«Mon nom est Tsotsi», réalisé par le cinéaste sud-africain blanc Gavin Hood, raconte l'errance dans Soweto d'une bande de jeunes noirs confrontés aux violences quotidiennes et à leurs conflits intérieurs.
Tsotsi, un jeune Noir de 19 ans, à peine sorti de l'adolescence, habite le bidonville de Soweto, à la périphérie de Johannesburg. Il est dangereux, capable de tuer. Son nom signifie «brute» en tsotsi taal, mais il va trouver la rédemption à travers sa relation avec un bébé.
A Park Station, la gare de Johannesburg, Tsotsi et ses trois compagnons - Boston, un instituteur raté (Mothusi Magano), Boucher, un meurtrier de sang-froid (Zenzo Ngqbe) et Gorille, un costaud un peu balourd (Kenneth Nkosi) - cherchent des «coups» à faire.
Leur quotidien est fait de violence et de décisions instinctives. Ce parcours est suivi sans lyrisme ni voyeurisme avec une économie de gestes chez les acteurs et une caméra fixe tournant prioritairement des gros plans.
Lors d'un braquage, Tsotsi découvre un bébé sur la banquette arrière de la voiture qu'il vient d'arracher à sa propriétaire. Cette découverte modifie sa trajectoire. Il revisite son enfance, retrouve son vrai prénom, David, et commence à ressentir émotion et compassion.
«Tsotsi» a été tourné en huit semaines à Kliptown, quartier historique de Soweto, où des militants anti-apartheid ont signé en 1955 la Charte de la Liberté, base de la nouvelle Afrique du Sud appartenant à «tous ceux qui y vivent, blancs ou noirs».
Inspiré du roman du célèbre auteur sud-africain blanc Athol Fugard, il s'adresse par le choix de sa langue et de ses acteurs à toute la jeunesse.
Les dialogues du film sont en tsotsi taal, nouvelle langue de la jeunesse sud-africaine, mélange de onze langues officielles qui s'est développée depuis une cinquantaine d'années dans les bidonvilles où se retrouvent des gens venus d'une multitude de pays dans l'espoir d'une vie meilleure.
Le martèlement de la musique kwaito des townships accroît l'intensité du film. Zola, une étoile montante de cette musique qui s'apparente au hip-hop américain, a enregistré une grande partie des morceaux figurant sur la bande sonore et incarne l'un des gangsters du film.
Faisant pendant à cette énergie brute, la voix envoûtante et lyrique de Vusi Mahlasela, au-dessus d'un chœur, berce les scènes tranquilles du film. Vusi Mahlasela, l'un des grands chanteurs durant le mouvement anti-apartheid, est aujourd'hui une vedette internationale.
Tous les acteurs du film sont issus des banlieues noires pauvres, où la vie est un combat quotidien et où beaucoup, pour survivre, portent un masque de dur, de «brute». Ce masque arrive parfois à tomber pour laisser voir quelqu'un capable de générosité et de douceur.
L'interprète de Tsotsi, Presley Chweneyagae, a grandi à Soweto où sa mère l'a inscrit très tôt à des cours d'art dramatique pour lui éviter de traîner dans des bandes. Il avait 19 ans, l'âge du personnage, au moment du tournage du film en 2004.P
Tsotsi, un jeune Noir de 19 ans, à peine sorti de l'adolescence, habite le bidonville de Soweto, à la périphérie de Johannesburg. Il est dangereux, capable de tuer. Son nom signifie «brute» en tsotsi taal, mais il va trouver la rédemption à travers sa relation avec un bébé.
A Park Station, la gare de Johannesburg, Tsotsi et ses trois compagnons - Boston, un instituteur raté (Mothusi Magano), Boucher, un meurtrier de sang-froid (Zenzo Ngqbe) et Gorille, un costaud un peu balourd (Kenneth Nkosi) - cherchent des «coups» à faire.
Leur quotidien est fait de violence et de décisions instinctives. Ce parcours est suivi sans lyrisme ni voyeurisme avec une économie de gestes chez les acteurs et une caméra fixe tournant prioritairement des gros plans.
Lors d'un braquage, Tsotsi découvre un bébé sur la banquette arrière de la voiture qu'il vient d'arracher à sa propriétaire. Cette découverte modifie sa trajectoire. Il revisite son enfance, retrouve son vrai prénom, David, et commence à ressentir émotion et compassion.
«Tsotsi» a été tourné en huit semaines à Kliptown, quartier historique de Soweto, où des militants anti-apartheid ont signé en 1955 la Charte de la Liberté, base de la nouvelle Afrique du Sud appartenant à «tous ceux qui y vivent, blancs ou noirs».
Inspiré du roman du célèbre auteur sud-africain blanc Athol Fugard, il s'adresse par le choix de sa langue et de ses acteurs à toute la jeunesse.
Les dialogues du film sont en tsotsi taal, nouvelle langue de la jeunesse sud-africaine, mélange de onze langues officielles qui s'est développée depuis une cinquantaine d'années dans les bidonvilles où se retrouvent des gens venus d'une multitude de pays dans l'espoir d'une vie meilleure.
Le martèlement de la musique kwaito des townships accroît l'intensité du film. Zola, une étoile montante de cette musique qui s'apparente au hip-hop américain, a enregistré une grande partie des morceaux figurant sur la bande sonore et incarne l'un des gangsters du film.
Faisant pendant à cette énergie brute, la voix envoûtante et lyrique de Vusi Mahlasela, au-dessus d'un chœur, berce les scènes tranquilles du film. Vusi Mahlasela, l'un des grands chanteurs durant le mouvement anti-apartheid, est aujourd'hui une vedette internationale.
Tous les acteurs du film sont issus des banlieues noires pauvres, où la vie est un combat quotidien et où beaucoup, pour survivre, portent un masque de dur, de «brute». Ce masque arrive parfois à tomber pour laisser voir quelqu'un capable de générosité et de douceur.
L'interprète de Tsotsi, Presley Chweneyagae, a grandi à Soweto où sa mère l'a inscrit très tôt à des cours d'art dramatique pour lui éviter de traîner dans des bandes. Il avait 19 ans, l'âge du personnage, au moment du tournage du film en 2004.P
