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Sept bougies pour le FICAM

Le Festival international de cinéma d'animation se tiendra du 10 au 18 mai à Meknès
Encore une fois, le festival international de cinéma d'animation de Meknès donne rendez-vous aux férus de cet art du 10 au 18 mai. Organisé par l'Institut frança

Sept bougies pour le FICAM
Après le cinéma japonais qui a fait le bonheur du public meknassi l'année dernière, c'est au tour du cinéma d'animation arabe de faire ses preuves. Invité d'honneur cette année, ce jeune cinéma sera représenté par le réalisateur jordanien Emad Hajjaj.

Caricaturiste turbulent à l'origine, l'artiste propose au public marocain trois de ses productions. Crimes d'honneur, nostalgie de la belle musique d'antan et combat désespéré d'un journaliste, sont les thèmes des films programmés. Une sorte de miroir qui reflète la réalité d'une société jordanienne et en plus large arabe, de nos jours. C'est également une belle illustration de la grande thématique du festival cette année: l'adaptation et le passage de l'image illustrée à l'image animée.

L'événement, toujours fidèle aux valeurs sûres du cinéma d'animation, prévoit cette édition encore dans le cadre de sa programmation des rétrospectives variées des studios belges Belvision et des studios français «La Fabrique». Les amateurs pourront y redécouvrir les fameux «Astérix et Cléopâtre», «Lucky Luke. Daisy Town», «Le merveilleux voyage de Gulliver» ou autre «Tintin et le Temple du Soleil».

Toujours dans le cadre de la programmation artistique, ceux qui ont déjà entrevu la petite Mafalda, l'originale héroïne bien engagée du dessinateur argentin Quino, vont pouvoir la côtoyer de plus près à travers la diffusion de douze épisodes de sa série télévisuelle. Une rencontre avec son créateur de père est également au programme, cette fois au sein de l'ancienne médina de la ville ismaélienne, en plus d'une grande exposition mettant en vedette le personnage atypique et l'univers créatif de Quino.

N'oubliant pas l'Afrique et sa production prometteuse, les initiateurs ont pensé encore une fois à inviter des réalisateurs bien confirmés à Meknès. Ainsi, un hommage sera rendu au doyen du cinéma d'animation africain, le Nigérian Moustapha Alassane.

Quelques unes de ses créations engagées seront projetées pour le plaisir des cinéphiles curieux. La Tunisie sera également de la partie, représentée par deux réalisateurs, Abdel Belhadi, qui présente son long métrage «Les naufragés de Carthage» et Mohamed Grayaâ qui diffuse son opus «L'enfant roi» à Meknès en première mondiale. Une programmation française bien riche est prévue également, avec comme invité d'honneur le talentueux réalisateur français Michel Ocelot.

Côté national, deux moments forts sont à guetter: l'annonce des résultats de la deuxième édition du Grand prix Aïcha de l'animation et la projection en avant première du court métrage d'animation «Familia» signé par Nazih Bahraoui, l'heureux lauréat du prix Aïcha de l'année dernière. Pour l'édition 2007, un jury composé du caricaturiste Hassan Bakhti, des deux réalisateurs Mohamed Karrat et Nabil Rami désignera le gagnant lors de l'ouverture du festival, le 10 mai.

Le lauréat recevra une bourse de 50.000 DH et sera soutenu par une boîte de production professionnelle dans la réalisation de son scénario. Le public aura l'occasion de voir des «mini» films marocains, de 20 secondes à 3 minutes.

Les groupes Hoba Hoba spirit et H-Kayne vont s'essayer à l'animation avec respectivement «Blad schizophrène» et «Aissaouas style». «Tikchbila», «le vélo projecteur» et «la relève : Touiba et Zouitina», des courts à la sauce locale qu'on découvrira avec beaucoup de curiosité, étant donné que le cinéma d'animation est en train de faire ses premiers pas dans notre pays.

Le FICAM y est pour quelque chose, il faut le reconnaître, car «Depuis le démarrage du festival, l'animation au Maroc a connu une véritable évolution. Les jeunes créateurs s'intéressent de plus en plus, le public s'élargit et devient plus réceptif et la qualité de la programmation n'en devient que plus importante.

D'ailleurs, des écoles d'art ont pensé même à créer de nouveaux départements dédiés au cinéma d'animation… c'est tout dire !» expliquent, avec fierté, Florent Filtz, directeur de l'Institut français de Meknès et Mohamed Beyoud, chargé de l'action culturelle à l'Institut, lors de la conférence de presse donnée mardi à Casablanca.

Côté rencontres, plusieurs tables rondes sont programmées avec différentes thématiques : «Les enjeux économiques et artistiques de l'adaptation», «Panorama de l'histoire du cinéma d'animation», «L'adaptation filmique», «De la bande dessinée au dessin animé» sont les principaux rendez-vous de cette section.

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Pôle pédagogique

Le FICAM, c'est aussi une école ! Depuis ses débuts, le festival a institué une politique de formation au profit aussi bien des jeunes que des enfants. L'un des plus importants rendez-vous a été l'atelier de la bande-annonce, qui a réuni les étudiants marocains des écoles d'art et de graphisme, sous la houlette d'Olivier Rocques, pour produire une bande annonce du festival assez originale, sous forme de conte.

D'autres ateliers agrémentent le pôle pédagogique, comme celui de la «Morphologie du corps» et celui du «story-board». Ils donnent une certaine continuité dans le temps à l'action culturelle, menée par le festival et ses initiateurs.
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