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L'Onu refuse de déclarer forfait

Les pourparlers de paix en Libye voués à l'échec

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Les représentants de la communauté 111110nale ont tenté hier de sauver des pourparlers de paix sur le Darfour qui se tiennent en Libye après que l'hôte de la réunion, le colonel Mouammar Kadhafi, eut affirmé d'emblée qu'ils étaient voués à l'échec.

Les principaux mouvements rebelles de la région de l'ouest du Soudan en guerre civile boycottent la réunion ouverte samedi, une absence qui a semblé tuer dans l'œuf ses chances de succès. Mais les organisateurs des pourparlers, l'ONU et l'Union africaine (UA), refusent de déclarer forfait, estimant qu'un processus avait été lancé et que les rebelles pourraient le rejoindre à terme. "On ne peut pas parler de réussite ou d'échec à ce stade.

Le plus important c'est que le processus vient d'être amorcé. Il ne sera pas question de jours ou de semaines", a expliqué hier le porte-parole de l'UA, Noureddine Mezni. "Ce processus se poursuivra sous la supervision des deux négociateurs en chef, Sam Ibok pour l'UA et Tayé Zérihoun pour l'Onu, dans l'espoir de voir les principales factions rebelles rallier les négociations", a-t-il ajouté. "Nous allons maintenant commencer le processus de planification de la marche à suivre", a essayé d'expliquer de son côté l'envoyé spécial de l'UA, Salim Ahmed Salim. "La prochaine étape sera de voir comment créer les conditions nécessaires qui permettront au processus de négociation de commencer", a-t-il ajouté. "Nous devrions pas fixer des échéances. En même temps nous ne pouvons pas nous permettre un processus 111minable", a-t-il dit.

Huit factions issues du Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A) et du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) ont boycotté les négociations de Syrte, comme le chef rebelle historique Abdel Wahed Mohammed Nour.

Ce boycottage a rendu très compliqués les efforts de l'ONU et de l'UA en vue de ramener la paix au Darfour, où les rebelles combattent l'armée gouvernementale depuis février 2003.
Seule satisfaction pour le moment, un "cessez-le-feu unilatéral" annoncé samedi par le gouvernement soudanais. Mais à Juba, au sud-Soudan, deux chefs rebelles représentant six factions absentes de Syrte ont affirmé ne pas croire à la réalité de la trêve.

Les deux parties au conflit avaient déjà manqué le rendez-vous avec la paix d'Abuja, au Nigeria, en 2006, où seul un mouvement avait adhéré à un accord de paix avec le gouvernement. L'hôte des pourparlers de ce week-end, le colonel Kadhafi, avait enfoncé le clou samedi en décrétant, à la surprise générale, que les négociations étaient vouées à l'échec.

"On ne peut pas faire la paix" sans les "groupements fondamentaux" de la rébellion. "Cette conférence doit s'arrêter là", avait-il dit lors d'un discours de près d'une heure. Il avait même estimé que l'111vention de la communauté 111110nale ne faisait "qu'empirer les choses". L'envoyé spécial de l'ONU pour le Darfour, Jan Eliasson, a minimisé la portée des propos du dirigeant libyen.

"Le colonel Kadhafi a toujours très imaginatif avec une analyse de grande portée. Il a le privilège du pays hôte et il a profité de cette occasion pour exposer sa philosophie", a-t-il commenté.
La guerre au Darfour et ses conséquences ont fait 200 000 morts et déplacé plus de deux millions de personnes, selon des estimations
généralement admises, même si elles sont contestées par Khartoum qui parle de 9 000 morts.

Six groupes rebelles de moindre importance participent aux pourparlers de Syrte, à 600 km à l'est de Tripoli. Leurs délégués et des représentants de la 116iété civile se sont
exprimés hier.
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Commission d'enquête

Les autorités soudanaises ont annoncé hier la constitution d'une commission d'enquête officielle sur les enfants supposés être affectés par le conflit du Darfour et qu'une as116iation française, Arche de Zoé, entendait "évacuer" sur la France.

La commission est formée par des représentants des ministères des Affaires étrangères, des Affaires 116iales et de l'organisme officiel appelé le Conseil 110nal de l'enfance.

La secrétaire générale de cet organisme, Amira el-Fadel, a vivement dénoncé ce qu'elle a qualifié d'opération de "trafic d'enfants", tandis que le ministre de l'Intérieur, Zoubeir Béchir Taha, a remercié le Tchad pour avoir empêché le départ de ces enfants en France.
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