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Les 3 et 4 mai se déroulera, à Fès, la cinquième édition du Colloque international de la Tidjania « Une voie de paix et un lien d'amour », organisé par l'Association le Cercle des Souffles qui se veut un carrefour universel des souffles porteurs d'un message d'ouverture, de solidarité, de paix et d'amour.
A cette occasion, une conférence de presse a eu lieu à Rabat pour présenter l'événement en tant que tradition ancestrale du Maroc. Celui-ci étant considéré comme une terre de soufisme par excellence ayant accueilli des centaines de Saints depuis les premiers siècles hégiriens.
En effet, cette tradition n'a jamais terni malgré le renouvellement des générations. Elle est restée ancrée dans quelques cercles de certaines régions du pays et transmise à travers quelques "Turuk" (voies soufies) et zaouias (centres de ces voies soufies).
Selon Bouchra Lahbabi membre du comité d'organisation, « ces rencontres n'ont aucun objectif militant, mais naissent du désir naturel amical et intellectuel, dans une ambiance pieuse et sereine de famille spirituelle, de se rassembler entre "muhibbine" (amoureux de la science et de la mystique musulmane, aimants de Dieu et de son Prophète), citoyens qui partagent les mêmes valeurs fondamentales de notre civilisation, qui cherchent à parfaire leur âme et l'épanouissement de leur propre culture, laquelle permet une réelle ouverture sur le monde, ainsi qu'une saine et véritable modernité ».
D'autant plus que le soufisme est la science profonde des sources de l'Islam, que sont le Coran, la Chariâa et la Sunna, associées à la piété ainsi qu'à l'effort du perfectionnement de l'âme guidée par le modèle prophétique et le développement des facultés supérieures du cœur, découlant de l'amour.
Dans son allocution, lors de la conférence de presse, le Président du colloque, Cherif Brahim El Khalil Tidjani, nous parle des enseignements de Sidi Ahmed Tijani concernant l'amour de Dieu envers nous. « Sidi Ahmed Tijani distingue deux formes de cet amour divin: l'Amour particulier (mahabba khâssa) et l'Amour universel (mahabba ‘âmma).
L'Amour particulier est donné aux Prophètes, aux Anges, aux Justes (siddîqûn) et aux Pôles (aqtâb), puis à des degrés inférieurs, à la totalité des Saints (awliyâ) et à ceux qui lui sont apparentés.
Au-dessous de ces catégories « ésotériques », se trouvent les catégories supérieures de « l'exotérisme », celle des vertueux (salihûn) et enfin celle du commun des croyants, pour qui Dieu a voulu le pardon».
Le président du colloque ajoute que «la Tidjaniya nous dit que l'on ne peut aimer Allah qu'en aimant Ses créatures. Toutes Ses créatures. Et la vie entre foqara est là pour nous l'apprendre.
En travaillant le lien d'Amour qui nous unit, nous apprenons d'abord à aimer nos frères proches, puis nos frères lointains. Enfin, si Dieu veut, Sidouna Sheikh nous montre qu'à laisser l'Amour d'Allah faire son travail en nous, nous finissons par aimer l'humanité toute entière. Alors la Paix peut descendre dans notre cœur. Ainsi, seule la tolérance et le respect de toutes les formes de vie voulues par Allah peuvent nous permettre d'accueillir Sa Miséricorde, et s'Il l'a décrété pour nous, son Amour Particulier».
Cette tradition soufie enracinée dans notre société depuis le 12e siècle n'a cessé d'exister «nourrissant la créativité en aiguisant le sens esthétique et, ainsi, toutes les expressions artistiques, artisanales, littéraires, sociales et économiques, reflétant le vrai visage
de l'Islam».
REPÈRES
Programme
Jeudi 3 mai
> Inauguration par une lecture coranique (palais El Mokri)
> Conférence à 18h30 : «Les études universitaires et les recherches des Orientalistes sur la tijania»
> Table ronde : «La formation spirituelle et la voie initiatique de la Tariqa Tijania»
Vendredi 4 mai
> Conférence à 9h30 sur « L'art et sa spiritualité » et « La numérologie dans le Saint Coran » (Lycée Mly Driss)
> Table ronde à 20h sur le résumé du colloque
> Grande ziyara du mausolée du Sheikh Sidi Ahmed Tijani à 22h.
> Exposition : « La beauté du soufisme » de Catherine Touaibi
> Atelier de calligraphie arabe.
____________________________________________
A seize ans, Sidi Ahmed Tidjani accède au rang de mufti, non seulement sur le plan de la Chariâa, en tant que jurisconsulte, mais aussi dans le forum plénier des sciences et arts islamiques dans lesquels il excellait. Son attachement à un sunnisme authentique le distingue et le marque profondément dès son adolescence. C'est grâce à cette primauté exotérique pondérée que l'ésotérisme tijani s'avère si authentique dans son élan somato-spirituel où la matière chez l'être humain n'est que l'élément complémentaire de sa spiritualité.
A cette occasion, une conférence de presse a eu lieu à Rabat pour présenter l'événement en tant que tradition ancestrale du Maroc. Celui-ci étant considéré comme une terre de soufisme par excellence ayant accueilli des centaines de Saints depuis les premiers siècles hégiriens.
En effet, cette tradition n'a jamais terni malgré le renouvellement des générations. Elle est restée ancrée dans quelques cercles de certaines régions du pays et transmise à travers quelques "Turuk" (voies soufies) et zaouias (centres de ces voies soufies).
Selon Bouchra Lahbabi membre du comité d'organisation, « ces rencontres n'ont aucun objectif militant, mais naissent du désir naturel amical et intellectuel, dans une ambiance pieuse et sereine de famille spirituelle, de se rassembler entre "muhibbine" (amoureux de la science et de la mystique musulmane, aimants de Dieu et de son Prophète), citoyens qui partagent les mêmes valeurs fondamentales de notre civilisation, qui cherchent à parfaire leur âme et l'épanouissement de leur propre culture, laquelle permet une réelle ouverture sur le monde, ainsi qu'une saine et véritable modernité ».
D'autant plus que le soufisme est la science profonde des sources de l'Islam, que sont le Coran, la Chariâa et la Sunna, associées à la piété ainsi qu'à l'effort du perfectionnement de l'âme guidée par le modèle prophétique et le développement des facultés supérieures du cœur, découlant de l'amour.
Dans son allocution, lors de la conférence de presse, le Président du colloque, Cherif Brahim El Khalil Tidjani, nous parle des enseignements de Sidi Ahmed Tijani concernant l'amour de Dieu envers nous. « Sidi Ahmed Tijani distingue deux formes de cet amour divin: l'Amour particulier (mahabba khâssa) et l'Amour universel (mahabba ‘âmma).
L'Amour particulier est donné aux Prophètes, aux Anges, aux Justes (siddîqûn) et aux Pôles (aqtâb), puis à des degrés inférieurs, à la totalité des Saints (awliyâ) et à ceux qui lui sont apparentés.
Au-dessous de ces catégories « ésotériques », se trouvent les catégories supérieures de « l'exotérisme », celle des vertueux (salihûn) et enfin celle du commun des croyants, pour qui Dieu a voulu le pardon».
Le président du colloque ajoute que «la Tidjaniya nous dit que l'on ne peut aimer Allah qu'en aimant Ses créatures. Toutes Ses créatures. Et la vie entre foqara est là pour nous l'apprendre.
En travaillant le lien d'Amour qui nous unit, nous apprenons d'abord à aimer nos frères proches, puis nos frères lointains. Enfin, si Dieu veut, Sidouna Sheikh nous montre qu'à laisser l'Amour d'Allah faire son travail en nous, nous finissons par aimer l'humanité toute entière. Alors la Paix peut descendre dans notre cœur. Ainsi, seule la tolérance et le respect de toutes les formes de vie voulues par Allah peuvent nous permettre d'accueillir Sa Miséricorde, et s'Il l'a décrété pour nous, son Amour Particulier».
Cette tradition soufie enracinée dans notre société depuis le 12e siècle n'a cessé d'exister «nourrissant la créativité en aiguisant le sens esthétique et, ainsi, toutes les expressions artistiques, artisanales, littéraires, sociales et économiques, reflétant le vrai visage
de l'Islam».
REPÈRES
Programme
Jeudi 3 mai
> Inauguration par une lecture coranique (palais El Mokri)
> Conférence à 18h30 : «Les études universitaires et les recherches des Orientalistes sur la tijania»
> Table ronde : «La formation spirituelle et la voie initiatique de la Tariqa Tijania»
Vendredi 4 mai
> Conférence à 9h30 sur « L'art et sa spiritualité » et « La numérologie dans le Saint Coran » (Lycée Mly Driss)
> Table ronde à 20h sur le résumé du colloque
> Grande ziyara du mausolée du Sheikh Sidi Ahmed Tijani à 22h.
> Exposition : « La beauté du soufisme » de Catherine Touaibi
> Atelier de calligraphie arabe.
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Parcours de Sheikh Sidi Ahmed Tidjani
Né en 1150 de l'Hégire à Ain Madi, le Sheikh Sidi Ahmed Tidjani fut élevé dans le cadre d'un pur sunnisme qui lui a permis d'apprendre le Coran par cœur à l'âge de sept ans, sans pour autant délaisser les recueils didactiques qu'il a explorés profondément pour devenir, à 20 ans, un grand alem, juriste et homme de lettres possédant une double culture exotérique et ésotérique. Mais pour parfaire ses connaissances, le Sheikh Sidi Ahmed Tidjani n'a cessé de voyager à travers l'Orient et l'Occident musulman, à la recherche d'un savoir plus vaste et plus lumineux.A seize ans, Sidi Ahmed Tidjani accède au rang de mufti, non seulement sur le plan de la Chariâa, en tant que jurisconsulte, mais aussi dans le forum plénier des sciences et arts islamiques dans lesquels il excellait. Son attachement à un sunnisme authentique le distingue et le marque profondément dès son adolescence. C'est grâce à cette primauté exotérique pondérée que l'ésotérisme tijani s'avère si authentique dans son élan somato-spirituel où la matière chez l'être humain n'est que l'élément complémentaire de sa spiritualité.
