Un court-métrage qu'elle définit comme «docu-fiction» traitant de l'enfance en situation précaire à Marrakech. Jeune cinéaste née à Casablanca, un soir d'automne 1976. Lauréate de l'Isadac section art dramatique en 1998, après avoir interprété quelques rôles dans le théâtre, et quelques autres pour la télévision, elle décide changer de direction pour s'intéresser à l'image en tant que réalisatrice. Pour se préparer à cette carrière, elle prit part à l'université d'été de la FEMIS, école nationale supérieure des métiers de l'image et du son (France).
Son projet de fin d'études fut un court métrage de dix minutes, «Karawan, l'oiseau libanais...», traitant d'un sujet jusqu'ici tabou dans les sociétés de culture arabo-musulmane. Alex, un jeune Libanais vivant à Paris, a interpellé la curiosité de la jeune cinéaste, qui s'apprêtait à partir dans une tout autre direction «Les cours que j'ai suivis touchaient à tous les métiers du cinéma, et au bout de deux mois le projet de fin d'études devait être un documentaire.
Au début, je pensais faire un film avec Gad El Maleh, mais lorsque j'ai rencontré Alex, un personnage émouvant, un jeune Libanais danseur oriental, j'ai eu l'idée de le laisser parler de sa vie, de ses démons, des difficultés qu'il eut à vivre sa différence dans une société orientale, et toutes sortes d'autres contradictions dans ses arguments, sa personnalité... Bref, c'était un sujet riche.»
Avec ce film, Bouchra Ijork a eu l'occasion de participer à de nombreuses rencontres cinématographiques et de recevoir une distinction lors du festival tunisien de Klibia. «...Karawan s'envole sans arrêt!», comme elle aime à le répéter.
Il eut même droit de cité au festival Tribeca du cinéma indépendant à New York, manifestation parrainée par Robert DeNiro. Un visage enfantin, mais du talent à revendre. Bouchra a le courage de ses opinions. Pour se défendre du fait qu'elle n'ait pas réalisé beaucoup d'œuvres, elle affirme que «... si je fais des courts métrages, ce n'est pas dans le seul but d'obtenir une carte professionnelle. Je suis quelqu'un qui fonctionne au feeling, à partir du moment où un sujet ou un personnage attise mon attention, où se dessine dans ma tête un projet de film.
De plus, je considère, comme beaucoup d'ailleurs, que le court métrage est un genre cinématographique à part entière. En fait, il est facile d'habituer le public à ce type de créations, il suffit de les programmer dans les salles avant les films à l'affiche !»
Entre les périples, les formations, les rencontres avec les gens de l'art, elle estime être en perpétuelle recherche d'un style qui lui serait propre. A ce sujet, elle déplore le manque d'imagination dont nos cinéastes font preuve lorsqu'il s'agit de trouver des idées. Elle considère « qu'il y a un problème au niveau de l'écriture.
A chaque fois qu'il y a un sujet à la mode, tout le monde s'y met. Parfois, on sent que certains réalisateurs font des films dont le contenu ne semble pas les intéresser particulièrement. En fait, ce n'est pas du fait de réaliser un grand nombre de films qu'on est forcément un bon cinéaste.
A ce propos, j'aimerai émettre un souhait auprès de la commission chargée d'attribuer une aide à la production, c'est qu'elle prenne en considération le critère de créativité comme l'un des éléments déterminants dans le choix des scénarii à soutenir». S'inscrivant dans la vague des jeunes cinéastes, Bouchra affirme que leurs ambitions artistiques vont à une vitesse supérieure à celle de l'évolution du secteur cinématographique dans les faits.
Elle pense que «l'on devrait sortir de l'approche récurrente dans le cinéma marocain, chercher de nouvelles voies pour asseoir une industrie cinématographique au vrai sens du terme. Enfin, il faut donner l'occasion à la créativité de s'épanouir et donner plus de variété dans notre environnement audiovisuel».
Son projet de fin d'études fut un court métrage de dix minutes, «Karawan, l'oiseau libanais...», traitant d'un sujet jusqu'ici tabou dans les sociétés de culture arabo-musulmane. Alex, un jeune Libanais vivant à Paris, a interpellé la curiosité de la jeune cinéaste, qui s'apprêtait à partir dans une tout autre direction «Les cours que j'ai suivis touchaient à tous les métiers du cinéma, et au bout de deux mois le projet de fin d'études devait être un documentaire.
Au début, je pensais faire un film avec Gad El Maleh, mais lorsque j'ai rencontré Alex, un personnage émouvant, un jeune Libanais danseur oriental, j'ai eu l'idée de le laisser parler de sa vie, de ses démons, des difficultés qu'il eut à vivre sa différence dans une société orientale, et toutes sortes d'autres contradictions dans ses arguments, sa personnalité... Bref, c'était un sujet riche.»
Avec ce film, Bouchra Ijork a eu l'occasion de participer à de nombreuses rencontres cinématographiques et de recevoir une distinction lors du festival tunisien de Klibia. «...Karawan s'envole sans arrêt!», comme elle aime à le répéter.
Il eut même droit de cité au festival Tribeca du cinéma indépendant à New York, manifestation parrainée par Robert DeNiro. Un visage enfantin, mais du talent à revendre. Bouchra a le courage de ses opinions. Pour se défendre du fait qu'elle n'ait pas réalisé beaucoup d'œuvres, elle affirme que «... si je fais des courts métrages, ce n'est pas dans le seul but d'obtenir une carte professionnelle. Je suis quelqu'un qui fonctionne au feeling, à partir du moment où un sujet ou un personnage attise mon attention, où se dessine dans ma tête un projet de film.
De plus, je considère, comme beaucoup d'ailleurs, que le court métrage est un genre cinématographique à part entière. En fait, il est facile d'habituer le public à ce type de créations, il suffit de les programmer dans les salles avant les films à l'affiche !»
Entre les périples, les formations, les rencontres avec les gens de l'art, elle estime être en perpétuelle recherche d'un style qui lui serait propre. A ce sujet, elle déplore le manque d'imagination dont nos cinéastes font preuve lorsqu'il s'agit de trouver des idées. Elle considère « qu'il y a un problème au niveau de l'écriture.
A chaque fois qu'il y a un sujet à la mode, tout le monde s'y met. Parfois, on sent que certains réalisateurs font des films dont le contenu ne semble pas les intéresser particulièrement. En fait, ce n'est pas du fait de réaliser un grand nombre de films qu'on est forcément un bon cinéaste.
A ce propos, j'aimerai émettre un souhait auprès de la commission chargée d'attribuer une aide à la production, c'est qu'elle prenne en considération le critère de créativité comme l'un des éléments déterminants dans le choix des scénarii à soutenir». S'inscrivant dans la vague des jeunes cinéastes, Bouchra affirme que leurs ambitions artistiques vont à une vitesse supérieure à celle de l'évolution du secteur cinématographique dans les faits.
Elle pense que «l'on devrait sortir de l'approche récurrente dans le cinéma marocain, chercher de nouvelles voies pour asseoir une industrie cinématographique au vrai sens du terme. Enfin, il faut donner l'occasion à la créativité de s'épanouir et donner plus de variété dans notre environnement audiovisuel».