La majorité des bénéficiaires de pensions, dans le cadre du départ volontaire, peuvent enfin souffler après presque une année d'attente. Jusqu'en mai dernier, ce sont pas moins de 35.637 pensions qui ont été servies. C'est du moins ce qu'a annoncé Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, à l'hémicycle, mercredi dernier.
Il s'agit, précisons-le, des hommes ayant bouclé 21 années de services et 15 années pour les femmes. Cette opération ne concerne, bien évidemment, pas les personnes ayant bénéficié des primes de départs volontaires et qui n'ont pas à leur actif le nombre d'années requis pour toucher des pensions.
M.Oualalou a, par ailleurs, souligné que le retard accusé dans le règlement des pensions est à imputer à la lenteur dans l'envoi des dossiers à la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) ainsi qu'au manque de certaines pièces administratives nécessaires. Il a également précisé que jusqu'en septembre dernier, quelque 15.618 dossiers seulement sont parvenus à la caisse, contre 20.723 à fin décembre 2005.
Ce nombre est passé à 37.142 au 12 mai dernier.
Pour sa part, une source de la CMR a confié que les administrations concernées par le départ volontaire sont les premières responsables du retard. Et pour cause, les ressources humaines de ces administrations, dont le rôle est de traiter les dossiers afin de les soumettre à la CMR, se sont retrouvées en sous-effectif après le départ volontaire de bon nombre d'entre eux.
La parfaite illustration de ce phénomène se présente dans le secteur de la santé où la plupart des fonctionnaires des RH ont profité de l'opération. Voilà qui explique aussi le manque de documents constituant les dossiers en question.
Pour remédier à cette situation dont des milliers de personnes ont pâti, la caisse est devenue plus flexible. Elle a ainsi procédé au versement des pensions avant même la réception des dossiers, en se basant sur les données informatiques lui parvenant de certaines administrations.
Résultat : l'initiative a permis de servir quelque 11.192 pensions.
La CMR y a été en quelque sorte contrainte puisqu'elle s'est trouvée subitement submergée de dossiers alors que sa capacité ne lui permet de traiter que 10.000 dossiers de pensions en moyenne chaque année.
Toutefois en 2005, 38.768 dossiers de départ volontaire se sont greffés aux 10.000 habituels.
Une surcharge énorme équivalant à 5 années de travail pour la caisse, qui a continué à agir avec le même effectif de fonctionnaires et les mêmes moyens.
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Les dépenses des DVD apurées avant 2007
L'objectif premier de l'opération de départ volontaire, rebaptisée « DVD » a été de lutter contre les sureffectifs dans l'administration. Elle a été accueillie avec un réel engouement puisque plus de 50.000 demandes ont été recensées. Toutefois, les critiques n'ont pas tardé à fustiger le caractère trop onéreux de l'opération.
En effet, plus de 11,16 milliards de DH ont servi à l'indemnisation des partants, soit l'équivalent d'à peu près 280.000 DH par fonctionnaire et deux mois de la masse salariale annuelle dans la fonction publique. Le montant a été inscrit sur le budget de 2005 pour être récupéré avant la fin 2007, selon une déclaration de Mohamed Boussaïd, ministre de la Modernisation des secteurs publics.
Une situation qui a fait le bonheur du ministère des Finances puisqu'il devait économiser 5,6 milliards de DH sur les salaires des fonctionnaires en 2006, soit 1,2 % du PIB.
Il s'agit, précisons-le, des hommes ayant bouclé 21 années de services et 15 années pour les femmes. Cette opération ne concerne, bien évidemment, pas les personnes ayant bénéficié des primes de départs volontaires et qui n'ont pas à leur actif le nombre d'années requis pour toucher des pensions.
M.Oualalou a, par ailleurs, souligné que le retard accusé dans le règlement des pensions est à imputer à la lenteur dans l'envoi des dossiers à la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) ainsi qu'au manque de certaines pièces administratives nécessaires. Il a également précisé que jusqu'en septembre dernier, quelque 15.618 dossiers seulement sont parvenus à la caisse, contre 20.723 à fin décembre 2005.
Ce nombre est passé à 37.142 au 12 mai dernier.
Pour sa part, une source de la CMR a confié que les administrations concernées par le départ volontaire sont les premières responsables du retard. Et pour cause, les ressources humaines de ces administrations, dont le rôle est de traiter les dossiers afin de les soumettre à la CMR, se sont retrouvées en sous-effectif après le départ volontaire de bon nombre d'entre eux.
La parfaite illustration de ce phénomène se présente dans le secteur de la santé où la plupart des fonctionnaires des RH ont profité de l'opération. Voilà qui explique aussi le manque de documents constituant les dossiers en question.
Pour remédier à cette situation dont des milliers de personnes ont pâti, la caisse est devenue plus flexible. Elle a ainsi procédé au versement des pensions avant même la réception des dossiers, en se basant sur les données informatiques lui parvenant de certaines administrations.
Résultat : l'initiative a permis de servir quelque 11.192 pensions.
La CMR y a été en quelque sorte contrainte puisqu'elle s'est trouvée subitement submergée de dossiers alors que sa capacité ne lui permet de traiter que 10.000 dossiers de pensions en moyenne chaque année.
Toutefois en 2005, 38.768 dossiers de départ volontaire se sont greffés aux 10.000 habituels.
Une surcharge énorme équivalant à 5 années de travail pour la caisse, qui a continué à agir avec le même effectif de fonctionnaires et les mêmes moyens.
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Les dépenses des DVD apurées avant 2007
L'objectif premier de l'opération de départ volontaire, rebaptisée « DVD » a été de lutter contre les sureffectifs dans l'administration. Elle a été accueillie avec un réel engouement puisque plus de 50.000 demandes ont été recensées. Toutefois, les critiques n'ont pas tardé à fustiger le caractère trop onéreux de l'opération.
En effet, plus de 11,16 milliards de DH ont servi à l'indemnisation des partants, soit l'équivalent d'à peu près 280.000 DH par fonctionnaire et deux mois de la masse salariale annuelle dans la fonction publique. Le montant a été inscrit sur le budget de 2005 pour être récupéré avant la fin 2007, selon une déclaration de Mohamed Boussaïd, ministre de la Modernisation des secteurs publics.
Une situation qui a fait le bonheur du ministère des Finances puisqu'il devait économiser 5,6 milliards de DH sur les salaires des fonctionnaires en 2006, soit 1,2 % du PIB.
