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J'aurais bien aimé raconter quelques blagues ici pour adoucir le passage en 2007 mais on me l'a déconseillé. Paraît que ces mal vu ces derniers temps et ça peut même causer des problèmes au Matin.
Imagine tu te réveilles un jour, tu sors de chez toi et tu vas chez ton marchand de journaux. Tu lui demandes Le Matin et en bon marchand de journaux qui a fait que ça depuis 30 ans, il te répond ébahi : "Pas de Matin, il a été interdit des kiosques".
Tu imagines ?? Je ne suis pas maso mais j'aimerais bien voir ça. Le Matin interdit à cause d'une chronique de Zizi. Et puis dans les autres journaux, de gros titres à la Une : "Le Matin devient subversif"… "Le Matin passe dans l'opposition"… Juste une journée d'interdiction, âafak, pas plus… Non, faut que j'arrête ça tout de suite parce que comme je me connais, ça peut encore devenir un de mes fantasmes pourris.
Oublions les blagues, y a pas que ça pour passer agréablement à 2007, y a aussi la culture.
Il n'y a pas si longtemps, le ministère de la Culture nous habituait encore à consommer la culture occidentale ou orientale entrecoupée de temps à autre de grabataires croulants post-soixante-huitards nationaux qui s'accrochent avec ce qu'il leur reste de griffes sous prétexte qu'ils sont les seuls gardiens du temple qui renferme les joyaux du patrimoine culturel du pays.
Il n'y a pas si longtemps car depuis l'ouverture des ondes radios, je ne fais qu'écouter les nouvelles stations et c'est agréable de tomber une fois sur trois sur de jeunes Marocains qui essaient de se faire une place dans un espace devenu aride suite à deux décennies de forte sécheresse.
C'est agréable de tomber sur un Khalid Nizar qui fait de la culture à sa manière en se déplaçant au marché Central pour y interviewer poissonniers et vendeurs de légumes.
Agréable aussi de suivre Imad Qotbi (Casa FM) qui donne la parole à de jeunes créateurs auxquels personne ne prêtait la moindre attention. Agréable d'entendre plus souvent Big, Ach Kayen, Hoba Hoba et les autres.
Longtemps considérés comme subversifs, drogués, dégénérés et voyous, ces jeunes sont en train de prouver le contraire à leurs détracteurs.
Lorsque j'entends des phrases comme " Mgharba h'ta l'moute" ou "Maghribi w'bikhiir ", j'ai beau chercher de la subversion mais je n'en trouve pas. Quand je rencontre ces gens lors des festivals, je suis surpris de voir qu'ils ont presque tous un diplôme de hautes études.
Aujourd'hui, ils sont en train de grignoter du terrain. Bien fait pour la culture, bien fait pour les grabataires et ce n'est pas grâce au ministère de la culture.
Imagine tu te réveilles un jour, tu sors de chez toi et tu vas chez ton marchand de journaux. Tu lui demandes Le Matin et en bon marchand de journaux qui a fait que ça depuis 30 ans, il te répond ébahi : "Pas de Matin, il a été interdit des kiosques".
Tu imagines ?? Je ne suis pas maso mais j'aimerais bien voir ça. Le Matin interdit à cause d'une chronique de Zizi. Et puis dans les autres journaux, de gros titres à la Une : "Le Matin devient subversif"… "Le Matin passe dans l'opposition"… Juste une journée d'interdiction, âafak, pas plus… Non, faut que j'arrête ça tout de suite parce que comme je me connais, ça peut encore devenir un de mes fantasmes pourris.
Oublions les blagues, y a pas que ça pour passer agréablement à 2007, y a aussi la culture.
Il n'y a pas si longtemps, le ministère de la Culture nous habituait encore à consommer la culture occidentale ou orientale entrecoupée de temps à autre de grabataires croulants post-soixante-huitards nationaux qui s'accrochent avec ce qu'il leur reste de griffes sous prétexte qu'ils sont les seuls gardiens du temple qui renferme les joyaux du patrimoine culturel du pays.
Il n'y a pas si longtemps car depuis l'ouverture des ondes radios, je ne fais qu'écouter les nouvelles stations et c'est agréable de tomber une fois sur trois sur de jeunes Marocains qui essaient de se faire une place dans un espace devenu aride suite à deux décennies de forte sécheresse.
C'est agréable de tomber sur un Khalid Nizar qui fait de la culture à sa manière en se déplaçant au marché Central pour y interviewer poissonniers et vendeurs de légumes.
Agréable aussi de suivre Imad Qotbi (Casa FM) qui donne la parole à de jeunes créateurs auxquels personne ne prêtait la moindre attention. Agréable d'entendre plus souvent Big, Ach Kayen, Hoba Hoba et les autres.
Longtemps considérés comme subversifs, drogués, dégénérés et voyous, ces jeunes sont en train de prouver le contraire à leurs détracteurs.
Lorsque j'entends des phrases comme " Mgharba h'ta l'moute" ou "Maghribi w'bikhiir ", j'ai beau chercher de la subversion mais je n'en trouve pas. Quand je rencontre ces gens lors des festivals, je suis surpris de voir qu'ils ont presque tous un diplôme de hautes études.
Aujourd'hui, ils sont en train de grignoter du terrain. Bien fait pour la culture, bien fait pour les grabataires et ce n'est pas grâce au ministère de la culture.
