Pour un premier événement, le festival de Dakhla n'a pas démérité. Cette ville du sud du Maroc, sur la côte atlantique, s'est donnée une occasion pour se faire une réputation touristique et culturelle. La ville, les autorités, le tissu associatif local, les acteurs économiques de la région ont mobilisé les moyens pour enclencher une dynamique de promotion par la culture et les arts.
Avec une programmation éclectique et décalée, cette première rencontre festive a prouvé qu'elle répond a un besoin local.
En effet, Dakhla, dont les atouts naturels ne sont plus à prouver, n'avait pas beaucoup d'occasions pour créer une liesse populaire. Pour preuve, la population locale est venue en masse pour assister à des spectacles de qualité et à une ambiance, tout compte fait, inhabituelle.
Pour ouvrir le bal, une formation locale de musique, “Jaguar”, a offert un show typique de la région.
La grande surprise, c'est l'accueil que le public a réservé au groupe H Kayne, leader du mouvement hip hop au Maroc. Eux-mêmes ne s'y attendaient pas ! Ils ont même trouvé une communauté de rappeurs locaux qui reprenaient en chœur leurs rimes. Pour joindre l'utile à l'agréable, les quatre de Meknès ont animé un atelier de perfectionnement en faveur des rappeurs locaux. “ Nous avons été surpris par le niveau de ces jeunes.
Ce qui m'a le plus impressionné, c'est leur grande capacité d'écoute et d'assimilation”, constate Hatim de H Kayne. Mieux encore, Amarg Fusion, un groupe d'Agadir qui explore les possibilités des instruments traditionnels, inconnus de la place, ont réussi à acquérir à leur cause une jeunesse qui a soif de nouveauté, de musique et de culture. Ce coup d'essai fut pour eux une véritable réussite. Ils n'avaient pas à redoubler d'efforts pour conquérir ce public jeune et ouvert à la nouveauté mais jaloux de son authenticité.
Cependant, c'est la seconde soirée qui a prouvé l'utilité d'une telle rencontre. Randy Weston, le pionnier de la fusion jazz-gnaoui, a offert un spectacle de qualité pour initier le public à une musique réputée, à tort, élitiste.
Le public ne s'est pas fait prier pour adopter cette grande figure du jazz mondial, “ Ma présence dans ce festival m'a prouvé que le jazz, le blues, le hip hop sont des styles musicaux qui parlent à l'Afrique, le berceau de toutes les musiques. C'est merveilleux d'être ici avec ce public ouvert à la diversité. Si on m'invitait dans le futur, je viendrai sans hésiter !”, affirme l'artiste américain amoureux du Maroc.
Darga, groupe leader de la nouvelle vague de la Fusion au Maroc, venait aussi en terrain inconnu pour faire son show. Le premier morceau qu'ils ont joué était suffisant pour gagner un nouveau public à leur actif. Avec leur spectacle “bien huilé”, ces Casaouis dans le vent sont venus, ils ont vu et ont vaincu.
Pour Badr, alias Pedro : “ C'est une très bonne occasion de découvrir un autre public. C'est bon pour nous de savoir que même dans des villes où on ne nous connaît pas, le courant passe facilement, c'est un public génial !”
En dépit de quelques déconvenues au niveau de la logistique et de l'organisation, ce premier festival aura prouvé que les arts et les artistes jouent un rôle incontournable dans la cohésion sociale, dans la promotion des différentes régions et dans la construction de la renommée des villes.
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Avec une structure touristique qui reste encore à construire, cette région du Sud pourrait être un pôle de développement économique important. Faut-il insister sur le fait que l'essor de la ville demeure lié à la promotion du tourisme de niche. Par les arts, la culture, les sports de glisse et bien d'autres éléments liés au cachet particulier de la région, il y a de fortes chances que cette ville devienne un pôle d'attraction pour des touristes du monde entier.
Que faut-il de plus pour convaincre les professionnels du tourisme de venir s'y installer, créer de nouveaux débouchés pour la jeunesse, et asseoir une véritable industrie des loisirs. A bon entendeur…
Avec une programmation éclectique et décalée, cette première rencontre festive a prouvé qu'elle répond a un besoin local.
En effet, Dakhla, dont les atouts naturels ne sont plus à prouver, n'avait pas beaucoup d'occasions pour créer une liesse populaire. Pour preuve, la population locale est venue en masse pour assister à des spectacles de qualité et à une ambiance, tout compte fait, inhabituelle.
Pour ouvrir le bal, une formation locale de musique, “Jaguar”, a offert un show typique de la région.
La grande surprise, c'est l'accueil que le public a réservé au groupe H Kayne, leader du mouvement hip hop au Maroc. Eux-mêmes ne s'y attendaient pas ! Ils ont même trouvé une communauté de rappeurs locaux qui reprenaient en chœur leurs rimes. Pour joindre l'utile à l'agréable, les quatre de Meknès ont animé un atelier de perfectionnement en faveur des rappeurs locaux. “ Nous avons été surpris par le niveau de ces jeunes.
Ce qui m'a le plus impressionné, c'est leur grande capacité d'écoute et d'assimilation”, constate Hatim de H Kayne. Mieux encore, Amarg Fusion, un groupe d'Agadir qui explore les possibilités des instruments traditionnels, inconnus de la place, ont réussi à acquérir à leur cause une jeunesse qui a soif de nouveauté, de musique et de culture. Ce coup d'essai fut pour eux une véritable réussite. Ils n'avaient pas à redoubler d'efforts pour conquérir ce public jeune et ouvert à la nouveauté mais jaloux de son authenticité.
Cependant, c'est la seconde soirée qui a prouvé l'utilité d'une telle rencontre. Randy Weston, le pionnier de la fusion jazz-gnaoui, a offert un spectacle de qualité pour initier le public à une musique réputée, à tort, élitiste.
Le public ne s'est pas fait prier pour adopter cette grande figure du jazz mondial, “ Ma présence dans ce festival m'a prouvé que le jazz, le blues, le hip hop sont des styles musicaux qui parlent à l'Afrique, le berceau de toutes les musiques. C'est merveilleux d'être ici avec ce public ouvert à la diversité. Si on m'invitait dans le futur, je viendrai sans hésiter !”, affirme l'artiste américain amoureux du Maroc.
Darga, groupe leader de la nouvelle vague de la Fusion au Maroc, venait aussi en terrain inconnu pour faire son show. Le premier morceau qu'ils ont joué était suffisant pour gagner un nouveau public à leur actif. Avec leur spectacle “bien huilé”, ces Casaouis dans le vent sont venus, ils ont vu et ont vaincu.
Pour Badr, alias Pedro : “ C'est une très bonne occasion de découvrir un autre public. C'est bon pour nous de savoir que même dans des villes où on ne nous connaît pas, le courant passe facilement, c'est un public génial !”
En dépit de quelques déconvenues au niveau de la logistique et de l'organisation, ce premier festival aura prouvé que les arts et les artistes jouent un rôle incontournable dans la cohésion sociale, dans la promotion des différentes régions et dans la construction de la renommée des villes.
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Les atouts de la ville
Dakhla, avec ses plages démesurées, ses spots de surf, son microclimat, l'hospitalité de ses habitants et son cadre naturel qui invite à l'aventure, reste en deçà de l'exploitation optimale des ses avantages.Avec une structure touristique qui reste encore à construire, cette région du Sud pourrait être un pôle de développement économique important. Faut-il insister sur le fait que l'essor de la ville demeure lié à la promotion du tourisme de niche. Par les arts, la culture, les sports de glisse et bien d'autres éléments liés au cachet particulier de la région, il y a de fortes chances que cette ville devienne un pôle d'attraction pour des touristes du monde entier.
Que faut-il de plus pour convaincre les professionnels du tourisme de venir s'y installer, créer de nouveaux débouchés pour la jeunesse, et asseoir une véritable industrie des loisirs. A bon entendeur…
