'intégration économique interarabe et le renforcement du pouvoir de négociation des pays membres avec des blocs économiques puissants comme l'Union européenne, etc.».
Pour la ZLE, dite Quadra en référence au nombre des pays signataires, ou Accord d'Agadir puisqu'il est signé dans cette ville, elle n'arrive même pas à entrer en vigueur.

Le fameux hiatus entre le politique et l'économique est encore une fois en jeu dans ce blocage, comme l'a souligné dernièrement Hassan Bernoussi, directeur des investissements, qui a précisé que la Quadra n'arrive pas à voir le jour à cause de difficultés intrinsèques, de l'absence d'accord sur la liste des produits échangeables.

Là encore, les ambitions étaient grandes.
Il s'agissait surtout de «dynamiser les échanges commerciaux, développer le tissu industriel, soutenir l'activité économique et l'emploi, augmenter la productivité et améliorer le niveau de vie dans les pays signataires…». L'accord devra aussi «favoriser la coordination des politiques macro-économiques et sectorielles des pays parties, notamment dans les domaines du commerce extérieur, de l'agriculture, de l'industrie, de la fiscalité, des finances, des services et de la douane, en plus de sa contribution à l'harmonisation des législations dans le domaine économique…». Tout un programme ! Ambitieux… Non !?


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