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La rencontre de la réconciliation

Osman nie que le parti vit une phase de trouble organisationnel

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Avant l'ouverture du congrès régional du Rassemblement national des indépendants (RNI) de la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs, tenu dimanche à Rabat, une grande tension régnait sur les lieux. Les congressistes ont été face à un véritable cafouillage.

Il faut dire que depuis quelques jours, des rumeurs circulaient de part et d'autres laissant entendre que certains membres du parti ont bien l'intention de semer la zizanie pour que ce congrès ne réussisse pas. Aussi à titre d'exemple, Omar Britel, coordinateur régional du parti, s'est-il vu interdit d'accès à l'ouverture du congrès en raison de sa diffusion d'un communiqué de presse prônant le boycott de cette manifestation.

Le climat a été tellement tendu que M. Britel a demandé l'intervention des membres du parti dont Ahmed Osman, l'actuel président, Mustapha Okacha, président de la Chambre des conseillers, ainsi que tous les ministres du parti. Ceux-ci ont beau essayer d'apaiser les esprits, mais en vain. M. Britel ainsi que d'autres membres du RNI n'ont pas pu accéder aux travaux du congrès.

Selon Mohamed Aujjar, membre du bureau politique du parti, le seul objectif des organisateurs était de faire réussir le congrès régional du parti, à quelques jours seulement de la tenue du congrès national. Il fallait contrecarrer les manœuvres qui se font dans les coulisses. Mohamed Aujjar, qui est l'un des candidats pour le poste du premier responsable du RNI, s'est exprimé lors de l'ouverture du congrès sur le nouveau rôle que doit désormais jouer le parti, saluant par la même occasion la décision du départ d'Ahmed Osman. «Il a beaucoup donné au parti.

Malgré les divergences quant à l'évaluation de l'étape par laquelle passe le parti et la gestion de la transition démocratique, Ahmed Osman demeure une grande personnalité nationale et un symbole pour les générations actives du parti», indique-t-il, tout en énumérant ses qualités et ses actions avant même la création du parti.

Pour lui, les choses sérieuses viennent à peine de commencer. Ainsi, les membres du RNI doivent-ils laisser de côté tous les différents et les conflits personnels pour échanger les points de vue autour des plates-formes présentées lors du congrès. La rencontre a été aussi une occasion pour afficher les ambitions du parti quant aux prochaines élections législatives. « Nous voulons être un parti autonome capable de gérer le gouvernement par ses compétences et ses ambitions», signale Aujjar.

Quant à Ahmed Osman, il nie que le RNI vit une phase de trouble organisationnel contrairement « aux rumeurs diffusées par les médias » qui ne cessent de parler de tractations et de tensions au sein du parti. Il estime que le congrès régional, censé préparer le terrain au congrès national, constitue une étape importante pour s'autocritiquer, renforcer les instances du parti et préciser les relations de ces dernières avec les bases.
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Mission délicate

Après la décision du départ d'Ahmed Osman, trois membres du parti ont annoncé, jusqu'à présent, leur candidature au poste du président du Rassemblement national des indépendants. Il s'agit de Mustapha Oukacha, Mohamed Aujjar et Mustapha Mansouri.

Chacun d'entre eux compte sur ses « amis » parmi les membres du comité central et du bureau exécutif. L'avenir du parti sera tranché à l'issue du congrès national qui sera tenu les 21 et 22 avril à Rabat.

Selon Ahmed Osman, le prochain congrès constitue une étape historique et représente un saut qualitatif pour le parti et l'ensemble des énergies qui « sont appelées à se mobiliser pour garantir son succès ». Une mission délicate incombe au futur chef de file, celle d'apaiser les esprits, de créer un consensus et de se mettre d'accord sur le rythme auxquelles les réformes devraient être menées au sein du RNI.
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