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Mohammed Bakrim signe «Le désir permanent, chroniques cinématographiques»

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Le vice-président de la Fédération africaine de la critique cinématographique, Mohammed Bakrim, vient de signer son premier ouvrage entièrement dédié à la création cinématographique. Intitulé «Le désir permanent, chroniques cinématographiques», ce livre, édité en 208 pages par «Nourlil», retrace l'histoire du cinéma marocain à travers une série d'articles publiés par l'auteur dans divers organes de presse.

«Ce sont des articles de réflexion, des notes, des observations, des réactions à chaud. Mais en filigrane, il y a une ligne de conduite», explique ce membre de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI).

Dans ce recueil, fruit de plusieurs années de recherches, M. Bakrim, qui occupe le poste de chef de la division de la promotion et de la coopération au Centre cinématographique marocain (CCM), pose la question du cinéma marocain et de son devenir. Selon l'auteur, celui-ci se trouve confronté à une crise structurelle dont les éléments ne sont pas complètement exceptionnels.

Il constate que «non seulement le financement demeure aléatoire et tributaire de circonstances, mais en aval aussi le public fait de plus en plus défaut». Critiquant la modestie de la créativité cinématographique, Mohammed Bakrim, également président de l'association Aflam des critiques et journalistes de cinéma, souligne que «la qualité n'est pas venue avec la quantité.

Bien au contraire, nos cinéastes les plus prolifiques se sont enfermés dans un système fortement codé, révélateur d'une économie politique du cinéma : une économie de moyens qui débouche sur une politique esthétique, sur une économie d'expression ; montage économe, nombre de plans calculés du point de vue du régisseur, les scènes réduites au degré zéro ramenant le discours du cinéma à un discours tout simple ; du cinéma pour non-voyant ; s'adressant à l'oreille et mobilisant d'autres instincts chez un public formaté par une sous-culture de caniveau au point que toute autre forme d'expression n'a plus droit de cité».

L'ouvrage de M. Bakrim définit, sur plusieurs chapitres, la notion d'auteur qui est, selon lui, la plus problématique et quelques points de théorie. Il évoque, entre autres, le statut du réel, la question du sens au cinéma et définit le film comme question didactique. L'auteur nous offre à la fois une présentation et une critique des productions cinématographiques réalisées par de grands cinéastes marocains.

Il s'agit d'une sorte de chronique des films tels «Le mur» de Faouzi Bensaïdi, «L'horizon perdu» de Leïla Marrakchi, «Karawan» de Bouchra Ijork,«Les yeux secs» de Narjiss Nejjar, «Aida» de Aziz Salmi, «Adieu forain» et «Cheval de vent» de Daoud Oulad Sayed, «Ali Zaoua» de Nabil Ayouch, «Haj Mokhtar Soldi» de Mostafa Derkaoui, «Tresses» de Jilali Ferhati, «Taïf Nizar ou l'ombre d'un doute» de Kamel Kamel, «Jawhara» de Saâd Chraïbi, «Casa ya Casa» de Farida Belyazid…

A noter que la collection Aflam est la première maison d'édition qui s'intéresse au 7e Art en lui consacrant toute son intention en ce qui concerne la conception et la publication des œuvres littéraires traitant de la critique cinématographique dans le pays.
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