Ils seront aussi couverts, de manière à réduire les odeurs nauséabondes. En parallèle, les lixiviats et les biogaz seront traités.
Pour les lixiviats, deux procédés seront utilisés. D'abord, la réaspersion, c'est-à-dire, l'évacuation de ce liquide vers des bassins de stockage où une partie sera évaporée par le soleil. Le second procédé consiste dans l'utilisation de flotteurs pour oxygéner les lixiviats suivie d'un traitement chimique et thermique. Les biogaz seront également traités.
Le seul bémol : les Casablancais vont devoir attendre encore 2 ans avant que la nouvelle décharge ne soit opérationnelle. Et encore faut-il que la ville choisisse un adjudicataire avant la fin de cette année. Pour le moment, quatre entreprises sont en lice pour la réalisation de la nouvelle décharge. Il s'agit de la société américaine Ecomed, de la société espagnole Tecmed et de deux sociétés françaises, Veolia et Segedema. Avant même que la nouvelle décharge ne soit opérationnelle, la ville de Casablanca devra déjà s'atteler à la recherche d'un nouveau site.
D'après le bureau d'étude SEGU, la durée de vie de la future décharge n'excédera pas 12 ans. La même source recommande même à la ville de créer deux ou trois autres sites pour diminuer la pression sur la future décharge.
Casablanca est également confrontée à deux autres problèmes. Le premier est celui des gravats. Selon le bureau SEGU, le conseil de la ville de Casablanca doit trouver un site dédié à ces déchets au lieu de les acheminer directement vers la nouvelle décharge. Si tel est le cas, le site sera saturé bien plus tôt que prévu. Le second problème concerne les déchets industriels qui ne devront pas être mélangés avec les déchets ménagers.
Une fois le nouveau site ouvert, l'actuelle décharge sera fermée pour être réhabilitée. Selon SEGU, elle sera couverte d'au moins 2 mètres d'argile et de terre pour empêcher à la fois la pénétration des eaux de pluie et aussi permettre de planter des petits arbrisseaux sur le site. Les travaux de réhabilitation devront durer au moins cinq ans. En revanche, il faudra plusieurs décennies pour que la nature reprenne ses droits.
En outre, la même source nous a indiqué que la nouvelle décharge contrôlée n'introduira pas de changements dans la collecte des déchets ménagers. Casablanca n'évoluera pas vers un système de triage et de sélection des déchets.
Le choix du site de la nouvelle décharge est semble-t-il dicté par le souci de maintenir les déchets dans un seul endroit (Médiouna) et d'éviter de créer d'autres sites pollués dans la métropole. La nouvelle décharge sera étendue sur une superficie de 90 ha. Elle sera soumise à des normes strictes : récupération des biogaz, récupération et traitement des lixiviats (jus de déchets), étanchéité, afin de ne pas polluer la nappe phréatique et les sols voisins.
Selon certains élus, la décharge contrôlée apparaît comme une option satisfaisante pour se débarrasser des déchets ménagers. Cependant, disent-ils, elle n'est pas dénuée de nuisances pour l'environnement.
Pour rappel, "Zebbalat" Médiouna reçoit quotidiennement près de 3.000 tonnes de déchets ménagers, soit une moyenne de 0,8 kg par habitant.
Quelque 500 camions y déversent chaque jour des ordures de toutes sortes, portant préjudice à l'environnement, sans compter les effets sur la population environnante. A l'entrée, les véhicules qui chargent les ordures sont pesés pour contrôler le volume des déchets qu'ils transportent. Le poste de pesage leur délivre un reçu (immatriculation, poids, nom de la société…). Après la pesée, ils déversent leurs cargaisons d'ordures
Sur place, c'est l'horreur ! Des montagnes d'ordures s'étalent à perte de vue. Des odeurs nauséabondes en émanent, qui coupent le souffle. Il faut vraiment avoir du courage pour oser s'y aventurer.
Le lieu, malgré tout, regorge de gens, malgré une pancarte interdisant l'accès au site. Les récupérateurs («Mikhala») s'activent sur le site à la recherche d'objets qui pourraient être revendus. Ils ne se soucient pas des risques de contamination. Nombre d'entre eux ont choisi de vivre définitivement sur les lieux.
Les matières récupérées sont revendues par la suite au kilo. Chaque objet a son prix: entre plastique, métal, et papier carton. Les matières récupérées sont ensuite, emballées dans de grands sacs de plastique. Les intermédiaires les revendent à des industriels, aux fins de recyclage. On trouve dans ces déchets 5,5% de métaux, 8,5% de matières plastiques, 8,5% de papier et 73% de matières organiques. Il importe de signaler que tous les déchets de la métropole sont acheminés essentiellement vers le site de Médiouna. Tous les arrondissements, sauf Mohammedia et Chellalat, l'utilisent.
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Après étude, cette équipe a indiqué aux sociétés chargées du ramassage des ordures, les zones restant à exploiter. L'objectif : prolonger la longévité de ce dépôt, exploité en l'absence de toutes normes techniques susceptibles de préserver l'environnement. Cette réhabilitation a permis à la ville de continuer l'exploitation de la décharge en attendant que la nouvelle décharge soit opérationnelle. Un pari qui semble concluant, puisque la rationalisation de l'utilisation de l'espace a donné les résultats escomptés sans toutefois résoudre les problèmes écologiques.
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avoir une nouvelle décharge publique.
Un appel d'offres international a été lancé. Quatre entreprises sont en lice pour la réalisation et l'exploitation d'une nouvelle décharge contrôlée des déchets solides pour la ville de Casablanca.
Il s'agit de Veolia Environnement, Tecmed, Segedema et Ecomed. L'annonce de l'entreprise sélectionnée se fait toujours attendre.
Les quatre sociétés devront faire à la ville des offres à la fois techniques et financières. Après étude de tous les dossiers, la commission chargée du suivi de ce dossier choisira un soumissionnaire.
Pour les lixiviats, deux procédés seront utilisés. D'abord, la réaspersion, c'est-à-dire, l'évacuation de ce liquide vers des bassins de stockage où une partie sera évaporée par le soleil. Le second procédé consiste dans l'utilisation de flotteurs pour oxygéner les lixiviats suivie d'un traitement chimique et thermique. Les biogaz seront également traités.
Le seul bémol : les Casablancais vont devoir attendre encore 2 ans avant que la nouvelle décharge ne soit opérationnelle. Et encore faut-il que la ville choisisse un adjudicataire avant la fin de cette année. Pour le moment, quatre entreprises sont en lice pour la réalisation de la nouvelle décharge. Il s'agit de la société américaine Ecomed, de la société espagnole Tecmed et de deux sociétés françaises, Veolia et Segedema. Avant même que la nouvelle décharge ne soit opérationnelle, la ville de Casablanca devra déjà s'atteler à la recherche d'un nouveau site.
D'après le bureau d'étude SEGU, la durée de vie de la future décharge n'excédera pas 12 ans. La même source recommande même à la ville de créer deux ou trois autres sites pour diminuer la pression sur la future décharge.
Casablanca est également confrontée à deux autres problèmes. Le premier est celui des gravats. Selon le bureau SEGU, le conseil de la ville de Casablanca doit trouver un site dédié à ces déchets au lieu de les acheminer directement vers la nouvelle décharge. Si tel est le cas, le site sera saturé bien plus tôt que prévu. Le second problème concerne les déchets industriels qui ne devront pas être mélangés avec les déchets ménagers.
Une fois le nouveau site ouvert, l'actuelle décharge sera fermée pour être réhabilitée. Selon SEGU, elle sera couverte d'au moins 2 mètres d'argile et de terre pour empêcher à la fois la pénétration des eaux de pluie et aussi permettre de planter des petits arbrisseaux sur le site. Les travaux de réhabilitation devront durer au moins cinq ans. En revanche, il faudra plusieurs décennies pour que la nature reprenne ses droits.
En outre, la même source nous a indiqué que la nouvelle décharge contrôlée n'introduira pas de changements dans la collecte des déchets ménagers. Casablanca n'évoluera pas vers un système de triage et de sélection des déchets.
Le choix du site de la nouvelle décharge est semble-t-il dicté par le souci de maintenir les déchets dans un seul endroit (Médiouna) et d'éviter de créer d'autres sites pollués dans la métropole. La nouvelle décharge sera étendue sur une superficie de 90 ha. Elle sera soumise à des normes strictes : récupération des biogaz, récupération et traitement des lixiviats (jus de déchets), étanchéité, afin de ne pas polluer la nappe phréatique et les sols voisins.
Selon certains élus, la décharge contrôlée apparaît comme une option satisfaisante pour se débarrasser des déchets ménagers. Cependant, disent-ils, elle n'est pas dénuée de nuisances pour l'environnement.
Pour rappel, "Zebbalat" Médiouna reçoit quotidiennement près de 3.000 tonnes de déchets ménagers, soit une moyenne de 0,8 kg par habitant.
Quelque 500 camions y déversent chaque jour des ordures de toutes sortes, portant préjudice à l'environnement, sans compter les effets sur la population environnante. A l'entrée, les véhicules qui chargent les ordures sont pesés pour contrôler le volume des déchets qu'ils transportent. Le poste de pesage leur délivre un reçu (immatriculation, poids, nom de la société…). Après la pesée, ils déversent leurs cargaisons d'ordures
Sur place, c'est l'horreur ! Des montagnes d'ordures s'étalent à perte de vue. Des odeurs nauséabondes en émanent, qui coupent le souffle. Il faut vraiment avoir du courage pour oser s'y aventurer.
Le lieu, malgré tout, regorge de gens, malgré une pancarte interdisant l'accès au site. Les récupérateurs («Mikhala») s'activent sur le site à la recherche d'objets qui pourraient être revendus. Ils ne se soucient pas des risques de contamination. Nombre d'entre eux ont choisi de vivre définitivement sur les lieux.
Les matières récupérées sont revendues par la suite au kilo. Chaque objet a son prix: entre plastique, métal, et papier carton. Les matières récupérées sont ensuite, emballées dans de grands sacs de plastique. Les intermédiaires les revendent à des industriels, aux fins de recyclage. On trouve dans ces déchets 5,5% de métaux, 8,5% de matières plastiques, 8,5% de papier et 73% de matières organiques. Il importe de signaler que tous les déchets de la métropole sont acheminés essentiellement vers le site de Médiouna. Tous les arrondissements, sauf Mohammedia et Chellalat, l'utilisent.
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Prolonger la longévité du site actuel
Pour prolonger la longévité de la décharge de Médiouna, la ville de Casablanca avait engagé il y a deux ans une équipe d'experts en vue d'élaborer des propositions fixant les conditions de poursuite de l'exploitation du site.Après étude, cette équipe a indiqué aux sociétés chargées du ramassage des ordures, les zones restant à exploiter. L'objectif : prolonger la longévité de ce dépôt, exploité en l'absence de toutes normes techniques susceptibles de préserver l'environnement. Cette réhabilitation a permis à la ville de continuer l'exploitation de la décharge en attendant que la nouvelle décharge soit opérationnelle. Un pari qui semble concluant, puisque la rationalisation de l'utilisation de l'espace a donné les résultats escomptés sans toutefois résoudre les problèmes écologiques.
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Appel d'offres
Après plusieurs années d'attente et de projets «reportés», Casablanca pourrait bienavoir une nouvelle décharge publique.
Un appel d'offres international a été lancé. Quatre entreprises sont en lice pour la réalisation et l'exploitation d'une nouvelle décharge contrôlée des déchets solides pour la ville de Casablanca.
Il s'agit de Veolia Environnement, Tecmed, Segedema et Ecomed. L'annonce de l'entreprise sélectionnée se fait toujours attendre.
Les quatre sociétés devront faire à la ville des offres à la fois techniques et financières. Après étude de tous les dossiers, la commission chargée du suivi de ce dossier choisira un soumissionnaire.
