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Dette souveraine : révision de la notation de Standard and Poor's

Moody's établit un rapport favorable sur la perception du risque Maroc

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Selon le ministère des Finances et de la Privatisation, la conjoncture financière a été marquée par un niveau «historiquement bas» des primes de risques assorties aux titres obligataires marocains. Outre l'embellie conjoncturelle observée sur le marché obligataire émergent, cette situation a été confortée par la révision à la hausse de la notation du crédit souverain du Maroc par l'agence internationale Standard and Poor's (de BB à BB+), survenue au mois d'août 2005, qui a relevé la perspective de la dette marocaine libellée en devises de stable à positive.

S&P estime que la stabilité politique du Maroc ainsi que sa politique monétaire plus prudente contribuent à l'amélioration de la liquidité externe du pays. Cette note situe le Maroc, à l'instar de celle de Moody's, à un niveau juste en deçà de l'«Investment grade».

Dans ce cadre, l'agence de notation Moody's a établi, cette année, un rapport favorable sur la perception du risque Maroc et a fait savoir que «la note pourrait être améliorée si la tendance des réformes se poursuit à moyen terme».
Pour rappel, la notion de risque souverain est liée au risque financier sur l'Etat lui-même, qui sert souvent de référence à la plupart des autres manifestations du risque-pays.

Il résulte du niveau d'endettement de l'Etat, de sa capacité à lever de l'impôt, de la conduite de la politique budgétaire et des facteurs politiques, économiques et sociaux qui la sous- tendent. C'est ce dernier risque qui est généralement noté par les agences internationales de rating.

Par ailleurs, Moody's a confirmé la notation (Ba1) en novembre 2005. L'agence estime que l'amélioration notable de la liquidité externe du Maroc ainsi que l'accélération des réformes structurelles sont à l'origine de la réduction continue du volume de la dette extérieure.

En fait, les divers ratings reflètent également la grande capacité de résistance de l'économie marocaine face aux chocs qui ont marqué l'année écoulée (sécheresse, hausse des cours du pétrole, démantèlement de l'accord multifibres…).

Par ailleurs, l'indice boursier émergent «EM» (Emerging Markets) en dollar de Morgan Stanley est demeuré bien orienté, clôturant le mois sur une progression de 10,9%. S'agissant de l'indice «EM» Maroc, il a enregistré une performance remarquable, avec un taux de croissance de 24,4% en janvier, favorisé par l'engouement des investisseurs étrangers, notamment arabes, pour la Bourse de Casablanca.

Au niveau des marchés émergents, ce même indice a fortement progressé en janvier, avec une hausse mensuelle de 10,9%, tandis que les primes de risque assorties aux titres obligataires émergents (EMBI+) ont continué de se contracter, pour s'établir à 217 pb (points de base) le 31 janvier 2006, en baisse de 22 pb par rapport au début de l'année.

De leur côté, les spreads assortis aux titres marocains traités sur le marché secondaire de la dette, en l'occurrence ceux de la «tranche A», se sont accrus de 13 pb au cours de la même période pour s'établir à 89 pb.
A signaler que l'atténuation de l'aversion des investisseurs au risque émergent fait suite à l'évolution des fondamentaux économiques de ces pays, comme en témoignent les récentes révisions de leurs ratings souverains par les agences de notation.

En effet, l'agence S&P a révisé ses perspectives de notation de l'Uruguay de stable à positive, citant une diminution marquée de la dette publique (l'Uruguay est noté B/B3 par S&P et Moody's respectivement). La même agence a confirmé la notation souveraine de l'Ukraine à BB- et a maintenu ses perspectives stables.

Des notations facilement interprétables
La notion de risque-pays est composite. Elle englobe l'ensemble des aléas qui peuvent affecter un commerçant, un banquier, un investisseur industriel ou financier, dans le déroulement de leurs opérations en relation avec des opérateurs d'un pays tiers. Les risques en question sont liés à l'état du pays, indépendamment de la qualité du débiteur, du projet ou de l'opération.

Concrètement, le risque-pays peut alors être défini comme le risque de survenue d'un sinistre, émanant du contexte économique et politique d'un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue une partie de ses opérations.
Il peut se manifester par l'immobilisation d'actifs (par exemple, la nationalisation de biens détenus à l'étranger) ou l'atteinte à la sécurité des personnes (enlèvements et émeutes) pour une entreprise multinationale, la répudiation de dettes par un Etat souverain pour une banque, la perte d'un marché commercial pour une entreprise exportatrice, etc.

Le rating ou la notation consiste en l'appréciation du risque-pays encouru par les opérateurs économiques ayant conclu un contrat à l'échelle internationale. Cette démarche est réalisée par des institutions spécialisées, issues de différents secteurs d'activité. Leur mission est d'élaborer des données directes, sous forme de fiches de renseignements et de ??? dont elles assurent la diffusion à travers des communiqués de presse, des publications ou encore des services en ligne.
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