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Décès de Mme Benhima, veuve du Dr Mohamed Taïbi Benhima

Une vie vouée à sa famille et à l'apprentissage à ses enfants des valeurs du Maroc auquel elle était attachée

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Marie Thérèse Chamma Benhima s'est éteinte à son domicile à Rabat, à l'âge de 78 ans, dans la nuit du 8 octobre correspondant à la Nuit du Destin, des suites d'une longue maladie. La vie de cette femme discrète, convertie à l'Islam sous le prénom de Chamma et naturalisée marocaine par Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, a été consacrée au couple qu'elle a formé pendant quarante ans avec son mari, le docteur Mohamed Benhima. Médecin, il fut aussi pendant longtemps et plusieurs fois ministre de Feu Sa Majesté Hassan II et notamment Premier ministre.

Elle avait rencontré son futur mari dans les couloirs de l'Université de Nancy. Originaire de l'est de la France, Chamma Benhima a suivi pas à pas son époux dans sa carrière, depuis ses affectations de médecin rural à Benslimane, puis Had Kourt, dans le Gharb, en passant par Agadir où le docteur Benhima a été nommé gouverneur au matin de la nuit du terrible tremblement de terre du 29 février 1960.

Aussi a-t-elle vécu une année entière sous la tente dans le jardin du Chef de Cercle d'Inezgane avant de rejoindre Rabat où son mari avait été nommé ministre dans le premier gouvernement de S.M. Hassan II. Constamment présente auprès de son mari, partageant avec lui les mêmes valeurs, lui apportant le soutien moral nécessaire aux moments les plus durs, elle a constitué avec son mari le modèle d'une réussite parfaite, en vérité moins rare qu'il n'y paraît, celui d'un couple mixte ayant choisi le Maroc comme seule et définitive patrie. Elle a appris à ses enfants à opter pour le même destin, à refuser de vivre entre deux chaises mais à s'approprier la filiation paternelle, des ruelles de la Médina de Safi aux édifices de
l'Etat marocain.

Elle les a orientés vers le service public, les hôpitaux de la Santé publique et les mines des phosphates pour ses fils, les services de la Faculté de droit de Rabat et l'Institut Pasteur pour ses filles. Même au douloureux moment de sa maladie, femme de médecin marocain, elle choisit comme lui en 1992 d'être soignée chez elle, au Maroc et a refusé de partir à l'étranger.

Une trajectoire significative pour une dame irréprochable. La foi qu'elle avait choisie lui fait l'immense cadeau d'un départ dans la plus haute nuit de l'Islam. Toutes nos condoléances à ses enfants, Maria, Driss, Najib et Leïla ainsi qu'à ses gendres, ses belles-filles et ses neuf petits enfants.
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