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Sensibilisation aux maladies respiratoires

L'Association franco-marocaine de pathologie thoracique (AFMAPATH) organise, lundi 24 décembre, une campagne de sensibilisation, de prévention et de dépistage des maladies respiratoires chroniques obstructives (BPCO).

Sensibilisation aux maladies respiratoires
L'objectif : sensibiliser le personnel paramédical, les autorités sanitaires et le grand public aux moyens de prévention et de prise en charge de ces maladies en vue de réduire leurs impacts et leurs complications. Cette campagne se déroulera sous forme de caravanes, dont la première aura lieu à la préfecture de Casablanca-Anfa, avec plusieurs activités : des consultations pour le dépistage des maladies respiratoires, des conférences, des forums publics et la distribution de supports de sensibilisation. Il faut dire que les affections dites « broncho-pneumopathies chroniques obstructives» (BPCO) sont très fréquentes à Casablanca en raison à la fois des niveaux alarmants de la pollution et du tabagisme.

D'après AFMAPATH, cette maladie touche 1,2 million de Marocains, soit environ 3,9% de la population. La maladie se caractérisée par un rétrécissement permanent et progressif des bronches, du fait de leur agression par des substances toxiques dominées par le tabac (80 à 90% des cas). Outre, le tabagisme, la pollution est aussi une cause directe de cette maladie. Selon un communiqué de l'association, les affections dites BPCO évitables, à partir du moment où leur principal facteur étiologique est identifié et évité.

Au Maroc, les affections BPCO restent sous diagnostiquées et sous-traitées : 2 malades sur 3 atteints de BPCO ne le savent pas. La maladie évolue généralement de manière lente et progressive, ce qui en fait toute la gravité, puisqu'elle échappe au diagnostic précoce. Ces symptômes sont la toux et les crachats matinaux. L'essoufflement constitue un signe tardif de la maladie. C'est d'abord un essoufflement à l'effort, qui finira par être handicapant en se manifestant au moindre effort. Quelquefois, elle évolue sur un mode aigu, sous forme d'aggravation rapide de l'essoufflement, à l'occasion d'une surinfection bronchique, qui peut conduire à l'hospitalisation.

Plus tard, quand la maladie s'est bien installée, l'essoufflement devient général les troubles de nutrition, le retrait de la vie sociale, le déconditionnement musculaire, le confinement au domicile puis à la chambre, le besoin d'appareils d'oxygène, les répercussions psychologiques, et psychosociales (charge pour la famille, dépendance partielle et totale des autres…). Le cercle vicieux est ainsi constitué, et la maladie de l'organe respiratoire est devenue maladie de tous les organes. Il est à signaler que l'association AFMAPATH a déjà participé à un travail sur le référentiel de prise en charge de la BPCO présenté à son congrès du 1 au 2 mai 2007, et ce dans le cadre des groupes de travail créés pour élaborer les algorithmes de prise en charge des affections de longue durée, afin qu'ils soient intégrés par le système de l'Assurance maladie obligatoire (AMO).

Il était naturel que l'AFMAPATH continue son action dans ce domaine en lançant la première campagne nationale de sensibilisation, de prévention et de dépistage des BPCO et ce en partenariat avec l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), et la délégation de santé de Casa-Anfa (pour ce qui concerne la préfecture de Casa-Anfa). D'autres caravanes devraient sillonner plusieurs villes du Royaume, ciblant en particulier les zones ayant une forte prévalence de maladies respiratoires. Selon les experts, les maladies respiratoires chroniques sont intimement liées au tabagisme et affectent plusieurs millions de personnes dans le monde.
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Les Casablancais exposés

Les Casablancais sont les plus exposés aux maladies respiratoires à cause de l'altération
de l'air. Chiffres à l'appui, les affections de pneumologie occupent la première place des consultations médicales.
Un tiers des Marocains s'adressent aux praticiens pour des problèmes liés à l'appareil respiratoire. Tout cela à cause de la pollution de l'air.
Les études sur la qualité de l'air ont conclu à des dépassements des normes OMS concernant le dioxyde de soufre, l'ozone, les particules en suspension et les émissions de CO2.

Pourtant, le Maroc est doté d'un arsenal juridique qu'il suffit juste d'appliquer pour réduire cette pollution.
Il s'agit de la loi 13-03-2003 et de ses décrets d'application relatifs à la lutte contre la pollution de l'air et le décret de 1998 complétant l'arrêté de 1953 sur la police de la circulation et du roulage, en particulier l'article 21 bis relatif
à l'émission de fumée, de monoxyde de carbone et à l'opacité de l'air. Il faudrait promulguer d'urgence les décrets et arrêtés complémentaires nécessaires à
l'application de la loi.
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