Menu
Search
Mardi 16 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 16 Décembre 2025
Menu
Search

Embouteillages et prises de bec

Des policiers postés au niveau des principaux carrefours sont souvent débordés

No Image
A Casablanca, prendre le volant à 15 heures le long de n'importe quelle artère c'est plonger dans une circulation infernale. Les embouteillages se sont amplifiés depuis la rentrée du mois sacré de Ramadan. Dans ces conditions, il est normal que le déplacement du lieu de travail au domicile se transforme pour beaucoup en cauchemar, marqué par de longues attentes et un récital de klaxons.

Des policiers postés au niveau des principaux carrefours pour organiser la circulation sont souvent débordés et paraissent incapables d'assurer la fluidité tant attendue. De longues files de voitures se forment quotidiennement de part et d'autre créant ainsi des bouchons continus. Les nerfs des conducteurs sont à fleur de peau et l'on doit prendre son mal en patience car les vociférations des uns et des autres ne parviennent jamais à améliorer ou à faire changer les choses. De telles complications sont souvent causées par le non respect du code de la route. Les Casablancais ont la fâcheuse mauvaise habitude de bafouer les règles élémentaires dudit code.

Parcourir quelques centaines de mètres sans problèmes relève d'un véritable parcours du combattant. Chacun veut être le premier à passer quitte à brûler un feu ou un stop ou à changer brusquement de file sans le clignotant.

Le moindre embouteillage provoque un véritable concert de klaxons et il n'y a pas plus désagréable que de se retrouver au milieu de ce tintamarre à vous percer les tympans. Et pourtant, le code de la route est clair à ce sujet: il est 111dit de klaxonner en milieu urbain et l'on ne peut s'empêcher de donner raison à ceux qui disent aujourd'hui qu'il n'y a que les imbéciles qui klaxonnent.

Dans un croisement et avant même que le feu ne passe au vert, les habitués de la «klaxonite » vous préviennent qu'il faut démarrer au plus vite, faute de quoi vous subissez les foudres de leurs décibels. Et puis, que dire de ceux qui abordent un rond-point d'une file de gauche et qui subitement veulent tourner à droite et vice-versa, de ces taxis ou autobus qui s'arrêtent n'importe où et n'importe quand pour prendre des passagers provoquant des bouchons et encore un concert de klaxons, de ces automobilistes qui abandonnent leurs véhicules en deuxième, voire en troisième position, pour faire leurs emplettes dans le magasin d'en face ou la pâtisserie du coin, de ces piétons qui traversent en dehors du passage clouté qui leur est réservé, de ces fous du volant qui roulent à tombeau ouvert sur les grandes avenues, de ces motocyclistes démunis de l'éclairage et la liste est longue de ces irrégularités qui font que nos routes resteront pour longtemps de véritables dangers s'il n'y a pas de moyens de dissuasion encore plus forts pour stopper l'hécatombe.

Comment dès lors s'étonner que le Maroc détient le triste record en matière d'accidents de la route. Terrible constat d'une situation qui ne fait qu'empirer, malgré les appels à la prudence et les moyens de dissuasion mis en place par les responsables de la sécurité routière.

Les accidents de la circulation de plus en plus meurtriers ont endeuillé des milliers de familles et ont grossi le nombre d'orphelins qui ont vu leurs proches périr par la faute de chauffards inconscients. Les premiers à être pointés du doigt sont les chauffeurs de grands et petits taxis qui écument les routes de la métropole roulant le plus souvent à grande vitesse. Mais, ils ne sont pas les seuls. Presque tous les automobilistes ont une part de responsabilité.

Rouler plus vite pour arriver à temps est la devise de tous les conducteurs en ce mois de Ramadan. Ceux qui ont eu l'occasion de conduire ou d'emprunter les routes dans les pays de la communauté européenne ont bien constaté le civisme et la discipline des automobilistes et autres conducteurs de bus ou de taxis. Question de civisme diront certains.

Vrai , mais alors pourquoi s'évertuer à travers les tables rondes, les spots, les émissions télévisées à sensibiliser les gens au respect de la circulation quand on est les premiers à bafouer le code de la route sous prétexte qu'on est pressé.
----------------------------------------------

Des routes meurtrières

Avec plus de 12.966 accidents de circulation par an, Casablanca fait figure de ville la plus touchée par le drame des routes. Elle représente à elle seule plus de 20% de l'ensemble des accidents recensés au niveau du Royaume.

Ces chiffres classent les routes de la métropole parmi les plus meurtrières au Maroc. Il ne se passe pas un jour sans que nos routes enregistrent de nouveaux accidents brisant des vies et des familles. La majorité de ces accidents sont dues aux erreurs humaines.

L'inconscience, la fatigue, le sommeil, l'état d'ébriété sont autant de facteurs qui poussent les conducteurs à commettre l'irréparable.
Cependant le comportement humain n'est pas le seul à mettre en cause mais aussi l'état technique des véhicules.
Lisez nos e-Papers