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Un exemple d'action sociale réussie

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Parmi les nombreuses expériences de partenariat réussi qui ont été présentées au Forum maroco-français ouvert vendredi dernier à Skhirate, celle des «Maisons du douar» réalisées dans le cadre d'un programme de Développement Intégré des Douars (DID), que la Fondation Zakoura a mis en oeuvre en collaboration avec la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

Lors d'une table ronde organisée sur le thème «Rôle du travailleur social», une présentation du président de la Fondation Zakoura, Noureddine Ayouche, a en effet retenu l'attention, tant cette expérience traduit toute la portée du partenariat et de l'engagement social. Le programme des DID consiste en la construction d'une Maison du Douar dans les villages, avec trois espaces dédiés à l'éducation non formelle (enfants et adultes), aux formations de base (couture, menuiserie, poterie, …) et à la sensibilisation sur les questions de santé.

Selon Noureddine Ayouche, une soixantaine de ces Maisons ont été construites par sa Fondation durant les 9 dernières années grâce à la contribution de la Fondation Mohammed V évaluée à un total de quelque 2,5 milliards de centimes (environ 2,3 millions d'euros) et à une implication directe de Sa majesté le Roi Mohammed VI. M. Ayouche, qui a rappelé le succès du micro-crédit dans lequel sa Fondation a été un véritable pionnier au Maroc, a indiqué que les DID ont concerné toutes les régions du Royaume et que leurs promotion va continuer durant les années à venir.

Rappelant que cette opération a permis la création de quelque 300 emplois, il a fait part de la formation de comités de douars qui assureront la pérennité de l'expérience et même annoncé la formation de 60 nouvelles associations sociales et le recrutement futur de 400 personnes au niveau de bac+2.

L'un des chefs de file de l'atelier dans le cadre duquel cette table ronde a été organisée est Kais Ben Yahya, de la Fondation Mohammed V, qui a fait part des efforts de la Fondation en matière d'action sociale. «Durant 7 années d'action sociale et humanitaire, la Fondation a transformé plus de 2,2 milliards de dirhams, soit plus de 200 millions d'euros, émanant de la solidarité de citoyens ou d'entreprises citoyennes marocaines, en investissement social. Le résultat de cet investissement est constaté à travers plus de 600 programmes et projets», a-t-il notamment indiqué.

Par ailleurs, les difficultés que rencontrent les travailleurs sociaux, qui peuvent se résumer dans l'insuffisance du volontariat, l'absence de relais étatiques ou encore la difficulté d'accès vers les populations, ont pu être exposées lors de cette tables ronde, notamment par la présidente de l'Association de Lutte contre le SIDA, Dr Hakima Himmich. Elle a également fait part des liens étroits qui lie son association au mouvement associatif français, relevant toutefois que la problématique est très différente d'un pays à l'autre, notamment dans les domaines touchant à la formation et aux compétences.

Le débat a d'ailleurs mis en exergue les difficultés, bien que de nature différente, que connaissent les travailleurs sociaux en France, à travers notamment l'intervention d'un participant français qui a souligné que la centralisation dans son pays «créé un puzzle difficile à gérer». Il a cité, dans ce contexte, le problème des jeunes qui sortent du système éducatif sans diplômes, qu'il a évalué à 12,8 %, relevant toute la difficulté qu'il y a à fédérer les différents intervenants, notamment les trois collectivités territoriales (Régions, Départements et Communes, qui gèrent respectivement lycées, collèges et écoles primaires).

Estimant que le problème des «sans diplômes» reste mal cerné en France malgré son enjeu et son coût financier importants, il a indiqué que les Belges et les Canadiens ont mieux traité cette problématique.
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